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Il faut toujours chercher la petite bête…

Publié le 31 janvier 2017
Par Caroline Bouhala
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« Tant que vous n’avez pas vu des punaises de lit, ce ne sont pas des punaises de lit », a expliqué Pascal Delaunay, entomologiste et parasitologue au CHU de Nice (06), lors des Journées dermatologiques de Paris. Cet insecte ne transmet pas d’agents infectieux mais nuit par ses manifestations dermatologiques. Il pique de manière indolore pour sucer du sang et grandir. Tourisme, large usage d’insecticides, la punaise de lit est en forte expansion au niveau mondial. Hôtels, hôpitaux, maisons de retraite et de particuliers peuvent être contaminés. Maculo-papules de type urticaire, prurit matinal, voire allergies, le spécialiste conseille de gérer le problème pas à pas, sans urgence. D’abord, identifier la bestiole, de la taille d’un pépin de pomme. « Mais c’est compliqué. Vous allez à l’hôtel, vous n’avez rien, et dix à douze jours après, des papules apparaissent. Et on ne revient pas avec des punaises de lit ! » Puis sa répartition. « Demandez aux gens de farfouiller chez eux », en commençant par le lit et le canapé, leurs cachettes préférées. Vient ensuite la lutte mécanique : aspiration, utilisation de la température avec lavage, repassage, la congélation pendant trois jours car « les punaises ont des antigels, mais les consomment en 24-48 heures, puis meurent de froid »… Le traitement chimique ne vient qu’à la fin mais « ne dégoupillez rien dans la pièce, cela en tue 5 % et les autres vont se cacher ailleurs. Il faut faire appel à un professionnel de la désinsectisation ». Coûteux mais plus efficace que de se débarrasser de ses meubles…

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