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Des préparateurs en congrès

Publié le 31 octobre 2015
Par Annabelle Alix
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Plus de 1 000 préparateurs sont venus assister à la deuxième convention nationale des préparateurs, organisée les 12 et 13 octobre à Nice par le laboratoire Upsa. Porphyre y était.

Il est 15h30. 1 130 préparateurs se pressent devant l’Acropolis de Nice (06). Ouverture des portes. Bien qu’immense, la salle est presque comble. Sur le programme, les huit conférences planifiées sur deux jours vont du contenu scientifique à la relation client. Soudain, l’obscurité se fait. Défile alors un film de présentation, au son de Prayer in C de Lilly Wood & The Prick. Une ex-pharmacienne devenue célèbre présentatrice télé, Véronique Mounier, rejoint la scène. « À la pharmacie, c’est une préparatrice qui m’avait tout appris », confie-t-elle dans un tonnerre d’applaudissements. La conférence est retransmise sur le site Internet Buzz comptoir et un numéro de téléphone permet d’envoyer questions, réponses aux votes et commentaires tout au long de la convention, qui s’annonce ludique et interactive.

Des messages utiles

Carole Baumann (PCB Consultants) ouvre le bal avec son intervention sur le rôle essentiel du préparateur auprès des patients, les pas sympas compris, ceux qu’elle appelle les « niaiseux ». « Au bout de trois niaiseux rencontrés dans la journée, lorsque l’on se regarde dans la glace, on voit un niaiseux, lâche-t-elle avec humour. Le négatif appelle le négatif ». L’attitude conditionne la qualité de l’échange, et donc du conseil. L’adaptabilité aussi. « Les patients d’aujourd’hui sont, certes, surinformés mais ils ont besoin d’être guidés face à ces informations trop nombreuses et parfois contradictoires », pointe Jérémie Nieucel, directeur associé des relations externes chez Upsa et co-intervenant. Difficile de pousser à l’achat ? Alors, « adoptez l’accroche “Vous avez sûrement ce produit chez vous”, plus subtile que “Je vous recommande d’acheter tel produit” », pointe Carole Baumann, ajoutant que la confiance du professionnel en son produit impacte celle du patient.

Des thérapeutes au comptoir

Le docteur Éric Boccard, consultant douleur à l’hôpital Saint-Antoine (Paris), embraye sur les syndromes douloureux et l’effet placebo à ne pas sous-estimer : « Cet effet dépend du niveau d’attente de soulagement, qui active des aires cérébrales impliquées dans la régulation de la douleur. Cet effet se met en route par le biais du rituel thérapeutique – blouse blanche… – et par des suggestions en cohérence avec les attentes du patient. Il faut donc décrypter son discours, se montrer empathique et rassurant, ce qui favorisera aussi l’observance ». Et d’insister sur l’importance de mesurer la douleur au comptoir.

Des préparateurs conquis

19 heures, la première journée s’achève sur de pertinentes caricatures de cas de comptoir mis en scène par des comédiens pour fixer les points clés. Des textos de préparateurs, humoristiques ou gratifiants, projetés sur grand écran, ont ponctué la convention de rires et de moments d’excitation bon enfant. Le lendemain, les sessions sur la polyarthrite rhumatoïde, l’aménagement du point de vente et la relation client se sont déroulées dans la même ambiance. Avant de se conclure sur une standing ovation de préparateurs remotivés.

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Elles ont dit…

« J’ai été surprise de l’intérêt porté au préparateur, du soutien et de l’importance qu’on nous a accordés. »

Rebecca Jung

« J’ai fait de superbes rencontres. Nous avons pu échanger sur nos vies à la pharmacie. »

Nathalie Duga

« Je repars avec de multiples outils et conseils en tête ! »

Michèle Simenc

« Les intervenants m’ont redonné du punch en nous qualifiant de professionnels de santé ! »

Clarisse Greuvier

« Les conseils sur la psychologie au comptoir sont précieux car on ne les apprend pas à l’école. »

Anaïs Ledean

« Cette convention a permis de se remettre en question sur de nombreux points et de repartir avec de l’énergie positive. »

Audrey Bastien