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Autotest de dépistage gingival du VIH
Depuis le début 2022, un nouvel autotest du virus de l’immunodéficience humaine (VIH) est commercialisé en France. Sa particularité est de fournir un résultat à partir d’un prélèvement non invasif gingival (les autres autotests disponibles utilisent un prélèvement sanguin).
Quel est le principe ?
• Le test repose sur la détection par immunochromatographie des anticorps anti-VIH-1 et anti-VIH-2 présents dans le transsudat de la muqueuse buccale qui en contient en forte concentration en cas d’infection. Ces anticorps sont révélés sur le test par une bande colorée.
• Il s’agit d’un autotest qui sera réalisé directement par l’utilisateur.
• Le niveau de spécificité (capacité à donner un résultat négatif) du test est de 99,8 % et celui de sensibilité (capacité à donner un résultat positif) est de 100 %.
Comment interpréter le test ?
• Le test n’est fiable que si la dernière prise de risque (exposition potentielle au VIH) date d’au moins trois mois, temps nécessaire à la synthèse d’anticorps par l’organisme.
• Si deux bandes apparaissent, le résultat est positif. La personne doit, dès que possible, confirmer sa séropositivité en laboratoire par un test sérologique Elisa de 4e génération et bénéficier d’un suivi médical.
• Si le résultat est négatif mais que la prise de risque a eu lieu dans les 3 derniers mois, le test ne peut pas être considéré comme fiable. Un test sérologique Elisa de 4e génération (pour lequel la fenêtre de séroconversion n’est que de 6 semaines) doit être réalisé en laboratoire ou en centre de dépistage. Au moindre doute lors de la réalisation ou de l’interprétation du test, l’utilisateur peut appeler Sida info service au 0800 840 800 (appel gratuit 24 h/24, 7 j/7).
• Si le résultat est négatif, en l’absence de comportement à risque ou d’exposition accidentelle dans les trois derniers mois, l’utilisateur n’est pas infecté.
Que dire à l’utilisateur ?
• Bien préciser que la détection ne se fait pas à partir de la salive mais du fluide présent sur les gencives.
• Ne pas manger ni boire dans les 15 minutes qui précèdent le test et ne pas utiliser de produit d’hygiène buccodentaire (dentifrice, bain de bouche, etc.) 30 minutes avant.
• Enlever les produits dentaires tels que le dentier ou tout autre produit qui couvre les gencives avant d’effectuer le prélèvement gingival.
• Le test n’est indiqué que chez l’adulte.
• Il n’est pas destiné aux personnes séropositives au VIH ou sous traitement anti-VIH, ni aux patients sous traitement préventif (prophylaxie préexposition, par exemple).
• L’autotest ne doit pas être utilisé comme facteur de décision pour adopter des comportements à risque potentiel de contamination par le VIH (rapports sexuels non protégés, par exemple).
• Le VIH ne peut pas être transmis par la salive, ce qui réduit considérablement le risque de transmission lors de la réalisation du test et de son élimination.
• Une fois le résultat lu, le bâtonnet et le tube sont à mettre dans le sac pour l’élimination fourni dans le kit et à jeter dans la poubelle ménagère.
Comment se le procurer ?
• Actuellement, un seul autotest salivaire pour le dépistage du VIH est disponible en France. Il s’agit d’OraQuick, distribué par la société Eurobio Scientific (commande par les pharmacies directement auprès du distributeur : c.albrecht@eurobio-scientific.com).
• L’autotest est accessible sans prescription, au prix de 25 €.
Sources : Eurobio Scientific ; Sida info service, sida-info-service.org.
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