- Accueil ›
- Préparateurs ›
- Métier ›
- Jamais sans mes huiles
Jamais sans mes huiles
Amoureuse de la nature, Noémie a trouvé un équilibre entre sa passion des huiles essentielles et sa vie professionnelle en officine. Dans les deux cas, elle partage ses connaissances.
Noémie est arrivée en pharmacie un peu par hasard. « Mon cousin est pharmacien mais, à 18 ans, je ne m’intéressais pas particulièrement à ce milieu. Je voyais tout ça avec mes yeux d’adolescente. » Avec son bac littéraire, Noémie ne sait pas trop quoi faire. « J’ai passé les concours d’orthophoniste et d’éducateur spécialisé mais je n’ai pas été reçue. » Une amie qui travaille à l’OCP Marseille lui parle d’une pharmacie à la recherche d’une conditionneuse. En attendant de trouver sa voie, elle travaille pour l’officine. Elle découvre le métier de préparatrice, « trouve ça sympa » au point de s’inscrire en BP l’année suivante au CFA de Marseille. Elle aborde la botanique et la phytothérapie, mais sans plus. « Les cours étaient très scolaires, je n’ai pas eu de déclic à ce moment-là. Ce n’était même pas mes cours préférés ! »
La fleur des fleurs
Noémie apprend que sa maman utilise l’huile essentielle d’ylang-ylang pour la brillance de ses cheveux. Intriguée, la jeune femme se renseigne. « Je travaillais dans une nouvelle pharmacie à Marseille qui avait un beau rayon d’huiles essentielles. Je me suis rendu compte que je n’y connaissais pas grand-chose ». Elle commence à fouiner : « Je voulais trouver le rapport entre la pharmacie et la brillance des cheveux ! » Internet, bouquins… elle étudie les différentes propriétés des huiles essentielles. C’est le déclic. « En plus, à côté de la pharmacie, un psychiatre ne prescrivait pratiquement que des mélanges d’huiles essentielles. » Noémie s’investit de plus en plus. Son titulaire le constate. « Il me chargeait de passer les commandes. Après réception des produits en gros volume, je reconditionnais les huiles essentielles en petits modèles. Nous sous-traitions les mélanges mais je gérais le reste ». Pour approfondir ses connaissances, Noémie utilise son droit individuel à la formation et s’inscrit à des formations en e-learning proposées par l’organisme Hippocratus. « Au-delà de mes recherches personnelles, je voulais valider une formation. » Au bout de 2 ans, elle obtient le diplôme de conseiller en aromathérapie et phytothérapie niveau 2.
Aroma, prêts, partez !
Le congé maternité de Noémie signe son départ de Marseille : « Je ne voulais plus y vivre, trop de bouchons et de stress. Je souhaitais une vie différente pour mon fils. Nous nous sommes installés à Saint-Cyr-sur-Mer (83). » Elle continue à se former grâce à Pôle emploi. En 2014, Noémie se sent prête et son s i te Aromaprêtspartez.fr voit le jour. « J’ai créé mes propres formations et je les vends sur le site. Cela va des règles de base, pour bien utiliser les huiles essentielles, aux formations ciblées pour les professionnels tels les ostéopathes. » Elle consulte aussi en ligne : « Les personnes répondent à un questionnaire précis et posent des questions en fonction de leurs symptômes et de leurs attentes. Je leur envoie ensuite mes conseils sous 72 h, facturés 60 euros. » Noémie a participé au Congrès international Phyt’Arom en 2017 à Grasse devant une centaine d’auditeurs, « une réussite personnelle qui me tient à cœur ». Elle est retournée en officine, « à 2 minutes de chez moi. Mon emploi du temps sur 30 heures me permet de tout combiner. C’est rythmé mais ça se passe bien ». Elle commence à convertir ses collègues. « Depuis que je les forme au quotidien, tout le monde s’y intéresse. À force de leur faire des mixtures, ils m’ont surnommée Merlin l’Enchanteur ! »
Noémie Xueref
Si vous étiez une titulaire ? Je serais une titulaire sympa, je pense. Exigeante mais humaine.
Si vous étiez une cliente ? J’arriverais à la fermeture… Non je plaisante, je serais une cliente matinale se dirigeant directement au rayon aromathérapie.
Si vous étiez un médicament ? Un médicament à base de plantes évidemment !
- Tests de dépistage du Covid-19 : les préparateurs ne peuvent plus les réaliser
- Tests Covid-19 interdits aux préparateurs : la profession interpelle le ministère
- Nouvelles missions : quelle place pour les préparateurs ?
- Sécheresse oculaire : quels conseils au comptoir ?
- Chaussures thérapeutiques de série : conseils pour une délivrance adaptée
- [VIDÉO] Arielle Bonnefoy : « Le DPC est encore trop méconnu chez les préparateurs »
- [VIDÉO] Le service de livraison en ligne : « Ma pharmacie en France » disponible dès juin
- [VIDÉO] Négociations, augmentations, ancienneté… Tout savoir sur les salaires à l’officine
- [VIDÉO] 3 questions à Patrice Marteil, responsable des partenariats Interfimo
- [VIDÉO] Quand vas-tu mettre des paillettes dans ma trésorerie, toi le comptable ?
