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Une combinaison de deux vaccins réduit de 30 % le risque de contamination par le VIH

Publié le 31 octobre 2009
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Avec une efficacité « modeste » de 31 %,

les résultats de l’essai « Thaï » (ou essai RV 144) sur un vaccin contre le VIH apportent malgré tout des données encourageantes. L’objectif est d’associer plusieurs candidats vaccins différents afin d’amplifier les réponses immunitaires dans une stratégie dite de « Prime-Boost ».

C’est cette combinaison séquentielle qui a été retenue par les chercheurs américains et thaïlandais lors de l’essai clinique de phase III mené en Thaïlande.

Plus de 16 000 hommes et femmes, séronégatifs, âgés de 18 à 30 ans, ont participé à l’étude. Un premier groupe de 8 000 personnes a reçu la combinaison des vaccins. Les chercheurs ont d’abord injecté l’ALVAC-HIV (fabriqué par Sanofi Pasteur) composé des gènes du VIH intégré dans le virus de la variole du canari (inoffensif pour l’homme) puis l’AIDSVAX B/E, un vaccin qui s’était auparavant révélé inefficace seul (exploité par Global Solutions for Infectious Diseases). L’autre moitié des volontaires a reçu des injections placebo.

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Au bout de trois ans, 74 personnes ayant reçu le placebo ont été contaminées par le virus, contre 51 dans le groupe des vaccinés.

Différents points restent cependant à préciser, notamment la durée de la protection conférée par le vaccin et la contribution respective de l’ALVAC-HIV et de l’AIDSVAX. De plus, une réduction de 30 % du risque d’infection est loin d’être suffisante en termes de santé publique

où l’on attend plutôt un résultat de 80 %. En clair, ce n’est pas demain qu’un vaccin contre le sida verra le jour, même si on est effectivement sur la bonne voie.