Dans la jungle des pansements

Si vous ignorez la différence entre un alginate et un hydrocellulaire, si pour vous l’échelle de Norton est plus utile à un peintre en bâtiment qu’à un soignant, alors il est peut-être temps de vous former. Et de suivre « Prévention et traitement des plaies chroniques », une journée agréée DPC animée par Patricia Willemin pour l’organisme Pharmaguideur.

C’est dans la boîte…

« Parce que les officinaux n’ont pas la possibilité d’ouvrir les boîtes, parce qu’ils ignorent quel type de pansement utiliser pour tel stade de plaie et les conseils à donner », Patricia Willemin, pharmacienne et formatrice, a eu l’idée de mettre sur pied cet enseignement pratique pluriprofessionnel ouvert aux officinaux et aux infirmières. « L’officinal est aussi important que l’infirmière ou le médecin dans la prise en charge d’une plaie. Et plus particulièrement auprès des aidants, en délivrant les conseils adaptés pour la bonne utilisation d’un matelas anti-escarres par exemple », insiste la formatrice.

Les points forts de la journée sont bien évidemment la présentation et le rôle des principales gammes de pansements actifs, hydrocellulaires, hydrocolloïdes, alginates, hydrogels, hydrofibres ou films, avec leur usage dans les phases de la cicatrisation. Les moyens de prévention pour les trois principales plaies chroniques détaillées, à savoir celles du pied diabétique, les escarres et les ulcères, tiennent également leur rang. « Je souhaite montrer aux officinaux leur rôle important dans la prévention et dire qu’avant d’évaluer les moyens, ils doivent estimer les besoins du patient ». Condition physique et mentale, mobilité, activité et incontinence du malade, les critères de l’échelle de Norton sont à la base du choix d’un support de prévention des escarres, matelas ou coussin : « Si on ne traite pas l’étiologie, on aura beau mettre un pansement aussi sophistiqué soit-il, il ne guérira jamais la plaie ».

Pense-bête et mallette

Avec sa mallette de pansements, Patricia fait découvrir la trame d’un hydrofibre ou l’épaisseur d’un super-absorbant. Et donne des ficelles pour bien organiser son rayon au vu des prix et du nombre de références : « Je fais plutôt ranger par classe de pansements et non par marque afin d’avoir un peu de tout pour répondre à la demande ». Elle conseille également de réclamer des échantillons auprès des labos. « Ce n’est pas tout de savoir qu’un Mepilex XT est sorti au mois de novembre si on ne l’a jamais vu et si on ne sait pas à quoi il sert, lance Patricia. En plus, vous pourrez dire à vos infirmières ‘‘Je ne sais pas si vous êtes au courant mais…’’ Et du coup, ça crée du lien avec elles ».

En sortant de cette formation, les officinaux repartent avec différents outils, l’échelle de Norton, des fiches de bon usage ou de nutrition pour les aidants, sans oublier le fameux tableau des pansements que Patricia actualise deux fois par an et dont les anciens stagiaires sont toujours friands…

En pratique

Durée : 7 heures (1 jour ). Dates et lieux : Toulouse : 7 avril ; Narbonne : 14 avril ; Marseille : 21 avril ; Lyon : 28 avril ; Bonneville : 12 mai ; Montpellier : 17 mai ; Nïmes : 19 mai ; Toulon : 26 mai ; Ajaccio : 2 juin ; Biguglia : 9 juin ; Aix-en-Provence : 16 juin. Coût : 340 € HT. Prise en charge Actalians : oui, en partie. Reste 100 € à la charge de l’employeur. Contact : Pharmaguideur, Tél. : 04 88 10 57 10 ; fax : 04 91 49 24 45 ; www.pharmaguideur.fr