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Émoi, émoi, émoi…

Publié le 26 février 2016
Par Caroline Bouhala
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Emoi est la première étude observationnelle française sur l’éjaculation précoce. Ce trouble sexuel concernerait au moins un homme sur cinq. Réalisée par les laboratoires Menarini, qui commercialisent Priligy, seule molécule avec AMM dans cette indication, en partenariat avec la Fédération française de sexologie et de santé sexuelle (FF3S), cette étude aborde l’impact de ce trouble sur le bien-être psychologique, la sexualité et la qualité de vie. Les résultats montrent que l’éjaculation précoce génère une souffrance très importante pour l’homme, avec perte de l’estime de soi, et une dévalorisation qui peut être à l’origine d’un cercle vicieux et destructeur.

« Un trouble sexuel qui n’est pas pris en charge peut conduire l’homme à des addictions ou à de la violence », indique le Dr Pierre Costa, urologue andrologue à Nîmes (30). Pourtant, des traitements existent. « La prise en charge de ce trouble présente un fort taux de succès par les sexologues car c’est une affection très marquée par un conditionnement anxieux, explique le Dr Marie-Hélène Colson, sexologue à Marseille (13). 37 % des hommes souffrant d’éjaculation précoce présentent des troubles anxieux, contre 11 % dans la population générale. Où est l’œuf, où est la poule, on ne le sait pas, mais une peur ne se combat pas autrement qu’en la déconditionnant, et pour cela il faut consulter ». Problème, seul un homme sur dix ose aborder le sujet avec son médecin. En revanche, connaître l’existence de solutions semble être un moteur de consultation dans 78 % des cas. Une piste intéressante pour briser le cercle.

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