Inciter les femmes à participer

Jusqu’à fin mars, l’Institut National du Cancer (INCa) mène une campagne d’information sur le dépistage organisé du cancer du col de l’utérus. Le Cespharm vous propose une affiche et des dépliants à remettre aux femmes concernées(1). Les papillomavirus (HPV) sont responsables de 3 000 nouveaux cas et de plus de 1 000 décès par an. « Ces chiffres stagnent parce que ces cancers sont dépistés à un stade avancé », a déploré Christine Bergeron, anatomopathologiste (95), lors d’une conférence de la Société Française de Colposcopie et de Pathologie Cervico-Vaginale à Montrouge (92). Parmi ces cancers invasifs, 70 % concernent des femmes non suivies. « Les objectifs du nouveau dépistage organisé définis par l’INCa sont de réduire l’incidence et le nombre de décès de 30 % sur 10 ans, ce qui est assez ambitieux. » Aujourd’hui, le dépistage « opportuniste » basé sur les frottis réalisés lors d’une consultation gynécologique, touche environ 60 % des femmes. L’INCa espère passer à 80 %. « Grâce aux fichiers de l’Assurance maladie, les femmes qui n’ont jamais eu de frottis, ou à des intervalles supérieurs à 3 ans recevront une invitation pour en réaliser un, pris en charge à 100 %. » Une lettre sera d’abord adressée aux femmes de plus de 50 ans, « car moins bien couvertes par le dépistage actuel ».

(1) La Haute autorité de santé recommande de réaliser un dépistage par frottis cervico-utérin tous les 3 ans, après 2 frottis annuels normaux, chez les femmes asymptomatiques de 25 à 65 ans, vaccinées ou non contre les HPV.