- Accueil ›
- Préparateurs ›
- Métier ›
- Drogue : le GHB et ses précurseurs
Drogue : le GHB et ses précurseurs
Le GHB, appelé « drogue du violeur » ou « ecstasy liquide » (pourtant sans lien chimique avec l’ecstasy), a d’abord été utilisé en anesthésie. Depuis quelques années, son utilisation est détournée à des fins récréatives principalement chez les jeunes.
De quoi s’agit-il ?
Le GHB (acide γ-hydroxybutyrique) est une molécule très proche du GABA, utilisé en anesthésie depuis les années 1960. Depuis vingt ans, son usage est détourné, tout d’abord comme anabolisant dans le milieu des culturistes (augmentation de la sécrétion de l’hormone de croissance) puis comme euphorisant et désinhibiteur dans un cadre festif.
Son classement comme substance stupéfiante a reporté l’usage sur des précurseurs rapidement transformés en GHB : le GBL et le 1,4 butane-diol (composants de solvants, d’agents nettoyants de jante, de vernis…). Malgré leur restriction de vente depuis 2011, ils sont facilement accessibles sur Internet.
Le GHB est une molécule utilisée actuellement dans le traitement de la narcolepsie en milieu hospitalier et dans certains pays européens dans le sevrage alcoolique.
Qui consomme ?
Le GHB a d’abord plutôt été utilisé par une population homosexuelle masculine. A ce jour, la consommation touche une population mixte et jeune (17 à 25 ans) évoluant dans le milieu festif techno. Le coût est faible et l’emploi simple et discret.
L’usage reste limité, même si le nombre de consommateurs augmente depuis 2005 et si le nombre de comas a doublé depuis 2014.
Quels sont les effets recherchés ?
L’effet survient trente minutes après ingestion et perdure environ une heure.
Variable en fonction de la dose absorbée et de la qualité des produits, l’effet va de la légère ébriété au coma profond. Il existe des variations de sensibilité interindividuelles importantes.
Le GHB a été nommé « la drogue du violeur » car ses effets désinhibants et amnésiants sont prisés des personnes agissant de manière délictueuse.
Quels sont les risques ?
Le risque principal est le surdosage avec des doses toxiques proches des doses actives, majoré par la consommation associée d’alcool ou d’autres drogues, entraînant une dépression respiratoire et une somnolence pouvant évoluer vers un coma et le décès.
Sources : « Nouvelles drogues de synthèse », La Revue du praticien, n° 5, vol. 62, mai 2012 ; Tout savoir sur les drogues, le dico des drogues : GHB, drogues-info-service.fr ; « Mécanisme d’action d’un médicament détourné : gamma-hydroxybutyrique », Médecine/Sciences, n° 3, vol.21, mars 2005, ipubli.inserm.fr ; Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (Mildeca), drogues.gouv.fr.

- Tests de dépistage du Covid-19 : les préparateurs ne peuvent plus les réaliser
- Tests Covid-19 interdits aux préparateurs : la profession interpelle le ministère
- Nouvelles missions : quelle place pour les préparateurs ?
- Sécheresse oculaire : quels conseils au comptoir ?
- Chaussures thérapeutiques de série : conseils pour une délivrance adaptée
- [VIDÉO] Arielle Bonnefoy : « Le DPC est encore trop méconnu chez les préparateurs »
- [VIDÉO] Le service de livraison en ligne : « Ma pharmacie en France » disponible dès juin
- [VIDÉO] Négociations, augmentations, ancienneté… Tout savoir sur les salaires à l’officine
- [VIDÉO] 3 questions à Patrice Marteil, responsable des partenariats Interfimo
- [VIDÉO] Quand vas-tu mettre des paillettes dans ma trésorerie, toi le comptable ?

