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Faites une place aux cosmétiques destinés au cancer

Publié le 24 mars 2021
Par Annabelle Alix
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Ozalys et Même Cosmetics ont développé leurs références pour les patients atteints d’un cancer. Ces entreprises ont poussé la réflexion à l’extrême pour formuler des produits sains, sûrs, efficaces et adaptés à leur cible. Voyage au cœur de ces deux marques.

Un grand merci à notre experte, Céline Couteau, pharmacienne, enseignante et chercheuse au laboratoire de pharmacie industrielle et cosmétologie de l’université de Nantes (44), et à Sandrine C., patiente, qui a testé pour nous les produits.

Elles sont jeunes. Élégantes. Engagées. Elles dédient leur existence au soin des personnes touchées par le cancer. Ozalys et Même Cosmetics ont fait leur entrée sur le marché des cosmétiques français en 2017. Leur créneau ? Les soins de support des traitements anticancéreux et le bien-être des malades.

Fragilités particulières du public ciblé, tolérance, substances controversées, packaging adapté… Ozalys et Même ont passé au crible ces éléments un par un, poussant la réflexion au-delà des exigences réglementaires pour offrir des produits sains, sûrs, pratiques et efficaces aux personnes touchées par un cancer. Véritable atout pour vos patients ou stratégie marketing ? Pour le savoir, nous sommes partis à la rencontre de ces deux jeunes marques… et nous n’avons pas été déçus du voyage. Leur ferez-vous une place dans vos rayons ?

1 Un cosmétique, qu’est-ce que c’est ?

• Le règlement européen (CE) 1223/2009 définit le produit cosmétique comme « toute substance ou tout mélange destiné à être mis en contact avec les parties superficielles du corps humain (épiderme, système pileux et capillaire, ongles, lèvres et organes génitaux externes) ou avec les dents et les muqueuses buccales, en vue, exclusivement ou principalement, de les nettoyer, de les parfumer, d’en modifier l’aspect, de les protéger, de les maintenir en bon état ou de corriger les odeurs corporelles. »

• Les produits cosmétiques ne sont pas des médicaments. Comme l’explique Maëla Le Breuil, directrice Recherche & développement (R&D) de Même, « un produit cosmétique ne traite pas l’eczéma mais peut apaiser une irritation, une rougeur, une sensation de brûlure. Il peut nourrir, hydrater, cibler une déficience de la peau, par exemple une inflammation, et lui apporter un réconfort… mais il ne jouera pas un rôle anti-inflammatoire. »

2 Qu’en est-il dans le cas du cancer ?

• Les effets secondaires des traitements anticancéreux sont lourds et nombreux, qu’ils soient consécutifs à la chirurgie, la chimiothérapie, la radiothérapie, l’hormonothérapie, la thérapie ciblée ou l’immunothérapie.

• Les produits cosmétiques interviennent comme soins de support, définis comme « l’ensemble des soins et soutiens nécessaires aux personnes malades tout au long de la maladie » (source : e-cancer.fr), associés aux traitements du cancer lui-même. Prendre en compte les perturbations de l’image corporelle et assurer une meilleure qualité de vie sont l’un des volets. Ces produits cosmétiques visent à améliorer les problématiques de la chute des cheveux et des sourcils, l’altération des ongles, l’assèchement des muqueuses (vaginales, etc.) et de la peau (notamment au niveau des mains et des pieds, qui peuvent présenter des cloques, des crevasses, des œdèmes et des desquamations), sans oublier les mucites (aphtes dans la bouche et même dans l’œsophage) ou les éruptions cutanées.

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3 Comment se positionnent Même et Ozalys ?

• Des marques non spécifiques existent déjà. « De très bonnes gammes qui ne ciblent pas spécifiquement les patients du cancer conviennent très bien, souligne Céline Couteau, pharmacienne, enseignante et chercheuse au laboratoire de pharmacie industrielle et cosmétologie de l’université de Nantes (44), autrice et blogueuse. Ces produits affichent des formules irréprochables et l’efficacité est au rendezvous » (voir encadré p. 27).

• Même et Ozalys ont eu pour objectif de formuler des produits encore plus adaptés à leur cible. Au programme, une éviction des ingrédients controversés, ou de ceux sans danger pour un client lambda mais pouvant présenter des risques pour les patients du cancer fragilisés par la maladie et le traitement, victimes d’un cancer hormonodépendant ou sous traitement hormonal… Même a mis l’accent sur la naturalité. Chez Ozalys, les efforts portent également sur la sensorialité, sur un emploi réduit des conservateurs et sur la facilité d’utilisation.

4 Du naturel, mais pas que…

Lorsqu’on est fragilisé par un cancer, à l’heure où la pollution, la nourriture et de nombreux additifs ou conservateurs sont suspectés d’être cancérigènes, un retour au naturel peut être tentant. La naturopathie considère d’ailleurs que les cellules de l’organisme auront plus de facilité à absorber ou à éliminer des substances naturelles, plutôt que celles fabriquées par l’homme. Pour autant, « il faut vraiment sortir de l’idée selon laquelle tout ce qui est naturel n’est pas dangereux », met en garde Céline Couteau.

• De nombreux cosmétiques naturels contiennent des parfums issus d’huiles essentielles. Or, « le linalol et le limonène sont des ingrédients parfumants très allergisants, surtout sous leur forme oxydée. Ces parfums peuvent entraîner des manifestations cutanées : rougeurs, prurit… », peuton lire dans l’ouvrage Tout savoir sur les cosmétiques, de Céline Couteau et Laurence Coiffard, également pharmacienne, enseignante et chercheuse à la faculté de pharmacie de Nantes, autrice et blogueuse. Ozalys et Même Cosmetics ont ainsi choisi d’exclure les huiles essentielles de leurs références.

• Du côté des huiles végétales, « la plupart d’entre elles sont comédogènes, tout comme la cire d’abeille, le beurre de cacao ou la lanoline », ajoute Céline Couteau. Les peaux saines n’y seront pas forcément réfractaires, mais en cas de cancer, la peau est fragilisée et « les traitements peuvent entraîner de l’acné », confie Isabelle Guyomarch, fondatrice d’Ozalys, qui a sélectionné avec le plus grand soin les ingrédients naturels de ses produits. De son côté, Même dit privilégier les huiles au pouvoir comédogène faible : camélia, calendula, jojoba…

Chez les deux marques, ces huiles ne sont pas utilisées pures mais intégrées à la formulation. Quant à l’huile de coco, présente dans le démaquillant Même, elle est destinée à être rincée. Dans ces conditions, le risque comédogène est évité.

5 De quelle manière évaluer la tolérance ?

Pour vérifier la tolérance des produits, il suffit de se pencher sur les tests. Chez Ozalys, aucun cas de cosmétovigilance en trois ans… Chez Même, les tests sont allés bien au-delà des exigences légales. La marque a obtenu l’autorisation de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) pour tester ses produits sur sa cible.

• Ces essais ont été réalisés dans le cadre d’une étude clinique sur soixante-dix patientes du Centre de lutte contre le cancer Léon-Bérard et du service d’oncologie de l’Hôpital privé Jean-Mermoz, à Lyon (69).

« L’étude visait non seulement à évaluer la tolérance des produits (absence d’effets secondaires), leur efficacité (hydratation, baisse des rougeurs…), mais aussi à prouver leur impact sur la psychologie et la qualité de vie des malades », précise Maëla Le Breuil.

• Résultat ? La tolérance des produits a été jugée bonne, voire excellente, pour 95 % des patientes. Une diminution ou une stabilisation des effets secondaires cutanés a été constatée chez 70  % des patientes, malgré la poursuite des traitements. Les femmes testées ont aussi jugé les produits « plus adaptés aux effets indésirables cutanés induits par les traitements anticancéreux que les produits de soin habituellement utilisés, notamment la brume pour le cuir chevelu (100 % des volontaires), le soin pour les ongles (83  %) et les gants et chaussons de soin (69 %). »(1)

6 Des traques spécifiques

• Ingrédients photo-sensibilisants. Le règlement cosmétique impose aux industriels de mettre l’accent sur « l’évaluation de la toxicité locale, de la sensibilisation cutanée et, en cas d’absorption UV, de la toxicité photoinduite ». « Tout produit susceptible d’être utilisé au soleil, crème de jour, BB crème, tout produit affichant un SPF ou produit solaire, devrait donc faire l’objet d’un test de phototoxicité, en déduit Céline Couteau. Mais le texte est suffisamment flou pour être interprété par l’industriel de la façon qui lui est la plus favorable ». Ainsi, sur certains produits, ces tests passent à la trappe.

De leur côté, « les traitement anticancéreux contiennent souvent des molécules photosensibilisantes », rapporte Isabelle Guyomarch. Ozalys et Même ont donc pris soin de traquer et d’exclure de leurs références tous les ingrédients photosensibilisants, notamment les huiles essentielles.

• Perturbateurs endocriniens. Comme le décrit l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses)(3), les perturbateurs endocriniens sont des substances qui sont susceptibles :

→ d’imiter l’action d’une hormone naturelle et d’entraîner ainsi la réponse due à cette hormone; c’est l’effet mimétique;

→ d’empêcher une hormone de se fixer à son récepteur et d’entraver ainsi la transmission du signal hormonal ; c’est l’effet de blocage ;

→ de perturber la production, la dégradation ou la régulation des hormones ou de leurs récepteurs ;

→ de perturber le transport d’une hormone dans l’organisme. Plusieurs de ces substances sont suspectées de jouer un rôle dans l’apparition de cancers hormonodépendants, tels ceux du sein, de l’utérus, de la prostate et des testicules.

Sels d’aluminium

« L’aluminium est impliqué dans certaines maladies, rapporte Céline Couteau, mais il pénètre surtout dans l’organisme via l’alimentation et l’environnement. La pénétration par les produits cosmétiques est méconnue. » Faut-il s’en méfier ?

• À ce jour, « les données épidémiologiques ne permettent pas d’établir un lien concluant entre l’exposition cutanée à l’aluminium et l’apparition d’un cancer », indiquait en 2011 un rapport de l’Agence française de sécurité sanitaire et des produits de santé (Afssaps, devenue ANSM en 2012).

• Le rapport ajoute cependant que « l’exposition à des produits antitranspirants avec des concentrations de 20 % de chlorhydrate d’aluminium ne permet pas d’assurer la sécurité sanitaire des consommateurs dans les conditions normales d’utilisation ».

• « De plus, cette évaluation du risque ne prend pas en compte l’exposition totale aux divers produits cosmétiques susceptibles de contenir de l’aluminium, ajoute le rapport. Les conclusions adoptées sont donc susceptibles d’évoluer en fonction d’une évaluation prenant en compte les différentes catégories de produits et leurs usages. »

Partant de là, l’Afssaps recommandait une restriction de la concentration en aluminium à 0,6 % dans les produits anti-transpirants ou déodorants. Et déconseillait l’utilisation d’antitranspirants contenant de l’aluminium sur une peau lésée.

Principe de précaution oblige, Ozalys a exclu l’idée d’un anti-transpirant nécessairement formulé à base de sel métallique, pour proposer une crème déodorante sans aluminium.

Œstrogen-like

Les substances œstrogen-like telles que parabens, soja, curcumine, resvératrol…, parfois utilisées dans les cosmétiques, miment l’activité des œstrogènes dans l’organisme. Elles sont ainsi soupçonnées de jouer un rôle dans le développement ou l’évolution des cancers hormonodépendants. La question d’une interaction avec les traitements d’hormonothérapie peut également se poser. Que faut-il en penser ?

• En pratique, « l’effet œstrogénique des parabens, dont certains sont aujourd’hui interdits dans les cosmétiques, est des milliers à des millions de fois moins important que celui du 17-bêta-estradiol produit naturellement dans l’organisme », nuance Céline Couteau. L’effet œstrogénique des parabens est aussi bien plus faible que celui causé par le soja, la curcumine ou le resvératrol.En comparaison, « les isoflavones de soja sont, par exemple, seulement dix à cent fois moins œstrogéniques que le 17-bêtaestradiol », rapporte la pharmacienne sur son blog, www.regard-sur-les-cosmetiques.fr, étude à l’appui.(4)

• Pour ne prendre aucun risque, Ozalys exclut de ses produits non seulement les parabens, mais également les phyto-œstrogènes, nutriments d’origine végétale qui peuvent se fixer sur les récepteurs d’œstrogènes, notamment le soja, fréquemment utilisé dans les cosmétiques pour cette raison, « afin de rendre la peau plus belle ».

« En vérité, le soja est employé comme excipient et non comme actif, nuance Céline Couteau. Pour entraîner une réelle action hormonale, les doses devraient être beaucoup plus élevées, mais il reste très difficile d’évaluer les doses réelles de phyto-œstrogènes emmagasinées dans l’organisme par cumul, entre l’alimentation – isoflavones dans le soja, flavonoïdes dans les légumes verts, etc. -, l’environnement, les cosmétiques ».

• De son côté, Même n’exclut pas systématiquement les phyto-œstrogènes, « mais tous nos produits sont testés par un toxicologue afin d’évaluer le pouvoir de pénétration cutanée de l’ingrédient en lui-même et de l’ensemble du produit, développe Maëla Le Breuil. L’explication ? « Une huile peut, par exemple, être sans danger, mais entraîner d’autres actifs dans la peau grâce à ses propriétés pénétrantes. Forts de nos tests, nous pouvons affirmer que les phyto-hormones que nous utilisons ne pénètrent pas en profondeur et ne pèsent donc pas dans la balance hormonale ». Selon notre experte, Céline Couteau, « ces tests sont fiables. Ce sont ceux habituellement pratiqués pour évaluer le taux de pénétration cutanée des filtres UV des produits solaires, par exemple ». Reste à savoir si la dose utilisée pour éviter une pénétration en profondeur est suffisante pour être efficace. En ce qui concerne Même, l’étude clinique réalisée sur les patients du cancer fait état d’excellents résultats (voir plus haut).

7 Conservateurs en ligne de mire

Les conservateurs font beaucoup parler. Et pour cause, en 1970, le déversement de talc Morhange pour bébé dans un fût mal vidé contenant les restes d’un conservateur avait entraîné le décès de 36 nourrissons. Ce conservateur était pourtant autorisé, mais la dose avait fait le poison, faute de rigueur dans les conditions d’entretien des fûts. De quoi être sur ses gardes. Aujourd’hui, des conservateurs sont régulièrement retirés du marché après des années de commercialisation : méthylisothiazolinone (MIT) dans les produits non rincés, isobutylparaben… Est-on si peu à l’abri des mauvaises surprises ? Faut-il se méfier des conservateurs en général ?

• « En vérité, il y a peu de surprises. La structure chimique du conservateur nous renseigne sur les éventuels risques attendus, la toxicologie ne date pas d’hier, pointe Céline Couteau. On sait par exemple depuis très longtemps que la pyrithione de zinc, un actif antipelliculaire contenu dans certains shampooings, est mutagène. Mais pour l’heure, il n’est toujours pas interdit ».

• Les tests sont parfois réalisés tardivement, puis il faut encore attendre l’interdiction légale de retrait, mais « on sait facilement ce qui sera interdit dans cinq ans, cela permet d’anticiper », note Isabelle Guyomarch, qui se méfie des nouveautés. « Il est plus sage de privilégier les conservateurs anciens, qui ont fait l’objet de nombreuses études et sur lesquels nous avons un recul important », la rejoint Céline Couteau.

• Chez Même, « tous les conservateurs utilisés sont naturels et homologués en cosmétique bio (qui n’autorise l’emploi que de 5 conservateurs sur les 59 listés autorisés par le règlement cosmétique, NDLR), explique Maëla Le Breuil. Nous évitons ceux qui sont trop allergisants ou irritants et nous anticipons les problèmes de tolérance émergents, tels que picotements, rougeurs, petites plaques…, liés au cumul d’un même conservateur dans plusieurs produits ».

8 Adapter les conditionnements

Le rôle des conservateurs est d’éviter une dégradation du produit dans le temps liée à l’oxydation ou à une contamination par les germes environnants. Pour limiter leur emploi, il est possible d’agir sur l’emballage.

• Ozalys a fait le choix d’un conditionnement « airless », conçu pour éviter les entrées d’air ou d’eau qui pourraient altérer le produit ou sa stabilité dans le temps. Les formules ne contiennent plus qu’un conservateur antimicrobien, le benzoate de sodium, et un conservateur antifongique, la chlorphénésine, qui ne représentent que 0,15 à 0,47 % du produit fini.

• Chez Même, « nous avons fait des tests très poussés pour contrôler la stabilité du produit, viscosité, pH, etc., afin d’adapter les contenants à l’usage pour maîtriser l’impact des échanges avec l’extérieur, explique Maëla Le Breuil. Nos durées d’utilisation après ouverture sont plus courtes ».

• Qui dit conditionnement, dit matières plastiques et migrations éventuelles de composants du contenant vers le contenu. « Le règlement européen rend obligatoires les tests de compatibilité entre contenu et contenant pour être sûr de ne pas retrouver dans le produit de monomères et autres matières plastiques provenant du conditionnement », indique Céline Couteau. Seul hic, en l’absence de contrôles, rien ne garantit l’existence de ces tests. Pas de craintes à avoir du côté de Même et Ozalys, qui effectuent des tests très poussés en la matière.

• Même n’utilise que des packagings autorisés pour denrées alimentaires.

• De son côté, Ozalys a poussé les tests au-delà des exigences réglementaires. L’article 17 du règlement européen autorise en effet « la présence non intentionnelle d’une petite quantité d’une substance interdite, provenant […] de la migration de l’emballage, qui est techniquement inévitable dans de bonnes pratiques de fabrication ». Ozalys a mené des tests jusqu’à bannir ces résidus. En outre, leur système de fermeture breveté facilite l’utilisation en cas de fatigue ou de handicap post-intervention. La réflexion et la recherche ont aussi concerné la galénique (voir encadré p. 25).

9 Et côté maquillage ?

Le maquillage aide à conserver une bonne image de soi malgré les désagréments des traitements. Il ravive le teint, camoufle les ongles abîmés, etc.

• « Le vernis à ongles est incontournable, car les traitements anticancéreux comportent des molécules qui entraînent une désagrégation de l’ongle, explique Céline Couteau. Appliquer une base incolore, deux couches de vernis et une couche de top coat (vernis transparent censé protéger le vernis principal, NDLR) préservera les ongles des chocs, de la dégradation, mais aussi du soleil, en leur apportant une protection équivalente à un SPF supérieur à 500. » Nul besoin de couleur opaque, ce qui peut arranger les hommes. Ils peuvent recourir à un vernis mat incolore.

• Chez Même, « nous travaillons avec le laboratoire pionnier sur des vernis plus sains, dépourvus de la plupart des produits toxiques : aldéhydes, styrènes, filtres UV chimiques, nitrosamines…, explique Maëla Le Breuil. Certes, le vernis reste en luimême un solvant, mais le nôtre est issu de matières biosourcées ».

• Attention aux discours marketing. « Les filtres UV, parfois présentés comme améliorant la tenue du vernis, ne sont pas utiles, pointe Céline Couteau. Ils peuvent en revanche entraîner des allergies en raison de la présence de benzophénones, une famille de filtres UV très souvent retrouvée. Ces filtres ne sont pas plus utiles pour protéger l’ongle du soleil si l’application des quatre couches a été respectée. Et le silicium, souvent mis en avant dans les vernis, ne présente aucune utilité ». En 2012, l’European Food Safety Authority et la Commission européenne ont estimé que les compléments alimentaires contenant du silicium ne pouvaient prétendre contribuer à la santé normale des os, des articulations, de la peau, des ongles ou des cheveux. Une application locale pourrait-elle être plus bénéfique ? Rien n’est moins sûr, selon Céline Couteau, car « pour renforcer l’ongle, il faut que le produit puisse en traverser les différentes couches. La kératine est très difficile à pénétrer, ce qui explique d’ailleurs que les mycoses de l’ongle soient très compliquées à traiter. »

(1) Évaluation de la tolérance et de l’effet sur la qualité de vie d’une gamme de produits dermocosmétiques chez les femmes sous traitement anticancéreux , Centre de lutte contre le cancer Léon-Bérard, Hôpital privé Jean-Mermoz, Lyon, 2017-2019.

(2) Évaluation du risque lié à l’utilisation de l’aluminium dans les produits cosmétiques , Afssaps, octobre 2011.

(3) Sur Anses.fr

(4) www.regard-sur-les-cosmetiques.fr>Nos regards>Ces molécules qui perturbent le milieu cosmétique, 8 février 2017.

(5) Register of nutrition and health claims , Efsa, EU, 2014.

Ozalys

• L’histoire de la marque

Professionnelle aguerrie de la cosmétique, ellemême touchée par un cancer du sein, Isabelle Guyomarch a créé les produits de soin qu’elle n’a pas trouvés en tant que patiente afin d’amener les femmes vers leur salle de bains et de les aider à prendre soin d’elles grâce à des produits sûrs, bien tolérés, faciles à manipuler et efficaces contre les effets des traitements. Alors présidente d’un laboratoire, Isabelle Guyomarch missionne des chercheurs pour la formulation. Ses onze bébés naissent trois ans plus tard, fin 2017.

Ozalys est présente dans plus de trente pays et a obtenu huit prix, dont celui de Parents Magazine 2018 (catégorie beauté femme) et le prix beauté Santé Magazine 2019 (catégorie visage) pour sa crème hydratante jour et nuit.

• Les + de la gamme

→ Un packaging et une galénique adaptés : brume vaporisable à une main, déodorant crème pour contourner une brûlure, ouverture facile pour les ongles fragiles, pompe airless évitant les contaminations et limitant les conservateurs…

→ Une gamme cabine pour les socio-esthéticiennes, avec huit produits et six protocoles de soins, pour une exposition professionnelle sécurisée.

→ Une marque engagée, de fabrication française, abordable et employant 80 % de femmes.

• On aime surtout…

→ La crème hydratante mains, pieds et ongles au beurre de karité, à l’huile de macadamia et glycérine, pour un cocktail émollient, humectant, à la texture délicate. Elle laisse une peau hydratée, très douce au toucher.

→ Le bain de bouche à l’acide hyaluronique, actif biomimétique formant un film protecteur sur les muqueuses bucco-dentaires. Il rafraîchit sans piquer, apaise la gêne des mucites et la sensation de nausées grâce à son extrait de gingembre.

→ La brume hydratante corps à l’Aquacacteen, pour son efficacité, sa facilité d’application par vaporisation et la sensation agréable procurée.

→ Le dentifrice doux à l’extrait de gingembre, qui minimise la sensation de bouche sèche et soulage les sensations de nausées.

→ La crème nettoyante hygiène intime à l’acide lactique, constituant naturel du corps humain et régulateur de pH, qui améliore l’hydratation dans la sécheresse vaginale.

• Et en officine ?

Ozalys est déjà présente dans 500 pharmacies et en cours de contractualisation avec plusieurs groupements. Le panier moyen est de deux à trois produits.

• Envie de référencer la marque ? Contactez Ozalys au 02 32 09 42 44 ou contact@laboratoireozalys.com

Même Cosmetics

• L’histoire de la marque

À l’origine, une rencontre entre deux jeunes femmes, Judith et Juliette, touchées de près par le cancer, et un constat : « Les produits naturels sont utilisés dans de nombreuses cultures du monde depuis des millénaires et sont souvent plus respectueux du corps et de l’environnement ». Les produits Même sont formulés en priorité à partir de produits naturels. Ils entendent offrir une solution saine et efficace aux patientes du cancer qui souhaitent soigner leur féminité et remédier aux effets secondaires des traitements.

• Les + de la gamme

→ Une marque engagée pour l’environnement, de fabrication française, qui privilégie la naturalité, la cosmétique bio et exclut les produits de la pétrochimie quand il existe des alternatives.

→ Du maquillage formulé spécifiquement pour les patientes touchées par le cancer : exclusion des substances controversées, poudre dorée pour un teint plus lumineux…

• On aime surtout…

→ La brume pour le cuir chevelu, son complexe d’huiles végétales ultra-douces, hydratantes et nourrissantes, avec calendula bio, camélia, noyau d’abricot, et son fini non gras qui permet d’enfiler immédiatement sa perruque. Également très appréciable sur cheveux secs.

→ Le feutre cils et sourcils, avec son embout feutre à quatre pointes et ses pochoirs, pour dessiner facilement ses sourcils avec un effet poil à poil très naturel. Adapter les passages à l’épaisseur souhaitée.

→ La solution fortifiante pour les ongles à l’huile de ricin bio et solvants naturels issus du sucre de canne et de manioc, pour son efficacité contre les ongles striés, sa facilité d’application et son fini mat invisible qui peut profiter aux hommes.

→ L’huile dissolvante 100 % naturelle, à base de solvant issu du blé, du maïs et du sucre de canne, enrichie en huile d’amande douce, sans acétone ni dérivés et sans odeur de solvant.

→ Les gants et chaussons de soin au gel d’aloe vera, au beurre de mangue et à l’huile d’amande douce, sans huiles essentielles.

• Et en officine ?

D’abord en vente sur Internet, Même a été contactée par des pharmacies. L’entrée au capital du laboratoire Pierre Fabre en 2018 et la mise à disposition des équipes commerciales d’Avène a boosté sa place dans les rayons, pour passer de 300 à 3 500 officines en deux ans. Depuis janvier, la marque dispose de sa propre équipe de vente. Elle est présente dans les DOM TOM et commence à s’implanter en Belgique.

• Envie de référencer la marque ? Contactez Inès Daoudi au 01 76 38 01 56 ou servicecommercial@memecosmetics.fr

Côté soins de support, on aime aussi…

→ Eau thermale Avène, notamment pour ses produits solaires et ses packagings stériles brevetés qui protègent efficacement les produits, sans recours au moindre conservateur.

→ La Roche-Posay, notamment pour son vernis à ongles, son huile pour cuticules, son déodorant sans alcool et ses produits solaires.

→ Eye Care Cosmetics, pour la haute tolérance oculaire de ses produits.

→ Klorane et son déodorant sans alcool.

→ René Furterer et son complexe 5 qui apaise les démangeaisons et picotements du cuir chevelu.