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Dites-moi tout…

Publié le 30 mars 2013
Par Annabelle Alix
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Suivre le patient chronique. Mené par le pharmacien, l’entretien pharmaceutique se nourrit grâce à l’implication de l’équipe. Cap officine dédie sa nouvelle formation aux préparateurs désirant être opérationnels auprès des malades.

« Les entretiens pharmaceutiques requièrent l’implication de toute l’équipe », s’exclame Pierre Pomiès. Pharmacien et formateur chez Cap officine, il est à l’origine de la formation « Patients asthmatiques et sous AVK : rôle et formation des préparateurs ». Les entretiens pharmaceutiques se mettent en place pour les patients sous AVK et, dès juillet, ce sera le tour des asthmatiques. « Entre deux entretiens annuels avec le pharmacien, ces patients chroniques devront faire l’objet d’un suivi renforcé au comptoir », assure Pierre Pomiès. L’entretien sera proposé au patient, à l’occasion de la délivrance. Fort de ce constat, Cap officine a adapté sa formation sur l’entretien pharmaceutique asthme et AVK aux préparateurs.

Créer le contact

« L’objectif est d’établir une nouvelle relation avec le patient chronique », annonce Sylvie Caubet, directrice de Cap officine. Le « savoir communiquer » consiste par exemple à éviter les formulations négatives. « Mieux vaut demander au patient s’il tolère bien son traitement plutôt que de l’interroger sur les effets négatifs, conseille Pierre Pomiès. La formation invite également le préparateur à poser des questions ouvertes, pour inciter le malade à se livrer ». À la condition de disposer de connaissances suffisantes pour étayer cette discussion… C’est pourquoi Cap officine propose un rappel théorique sur l’asthme et les AVK : pathologies, traitements (nouveaux anticoagulants oraux compris), modalités de surveillance et de suivi, interactions, dispositifs médicaux… avec travaux pratiques. « Les préparateurs manipulent les aérosols-doseurs pour saisir les problématiques liées à leur utilisation », explique Pierre Pomiès. Ces mises en situation suscitent bien des débats, ou des fous rires. « La situation est parfois loufoque, relève le pharmacien, car les participants ont souvent du mal à manipuler. Ils réalisent alors que les indications données au comptoir sont en décalage avec les difficultés pratiques. »

Vendre… l’entretien

Pour présenter et proposer l’entretien, le préparateur « doit savoir cerner avec précision le profil du patient et ses besoins d’accompagnement », explique Sylvie Caubet. Choisir les arguments clés pour le convaincre de l’intérêt d’un suivi… Puis d’informer le pharmacien afin que ce dernier oriente à bon escient l’entretien. « Le préparateur s’appuiera sur des outils comme les brochures informatives ou les coupons de rendez-vous ciblés », précise Sylvie Caubet. Après l’entretien, « ces protocoles lui permettent d’assurer la continuité du suivi au comptoir, en vérifiant l’observance, les effets indésirables ou les interactions », ajoute Pierre Pomiès. Sous forme d’ateliers, la formation pratique favorise l’acquisition de bonnes pratiques. Fiches de suivi et autres outils fournis permettent d’intégrer la démarche au fonctionnement de l’officine, pour la rendre efficace. Et la moins chronophage possible.

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En pratique

Durée : 1 jour, de 9 h 15 à 17 h 30.

Dates et lieux : dans 34 villes et en Guyane, Guadeloupe et Martinique. En avril : Auch (12), Rodez (16), Toulouse (18), Albi (19), Paris (22), Bayonne (25), Bordeaux (26)…

Contact : Sylvie Caubet, 05 61 41 60 48 ou 06 24 61 69 28 ; sylvie.caubet@capofficine.fr

Coût : 230 €.

Prise en charge OPCA-PL : Oui. 200 € + indemnité salaire de 70 € au profit de l’officine + remboursement des frais (indemnités km, déjeuner, nuitée si besoin).