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Aider vos patients à dé-fumer

Publié le 20 février 2019
Par Christine Julien
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Le sevrage tabagique. Ouvrir le dialogue, débusquer les freins et les motivations et gérer les effets indésirables suite à l’arrêt du tabac sont les objectifs de cette nouvelle formation sur une journée proposée par Gayet-Métois Formation.

Conduire un sevrage avec des substituts nicotiniques, ça vous tente ? Comprendre les dépendances pour mieux les gérer, ça vous plairait ? Accompagner les candidats à l’arrêt du tabac, et ça en 2 minutes au comptoir, ça vous fait envie ? Si c’est le cas, la nouvelle formation d’une journée sur le servage tabagique de Gayet-Métois Formation est faite pour vous. « Le premier objectif est d’être efficace au comptoir ! », avance Sophie Quinio, la formatrice. Forte de ses connaissances en éducation du patient, en micronutrition, d’un DU de phytothérapie et d’une formation au Collège international d’aromathérapie, cette pharmacienne s’est inspirée des tabacologues auprès desquels elle s’est formée. « Leur façon de prendre en charge les patients est réalisable à l’officine. Je me sers de leurs outils et les transpose à l’officine », explique-t-elle. Avec, en filigrane, le combat contre les idées reçues. Et elles ne manquent pas…

Mon amie la clope

Coût pour la société, risques pour la santé, la formation commence avec les enjeux de santé publique, les cancers, le risque cardiovasculaire, etc. et les connaissances sur la législation, même « si savoir les dangers n’a jamais fait arrêter un fumeur ! » Place ensuite aux substituts nicotiniques (SN) pour savoir mener à bien un sevrage : forme, dosage, combien en mettre, quand, comment, etc. Sans oublier les autres médicaments… Si la substitution est un peu le nerf de la guerre, il faut comprendre les 3 dépendances et la façon de les contrer. Pour la dépendance physique, ce sera les SN. Pour la dépendance comportementale, la pharmacienne propose de nombreuses astuces comme « mettre des gommes à l’endroit habituel où sont rangées les cigarettes », des huiles essentielles comme celle de laurier noble pour augmenter la motivation ou de petit grain bigarade pour lutter contre le stress… Pour la dépendance psychologique, il s’agit de travailler sur la relation que l’on a avec son amie la clope. « Je reviens beaucoup sur le syndrome de manque et les idées reçues. Sur le fait que la cigarette aiderait à se concentrer. En fait, si on est déconcentré, c’est qu’on est en manque ! »

À la recherche des motivations

L’après-midi, les stagiaires « s’entraînent avec une dizaine de questions et je leur montre que cela prend 2 minutes ». Ces demandes s’intéressent à l’historique du patient et aident à engager la conversation avec les 2 questions clés « Est-ce que vous fumez ? » et « Quels sont vos freins à l’arrêt du tabac ? », tandis que « Est-ce que vous avez peur de ne pas y arriver ? » sonde les craintes. Sophie Quinio les fait aussi travailler « sur les façons de trouver les motivations des personnes pour s’arrêter, comme les enfants ou la santé » et de combattre les freins comme la prise de poids. Pour cela, elle propose 4 cas pratiques : une femme enceinte, un commercial de 30 ans stressé, une femme qui a peur de grossir et un homme en post-infarctus. Elle donne des astuces pour discuter avec ceux « qui se braquent », ou qui n’envisagent pas l’arrêt. Un livret est remis aux participants avec les questionnaires, les cas pratiques et des ouvrages à connaître, Bertrand Dautzenberg, Allen Carr… S’arrêter de fumer est difficile. Tout soutien est le bienvenu. Cette formation centrée sur la personne va vous aider à aider…

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En pratique

Durée : 7 heures. Dates et lieux : 21 mars à La Roche-Sur-Yon ; 2 mai à St-Brieuc ; 3 mai à Lorient ; 16 mai à Nantes ; 20 juin à Caen, 21 juin à Rouen ; 27 juin à Angers. Contact : Gayet-Métois Formation, Tél. : 02 99 05 80 80 ; contact@gayetmetoisformation.fr Coût : NC. Prise en charge Actalians : oui.