Ça s’en va et ça revient

On est loin de l’épidémie de 2008-2012, avec 15 000 cas en 2011, mais c’est nettement plus que les 79 cas recensés en 2016. D’après Santé publique France, 405 cas de rougeole ont été déclarés dans notre pays entre le 1^er janvier et le 31 juillet 2017. La circulation du virus remet le turbo avec perte et fracas puisque 41 % de ces cas ont entraîné une hospitalisation, dont deux pour encéphalite et trente-sept pour pneumopathie sévère. Une ado de 16 ans, sans antécédent médical, est morte en juin dernier, portant à onze le nombre de décès depuis 2008, dont trois enfants. La rougeole est très contagieuse. Sa forme classique, avec toux, rhinopharyngite, conjonctivite et éruption cutanée, peut évoluer vers de graves complications respiratoires, neurologiques ou oculaires.

Ces nouveaux chiffres sont des arguments pour inciter à la vaccination, seule solution pour se protéger et arrêter la transmission. Avec une dose de vaccin trivalent rougeoleoreillons- rubéole à 12 puis 18 mois chez les enfants ou en rattrapage chez les personnes nées depuis 1980, jusqu’à avoir reçu deux doses au total. La vaccination est aussi recommandée pour les personnes exerçant des professions de santé, en formation, à l’embauche ou en poste, y compris celles nées avant 1980, non vaccinées et sans antécédents connus de rougeole ou de rubéole.