Et si on arrêtait de fumer ?

Arrêter de fumer trente jours en novembre. Voilà le défi lancé aux fumeurs par le ministère de la Santé et Santé publique France(1). Cette initiative appelée « Moi (s) sans tabac » « s’adresse à des personnes qui ont un peu envie de s’arrêter de fumer », précise Olivier Smadja, responsable de Tabac-Info-Service. Les personnes intéressées doivent s’inscrire sur le site www.tabac-info-service.fr, où ils commanderont le kit d’aide à l’arrêt. Celui-ci contient un livret pour se préparer, un agenda avec des encouragements journaliers, des idées pour oublier la cigarette, un sticker à coller sur le frigo pour gérer les fringales, bref de quoi tenir un mois. Une durée « qui optimise le plus les chances de rester non fumeur et identifiée par les Anglais lors de l’opération Stoptober en 2012 (« tober » dans Stoptober pour October, action équivalente ayant eu lieu en octobre en Angleterre, NDLR) ». 28 jours est la période après laquelle les signes désagréables de sevrage sont considérablement réduits, augmentant la chance de succès de la tentative.

Affiches et flyers sont à commander dès le lancement de l’opération, le 10?octobre, préparée en amont avec l’ouverture du site pro-tabac-info-service réservé aux professionnels de santé, avec outils d’évaluation, fiches, tests de motivation, etc. « Nous avons voulu un site le plus lisible possible afin de les aider à parler de l’arrêt du tabac à leurs clients ou patients » (voir aussi « Les mots pour » p. 52). Ce moi (s) sans tabac valorise la tentative en s’appuyant sur des valeurs positives de défi collectif. « Nous sommes plus dans un essai de tentative d’arrêt que d’arrêt définitif. On lance un défi aux fumeurs en leur disant : “Chiche, on essaie un mois sans tabac ?” »

(1) Organisme qui regroupe désormais l’Inpes, en charge de la prévention en santé, l’INVS, l’institut de veille sanitaire, et l’Eprus, en charge de la réserve sanitaire.