- Accueil ›
- Préparateurs ›
- Métier ›
- La croix verte passe au rouge
La croix verte passe au rouge
Préparateur secouriste. Les officinaux sont parfois sollicités en cas d’urgence. Afin de répondre au mieux à cette attente du public, le CFA pharmacie de Marseille propose une formation aux gestes et soins d’urgence.
« Y a-t-il un médecin pour aider le Père Noël qui fait un malaise devant le centre commercial ? » Non, mais il y a un préparateur formé aux premiers secours ! C’est parce que la pharmacie est identifiée comme un lieu de recours que Jean-Louis Grillet, pharmacien, responsable des formations courtes au CFA pharmacie de Marseille (13), estime qu’une formation aux situations d’urgence est indispensable aux officinaux. D’où la mise en place de l’attestation de formation aux gestes et soins d’urgence (AFGSU), qui prépare à l’application d’attitudes et de gestes appropriés dans des situations d’urgence comme un arrêt cardio-respiratoire, une perte de connaissance, une obstruction des voies aériennes ou une hémorragie externe. Sans oublier le perfectionnement de l’alerte transmise au Samu si besoin.
Un enseignement adapté à l’officine
« Cette formation s’adresse aux professionnels de santé, précise Denis Maisterrena, formateur du Centre d’enseignement des soins d’urgence (Cesu) qui intervient au CFA pharmacie de Marseille. Cela permet de donner des justifications scientifiques aux gestes effectués en fonction des situations médicales et d’aller un peu plus loin que les formations destinées au grand public ».
Pour être plus pertinent, l’enseignement de vingt et une heures sur trois jours est adapté au contexte de l’officinal. Ainsi, la manière de poser un collier cervical ou un autre système d’immobilisation disponible à la pharmacie est expliquée. « Le geste pourra être reproduit en situation à la demande du régulateur du Samu, précise le formateur. Il en va de même pour la qualité de l’alerte donnée au Samu par l’officinal, qui est un élément essentiel d’une prise en charge en urgence ».
Une personne est entrée à la pharmacie après un malaise, quelqu’un est tombé dans la rue et semble inconscient ou un accident de la route a eu lieu à proximité de l’officine, « les situations rapportées par les participants servent souvent de point de départ au développement des divers modules enseignés ».
Pédagogie de la découverte
« Tu me dis, j’oublie. Tu m’enseignes, je me souviens. Tu m’impliques, j’apprends ». Denis Maisterrena reprend cette citation du scientifique et politique américain Benjamin Franklin pour expliquer les différences entre les formations dédiées au grand public et l’AFGSU réservée aux professionnels de santé. Dans les premières, le formateur montre l’attitude adaptée à vitesse réelle, puis décompose les gestes, qui sont ensuite reproduits par les participants. En AFGSU, en prenant l’exemple du module sur l’inconscience, une personne joue le rôle de la victime et les autres proposent eux-mêmes un mode d’intervention.
Par le biais d’une pédagogie dite « de la découverte » ou de l’« essai-erreur », le formateur amène progressivement les participants à constater par eux-mêmes le geste adéquat, conforme aux recommandat ions. Car « l’adulte retient mieux ce qu’il a le sentiment d’avoir découvert », répète Denis Maisterrena. Cette formation, qui se déroule à Marseille, donne droit à une attestation et doit être actualisée tous les quatre ans par une journée de sept heures de mise à jour.
En pratique
Durée : 3 journées (7 h), soit 21 h. Dates : du mercredi 21 au vendredi 23 mars. Lieu : CFA de pharmacie, 38 rue Bénédit, 13004 Marseille. Coût : 525 €. Renseignements : 04 91 84 00 02 ou combe@cfapharmacie.fr
Prise en charge Actalians : oui.
- Tests de dépistage du Covid-19 : les préparateurs ne peuvent plus les réaliser
- Tests Covid-19 interdits aux préparateurs : la profession interpelle le ministère
- Nouvelles missions : quelle place pour les préparateurs ?
- Sécheresse oculaire : quels conseils au comptoir ?
- Chaussures thérapeutiques de série : conseils pour une délivrance adaptée
- [VIDÉO] Arielle Bonnefoy : « Le DPC est encore trop méconnu chez les préparateurs »
- [VIDÉO] Le service de livraison en ligne : « Ma pharmacie en France » disponible dès juin
- [VIDÉO] Négociations, augmentations, ancienneté… Tout savoir sur les salaires à l’officine
- [VIDÉO] 3 questions à Patrice Marteil, responsable des partenariats Interfimo
- [VIDÉO] Quand vas-tu mettre des paillettes dans ma trésorerie, toi le comptable ?