Toujours plus de précautions autour du méthylphénidate

Contrôler la normalité de la tension artérielle et de la fréquence cardiaque avant d’instaurer un traitement par du méthylphénidate puis régulièrement ensuite est désormais obligatoire. S’y ajoute une recherche des antécédents familiaux d’événements cardiaques ; en cas d’anomalie, l’avis d’un cardiologue est impératif avant la prise du traitement. Ces recommandations sont émises par l’Agence européenne du médicament après la réévaluation des données de tolérance disponibles sur la molécule psychostimulante et de plusieurs notifications d’effets indésirables cardiaques et neurologiques.

Modification des RCP

La recherche au préalable de signes de dépression, de comportements suicidaires, de psychose ou de manie est un autre impératif. Le stupéfiant est en effet contre-indiqué en présence de ces troubles. Leur survenue en cours de traitement doit être surveillée.

Une suspension annuelle du traitement est préconisée faute de données sur les conséquences d’une utilisation à long terme du méthylphénidate. Enfin, taille et poids des enfants traités doivent être contrôlés car la molécule peut entraîner un ralentissement de la croissance.

Toutes ces recommandations doivent être ajoutées au résumé des caractéristiques du produit des spécialités concernées (Ritaline, Ritaline LP, Concerta LP). Une nouvelle analyse des données françaises est prévue au printemps.