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Publié le 7 juin 2008
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Déremboursements

« Prix des médicaments : dérapages incontrôlés » : le mensuel Que Choisir dénonce l’augmentation du coût des médicaments déremboursés. Non sans parti pris : « La faute aux laboratoires, mais également aux pharmaciens qui prennent une marge sur la vente de ces spécialités. » Que Choisir ignorerait-il que les titulaires ne sont ni salariés ni fonctionnaires, et qu’ils sont obligés de faire quelque profit pour au moins rémunérer leur équipe ? Les exemples de hausse des prix suite au retrait de la vignette abondent, à commencer par celui du Daflon 500 mg. Le magazine s’est procuré les tarifs fabricant et s’offusque du « bond des prix catalogue » : Pneumorel passant de 0,88 Û à 3,47 Û, Hirucrème augmentant de 88 % et Difrarel de 70 %. Seul Cyclo 3 mérite des égards. On signale que son prix fabricant a baissé de 13 %. Quitte à citer les exceptions, Que Choisir aurait aussi pu noter les efforts de Negma-Lerads sur Veinamitol. Mais ses titres ne font pas dans la demi-mesure : « Les laboratoires se lâchent », « Les pharmaciens se sucrent », « L’usager est tondu». Après ça, allez justifier l’inflation due en partie à l’augmentation de la TVA…

Gardasil

Top Santé consacre un article au Gardasil titré « De quoi protège le vaccin anti-HPV ? ». Espérons que les non-initiés au vocabulaire médical comprendront. On peut lire : « Les études les plus récentes montrent que Gardasil protège aussi contre les verrues génitales, le cancer de l’anus et de la vulve. » Et, plus loin : « un rappel ne semble pas nécessaire »… Alors que, comme l’a indiqué l’Académie de médecine en février dernier, on ne dispose pas du recul nécessaire pour répondre à la question de la périodicité des rappels. Dommage également que l’article ne rappelle pas que l’efficacité du vaccin quadrivalent anti-Papillomavirus est optimale si la vaccination est réalisée avant les premiers rapports sexuels.

Champix

Dans ses pages « Santé c’est nouveau », Pleine Vie conseille purement et simplement « Sevrage tabagique : éviter le Champix ». Il étaye ses recommandations en reprenant l’avis de Prescrire, déplorant que la liste des effets indésirables liés à la varénicline (cardiovasculaires, digestifs, neuropsychiatriques) s’allonge. Et de rappeler le jugement de la revue médicale : « Quand un traitement antitabac s’impose, mieux vaut en rester à la nicotine. » L’article rapporte les 355 notifications de pharmacovigilance enregistrées les six premiers mois de commercialisation du médicament. Mais omet de préciser, contrairement au rapport de l’Afssaps, que la responsabilité de Champix est difficile à évaluer.

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