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La cote remonte

Publié le 1 février 2005
Par François Cusset
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Bien que cinq fois moins syndiqués que leurs employeurs, les préparateurs – jeunes, surtout – font remonter le taux de syndicalisation de leur profession depuis quelques années.

Le paradoxe est saisissant. En France, si les pharmaciens titulaires sont très majoritairement syndiqués (55 % en 2003, très précisément 15 166), il n’en va pas de même pour leurs salariés. À commencer par leurs plus proches et plus anciens collaborateurs que sont les préparateurs. Faute de comptage précis ou à cause du manque de transparence des cinq fédérations auxquelles peuvent adhérer les préparateurs, le taux exact de syndicalisation de ceux-ci est difficile à connaître. Mais il ne serait pas aussi faible que d’aucuns le pensent… Ou se plaisent à le laisser croire. Préparateur officinal, militant de longue date de la Fédération nationale de la pharmacie Force ouvrière dont il est secrétaire fédéral de la branche officine, Patrick Le Métayer évalue « à environ 10 % le nombre de préparateurs actuellement syndiqués ». Concernant plus particulièrement FO, reconnue pour être le syndicat comptant le plus de préparateurs, Patrick Le Métayer avance une estimation se chiffrant « à plusieurs milliers d’adhérents, Force ouvrière ayant la seule fédération nationale purement pharmacie. » L’enquête flash via le site internet de Porphyre (ci-dessous) dénombre 7,53 % de préparateurs syndiqués.

De leur côté, les fédérations CFDT, CFTC, CGC et CGT ont encore plus de mal – voire ne cherchent pas – à dénombrer leurs syndiqués préparateurs, mais revendiquent chacune plusieurs centaines d’adhérents (plus d’une centaine pour la CFTC). Un préparateur sur dix syndiqué, voilà qui situerait donc la profession autour du taux moyen de syndicalisation de 8,5 % des salariés français. Celui-ci a diminué de moitié au cours des vingt-cinq dernières années et place la France de plus en plus loin derrière les taux de syndicalisation constatés dans certains pays d’Europe du Nord, par exemple, qui s’élèvent jusqu’à près de 90 % ! Mais il s’est stabilisé depuis une dizaine d’années et a même tendance à s’orienter à la hausse pour certaines professions, dont celle de préparateur, semble-t-il.

Recrudescence syndicale

« Nous constatons une augmentation du nombre de préparateurs syndiqués depuis quelques années, surtout depuis les 35 heures, assure François Génin, secrétaire fédéral du secteur lucratif et libéral de la Fédération nationale des syndicats de service de santé et services sociaux CFDT. Avec un effectif moyen de cinq salariés, l’officine est pourtant une très petite entreprise et l’on sait que le taux de syndicalisation dans les TPE est en règle générale bien plus faible que dans les entreprises de taille plus importante. Mais la moyenne d’âge est plus jeune à l’officine que dans d’autres secteurs et les jeunes ont aujourd’hui plus envie de faire valoir des revendications que les plus âgés. »

Constat similaire du côté de la fédération nationale CFTC santé-sociaux, établi par Michel Parinet, technicien de laboratoire représentant les salariés CFTC au sein de la commission paritaire mixte et de la Commission nationale paritaire pour l’emploi (CPNE), notamment : « À l’officine, de la femme de ménage aux pharmaciens assistants, les adhésions sont en augmentation de l’ordre de 15 % depuis 2000. Ces nouveaux adhérents sont essentiellement des pharmaciens assistants et des préparateurs. Certes, il est plus facile de progresser de 15 % quand on part, comme nous, de très bas. Mais la tendance est incontestablement à la resyndicalisation au sein des officines. Depuis trois ou quatre ans, nous constatons aussi une progression constante d’appels téléphoniques pour information ou assistance. »

Préparateur, enseignant au centre de formation des préparateurs en pharmacie à Paris, Jean-Marie Fonteneau représente les préparateurs syndiqués à la CGT au sein de plusieurs instances légales. « Nous avions plus d’adhérents il y a 30 ans, en tout cas à Paris, les préparateurs n’ayant pas échappé à la désyndicalisation générale. Mais ils se resyndicalisent depuis trois ou quatre ans. »

Un profil différent

Jean-Marie Fonteneau explique lui aussi cette recrudescence syndicale par l’effet des 35 heures, mais également par le profil différent des nouvelles générations de préparatrices et préparateurs : « Les jeunes n’ont pas la culture de soumission à leur employeur qu’avaient leurs aînés. Ceux qui adhèrent aujourd’hui sont des battants qui ont une culture générale plus importante. Et leurs employeurs s’en rendent compte. Ils ne peuvent plus traiter des bacs + 2 comme ils traitaient des CAP. »

Également préparateur en officine et enseignant en CFA, président de la CPNE depuis quelques jours, Roger Halegouet est syndiqué CGC de longue date. « Il y avait effectivement beaucoup plus de préparateurs syndiqués il y a trente ans, reconnaît-il. Mais cela remonte sensiblement depuis quelques années, notamment en région parisienne. » Préparateur en retraite, secrétaire national de la branche pharmacie d’officine de la Fédération nationale du personnel d’encadrement des industries chimiques, parachimiques et connexes CFE-CGC, Bernard Paul-Martin confirme et complète : « Certains employeurs se moquent de leurs préparateurs quand ils les emploient depuis vingt ans et les paient toujours à la grille. De plus en plus de jeunes préparateurs – qui représentent 80 % de nos adhérents, 20 % pour les pharmaciens adjoints – se rendent compte qu’il est important de se syndiquer pour qu’ils aient des représentants face aux employeurs. »

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Prise de conscience

À quoi bon être syndiqué, s’interrogent pourtant encore aujourd’hui beaucoup de préparateurs ? Plutôt à voix basse, à l’officine en tout cas. Car si la cote syndicale remonte auprès des préparatrices et préparateurs, leurs employeurs sont encore nombreux – comme bien d’autres Français – à confondre syndicats de salariés et organisations révolutionnaires, dialogue social et revendications permanentes menant, forcément, à la grève… Pas facile de tordre le cou à de vieux préjugés stéréotypés et de dire tout simplement à son patron pharmacien, même si ce n’est pas une obligation, qu’on est syndiqué, comme lui, et pour les mêmes raisons : l’attachement à sa profession, la volonté de la défendre et la possibilité d’être conseillé et assisté en cas de problème.

Préparatrice depuis bientôt dix ans, Céline Tuso est secrétaire générale FO pharmacie dans les Alpes-Maritimes. Pour elle, les missions d’un syndicat sont très claires : « Le syndicat informe, conseille, oriente et accompagne. C’est un traducteur du Code du travail et de la convention collective. Il permet d’être informé des dernières nouveautés et de pouvoir donner son avis. » Et de lancer à l’attention de ceux qui doutent de l’efficacité syndicale et de l’utilité d’être syndiqué : « Comment croyez-vous que nous avons obtenu la prime d’équipement, le congé paternité, la formation continue obligatoire, tant pour les préparateurs que les assistants ? Grâce au syndicat ! » Sous couvert d’anonymat, un préparateur de 25 ans avance : « Je ne suis pas contre le fait qu’un pharmacien, titulaire ou non, gagne beaucoup d’argent, mais je lui demande une prise de conscience. Si son entreprise fonctionne, ses employés y sont pour beaucoup. Quel avenir, quelle motivation pour un préparateur qui n’a que cette maudite grille des salaires comme horizon ? »

Par peur de « mauvaises retombées venant de la titulaire qui me ferait de tout si elle apprenait que je ne suis pourtant qu’une simple syndiquée de base », une préparatrice de 41 ans témoigne, anonymement, elle aussi : « Mon père était préparateur et j’ai choisi ce métier parce qu’il l’aimait et me l’a fait découvrir. Grosse différence entre sa génération de préparateurs et la mienne : après à peine plus d’une dizaine d’années de métier, il était payé bien au-delà du plafond de grille, alors que moi, j’en suis toujours à un SMIC à peine amélioré avec vingt ans d’ancienneté dans la même officine. Que les patrons pharmaciens nous payent mieux et, c’est certain, il n’y aura plus pénurie de préparateurs. Comment faire entendre ça si ce n’est pas par l’intermédiaire de syndicats ? »

Les préparateurs ont expliqué leur engagement sur www.porphyre.com

Je suis syndiqué depuis 1970 à la CGT

J’ai 53 ans, je suis préparateur depuis 1975. J’ai quelques responsabilités : membre de la CPNE, membre de la commission du préparateur, de la 20e CPC, etc. Être syndiqué me semble aussi indispensable que d’avoir une assurance pour ma voiture. […] Si les préparateurs étaient plus nombreux à se syndiquer, nous aurions plus de poids face à nos employeurs (qui, eux, sont très majoritairement syndiqués) et face aux pouvoirs publics qui trop souvent nous ignorent. La vie professionnelle, pour être pleinement vécue, nécessite un engagement, surtout aujourd’hui où nos employeurs tentent toujours de reprendre d’une main ce qu’il nous accordent parcimonieusement de l’autre. On l’a bien vu en décembre dernier avec la baisse de la rémunération des apprentis… Rejoignez une organisation syndicale (il y en a cinq) et faites vous entendre…

Jean-Marie Fonteneau, CGT (Meaux)

Syndiqué depuis 15 ans FO

à Lorient (56), le syndicat est passé de cinquante personnes il y a vingt ans à huit l’année passée. Aujourd’hui, une relance est en cours auprès des jeunes pour faire prendre conscience que l’union fait la force et tout d’abord que tout simplement le syndicat existe à Lorient, malheureusement méconnu jusqu’à maintenant ou plutôt faisant un peu peur, craignant réprimande ou préjudice dans les pharmacies… Non, il ne faut pas avoir peur ! Tout le monde a le droit de vivre et de s’informer, que je sache ! Aujourd’hui nous sommes quinze, demain… on verra. Les syndicats hospitaliers ont gagné leur combat pour le niveau 3… Alors ? Sachons nous défendre, gardons, développons cet esprit de solidarité entre nous pour nous battre et conserver ce que nos précédents collègues ont gagné… Allons-y ! Tout est à faire !

M. Le Quellec, FO (Lorient)

J’ai souhaité m’investir au profit de ma profession

Dès l’obtention de mon BP (voilà bientôt vingt ans). Dès lors que l’on s’intéresse à son métier, on en arrive tout naturellement à souhaiter mieux le connaître, le défendre et, si possible, le faire évoluer. Quelle structure permet, dans ce cas, d’agir efficacement ? (1) Un regroupement de salariés de la même branche professionnelle dont le but est l’action collective au bénéfice de tous les salariés. (2) Un interlocuteur reconnu à la fois par les syndicats d’employeurs et les pouvoirs publics, qui bénéficie de la légitimité de négocier et contracter avec les représentants des employeurs. (3) Une source d’informations fiable quant au droit du travail appliqué à la branche puisque négociateur de la convention collective et des accords qui s’y attachent. Ces trois éléments (parmi d’autres) sont les caractéristiques d’un syndicat… Nulle association, amicale, coordination n’a de légitimité en termes de représentation professionnelle collective ! De grâce, dépoussiérons les clichés : un syndicat n’est pas un parti politique ni une secte.

Personnellement, j’ai résolument choisi de m’investir au sein du syndicat FO de la pharmacie Nord-Pas-de-Calais depuis plus de dix-huit ans, d’abord en tant que trésorier puis, tout récemment, comme secrétaire général. Je suis également membre de la commission exécutive de la Fédération nationale FO pharmacie depuis 1999. Plutôt que de critiquer systématiquement ou me plaindre stérilement dans mon coin sans comprendre, j’ai choisi de participer, faire valoir mes idées et tenter de prendre part à cette aventure passionnante qu’est le syndicalisme.

Olivier Clarhauy, (Lambersart), secrétaire général du syndicat FO de la pharmacie Nord-Pas-de-Calais (http://asso.nordnet.fr/fopharma/fopharma@nordnet.fr)

Pour que nos salaires évoluent et que nous soyons reconnus

à notre juste valeur, nous devons nous unir. Mais se syndiquer c’est aussi améliorer nos conditions de travail, nos droits. C’est aider toute la profession en participant et non en se plaignant dans son coin. C’est aussi, d’un point de vue personnel, connaître la convention collective, être informé des lois et des évolutions de notre profession, connaître les derniers sujets d’actualité professionnelle (évolution de la grille des salaires, formation continue obligatoire obtenue aussi pour les préparateurs, rémunération des gardes, congé paternité…).

Céline Tuso, secrétaire FO (Nice)

Nous avons la chance en Vendée de nous appuyer sur une équipe de treize préparatrices

et préparateurs en pharmacie qui composent le bureau syndical. Avec nos 94 syndiqués, nous représentons une force qui nous permet d’être de véritables interlocuteurs pour nos employeurs. Nous les rencontrons chaque année pour leur faire part de nos revendications, nous sommes présents au sein des cours professionnels par le conseil de perfectionnement, nous avons créé une association pour la formation continue qui fonctionne paritairement et regroupe plus de 150 adhérents. Nous sommes en permanence à l’écoute de nos collègues préparateurs mais aussi des pharmaciens adjoints, et nous assurons des permanences pour les conseiller sur leur droit et les défendre en cas de conflit. Se syndiquer, s’est être assuré d’être informé et soutenu. Mieux encore, il est possible de militer, de se mettre ainsi au service de ses collègues et participer à l’amélioration et aux réformes de sa profession.

Gilles Sallé, secrétaire du syndicat FO pharmacie Vendée et Loire-Atlantique (htpp://www.pharmfo.com)

Je ne regrette rien

Préparateur en pharmacie âgé de 50 ans, je me suis syndiqué depuis l’apprentissage. […] Il faut défendre notre profession en se syndiquant pour motiver nos représentants syndicaux qui font évoluer la convention collective, augmenter les salaires… Nos employeurs, eux, sont syndiqués, pourquoi pas nous ? Qui peut empêcher aujourd’hui un employé à nous rejoindre ? Personne ! Pas même le prix de la cotisation puisque celle-ci est pratiquement déductible d’impôts (66 %). Alors, syndiquez-vous pour défendre votre belle profession, ou, si vous ne le voulez pas, ne sortez pas les mouchoirs pour pleurer !

Didier Thomas, préparateur en pharmacie (Lorient)

Repères

Les cinq organisations syndicales auxquelles peuvent adhérer les préparateurs sont chacune représentées par le même nombre de membres au sein de différentes instances légales.

La commission paritaire mixte

Elle élabore les textes permettant aux salariés de bénéficier de garanties collectives (convention collective, salaires…). En présence d’un représentant du ministre du Travail, elle réunit paritairement représentants patronaux et des salariés.

La commission des préparateurs en pharmacie

Elle étudie et propose les modifications des conditions d’exercice professionnel. Placée sous l’autorité du ministère de la Santé, cette commission consultative réunit des représentants des ministères des Affaires sociales, de l’Éducation nationale, de la Direction générale de la santé, du Conseil de l’ordre des pharmaciens, des organisations syndicales des salariés et patronales.

La Commission nationale paritaire pour l’emploi

Elle définit la politique de la branche de la pharmacie d’officine en matière d’emploi et de formation professionnelle. Composée à parité de représentants patronaux et des syndicats de salariés, elle se réunit quatre fois par an.

La commission paritaire consultative (20e CPC)

Elle est chargée de créer ou de rénover les diplômes de l’enseignement technique du secteur sanitaire et social. Placée sous l’autorité du ministère de l’Éducation nationale, elle est composée paritairement de représentants des branches professionnelles concernées. Elle planche régulièrement sur le contenu de l’enseignement et les conditions d’accès au BP de préparateur.

L’Organisme paritaire de collecte agréé des professions libérales (OPCA-PL)

Il finance les actions de formation définies par les branches professionnelles. Il répartit les fonds collectés auprès des pharmaciens employeurs en fonction des demandes de formation continue des salariés.

Le comité paritaire de gestion

Il contrôle les comptes du régime de prévoyance et de retraite complémentaire. Il est composé à parité de représentants des syndicats de salariés et d’employeurs.

Qu’est-ce qu’un syndicat ?

Un syndicat est une association de personnes exerçant la même profession ou des métiers similaires ou connexes, ou des métiers différents dans une même branche d’activité. Son objet est exclusivement d’étudier et de défendre les droits et intérêts, matériels et moraux, collectifs ou individuels de ses adhérents. En France, les premières chambres syndicales et syndicats sont nés avec la révolution industrielle, au milieu du XIXe siècle, sur le modèle des trade unions anglo-saxonnes. Certains syndicats sont cependant issus de très vieilles confréries ou corporations dont l’existence remontait au Moyen Âge. Le préambule de la Constitution de 1946, repris par celle de 1958, définit le droit syndical toujours en vigueur en ces termes : « Tout homme peut défendre ses droits et intérêts par l’action syndicale, adhérer au syndicat de son choix. » Les employeurs ont obligation de ne pas prendre en considération l’appartenance à un syndicat pour arrêter leurs décisions, notamment en matière d’embauche, de répartition du travail, de formation professionnelle, de rémunération ou de mesures disciplinaires.

FO

Créée en 1947.

Branche :

pharmacie d’officine au sein de la Fédération nationale de la pharmacie.

Secrétaire fédéral branche officine :

Patrick Le Métayer, préparateur d’officine.

Nombre d’adhérents :

non communiqué.

Cotisation annuelle :

variable selon le département (par exemple 110 € à Paris, 107 € dans le Loiret.

Adhésion :

contacter la fédération nationale ou l’union départementale FO.

Contact préparateurs :

Patrick Le Métayer,

tél. : 01 40 52 85 63 (60) ;

e-mail : lemetayerpa@wanadoo.fr

Dossiers, revendications 2005 (préparateurs) :

salaire coefficient 400 égal au plafond de la Sécurité sociale ; accord global formation professionnelle ; pérennisation régime prévoyance non-cadres.

Site Internet :

www.fo-pharmacie.com

CGT

Créée en 1907.

Branche de rattachement :

Fédération nationale des industries chimiques CGT.

Secrétaire fédéral :

Dounia Hamet, visiteuse médicale.

Nombre d’adhérents :

non communiqué.

Cotisation annuelle :

1 % du salaire brut mensuel.

Adhésion :

contacter l’union départementale CGT.

Contact préparateurs :

Jean-Marie Fonteneau,

tél. : 01 48 18 80 36 ;

e-mail : jean marie.fonteneau@free.fr

Dossiers, revendications 2005 (préparateurs) :

revalorisation générale des salaires (sur la base d’un coefficient 400 égal au plafond de la Sécurité sociale).

Site Internet :

www.fnic.cgt.fr

CFTC

Créée en 1934.

Branche de rattachement :

Fédération nationale des syndicats chrétiens des services sociaux et de santé.

Président fédéral :

Jean-Pierre Errecalt, comptable.

Nombre d’adhérents :

non communiqué.

Cotisation annuelle :

variable selon le salaire et le département (70 € au minimum).

Adhésion :

contacter l’union départementale CFTC ou le syndicat santé CFTC du département.

Contact préparateurs :

Fédération nationale,

tél. 01 42 58 58 89 ;

e-mail : fede@cftc-santesociaux.fr

Dossiers, revendications 2005 (préparateurs) :

revalorisation générale des salaires (sur la base d’un coefficient 400 égal au plafond de la Sécurité sociale) ;

validation des acquis de l’expérience ;

accord formation professionnelle.

Site Internet :

www.cftc-santesociaux.fr

CFDT

Créée en 1964.

Branche de rattachement :

Fédération nationale des syndicats de service de santé et services sociaux.

Secrétaire générale :

Yolande Briand.

Nombre d’adhérents :

non communiqué.

Cotisation annuelle :

0,75 % du salaire annuel net.

Adhésion :

contacter le syndicat départemental santé-sociaux CFDT.

Contacts préparateurs :

contacter le syndicat départemental santé-sociaux CFDT.

Dossiers, revendications 2005 (préparateurs) :

rémunération minimale du SMIC à + 5 %.

Site Internet :

www.fed-cfdt-sante-sociaux.org/

CGC

CGC Créée en 1948.

Branche de rattachement :

Fédération nationale du personnel d’encadrement des industries chimiques, parachimiques et connexes.

Secrétaire national branche pharmacie d’officine :

Bernard Paul-Martin, préparateur d’officine retraité.

Nombre d’adhérents :

non communiqué.

Cotisation annuelle :

variable selon salaire.

Adhésion :

contacter l’union départementale CFE-CGC.

Contacts préparateurs :

Bernard Paul-Martin,

tél. : 06 81 10 80 27 ;

e-mail : bpm3@wanadoo.fr

Dossiers, revendications 2005 (préparateurs) :

rémunération mensuelle minimale de 1 500 € net ; plan de carrière ;

formation professionnelle obligatoire.

Zoom

Les pharmaciens ont aussi leurs syndicats

Plus d’un pharmacien titulaire sur deux (55 %) est syndiqué. C’est beaucoup, mais bien moins qu’au début des années 90, époque à laquelle près de 80 % d’entre eux l’étaient… Avant la Seconde Guerre mondiale, les pharmaciens français avaient le choix entre plus d’une centaine de syndicats professionnels. Il n’en reste plus que quatre aujourd’hui dont deux de création assez récente. Le plus ancien d’entre eux (fondé en 1878), et de très loin le plus représentatif, est la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF).

Celle-ci compte près de 10 000 adhérents, mais ses troupes s’étiolent inexorablement depuis une quinzaine d’années. Tout comme celles de l’Union nationale des pharmacies de France (UNPF) dont le nombre d’adhérents (moins de 1 500 aujourd’hui) diminue chaque année de 3 à 4 %. Créée en 1899, l’UNPF cible pourtant les titulaires de grandes officines prioritairement qui, quant à elles, sont de plus en plus nombreuses. Nés d’une guerre de sécession au sein de l’UNPF, les deux « petits derniers » syndicats comptent chacun 2 000 adhérents environ. Il s’agit de l’Action pharmaceutique libérale d’union syndicale (APLUS), fondée en 1999, et de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), créée en 2000.

Pour l’heure, seules la FSPF et l’UNPF siègent dans les instances légales que sont les différents comités et commissions qui régissent le monde officinal.