Sur le départ !

La demande au comptoir

est une demande « classique ». Il y a tous ceux qui veulent partir avec une petite trousse de secours, «on ne sait jamais ». Et puis il y a les malades chroniques. Décalage horaires et traitement, voyage en avion et médicament, traitement antalgique morphinique et passage des frontières, les interrogations sur traitement et voyage sont diverses.

Cibler la prise en charge

Du ressort officinal

La confection d’une trousse de vacances, la liste des adresses utiles (renseignements sur les vaccins, demande d’une carte européenne d’assurance maladie…), le conseil pour une protection contre les moustiques, sont du ressort officinal.

La consultations s’impose

La prescription de produits sur liste, la mise à jour des vaccinations et un plan d’adaptation posologique (insuline et décalage horaire…) nécessitent une consultation.

Conduite de l’interrogatoire

, , ciblent le type de conseils. Les précautions diffèrent pour une randonnée en montagne ou un séjour à la mer et un voyage avec bébé impose certaines mesures de prudence. Un malade chronique partant plus de quatre semaines a besoin d’une autorisation de la caisse d’assurance maladie pour une délivrance de médicaments supérieure à un mois.

(pour les clients de passage) permet d’expliquer les contraintes administratives et les éventuelles adaptations en cas de décalage horaire.

permet éventuellement de puiser dans la pharmacie familiale en rappelant le bon usage.

Expliquer la démarche

Il n’est pas question de garder les vignettes des médicaments pour une prescription antidatée. Indiquez la dénomination commune (DC) des produits conseils délivrés si la personne part à l’étranger et souhaite éventuellement se réapprovisionner. Pour les ordonnances, incitez le patient à demander à son médecin une ordonnance en DC.

Les points essentiels

La vaccination

Rappelez la mise à jour des vaccinations obligatoires, en plus des vaccinations particulières selon le lieu et la durée de séjour (hépatite A, encéphalites, fièvre jaune…).

Le paludisme

Aucun médicament n’assure une protection totale contre le paludisme. Coupler impérativement la chimioprophylaxie à une protection physiquecontre les piqûres de moustiques.

•Médicaments : ils sont prescrits selon l’infestation de la zone géographique. La poursuite du traitement médicamenteux au retour est primordiale.

•Protection physique : se protéger des moustiques- et autres insectes vecteurs de maladies (mouches, tiques, punaises…) nécessite l’emploi de répulsifs cutanés à base de IR3535 (Cinq sur cinq Tropic lotion, Moustifluid lotion, Prebutix…) et/ou d’une moustiquaire imprégnée de deltaméthrine ou de perméthrine, obligatoire pour les moins de trente mois.

La diarrhée

La diarrhée du voyageur, ou turista, est due en majorité à des infections bactériennes (en tête). Elle cède en un à trois jours.

•Conduite à tenir : éviter les aliments «à risque» (tout ce qui est crû ou cuit, mais qui se consomme froid), les boissons non capsulées, les glaçons. Se laver les mains avec des gels hydroalcooliques (Assanis…), ou sans alcool (spray sans alcool No-Germs), avant et après chaque selle et miction. Pour éviter et corriger la déshydratation, boire des boissons salées ou peu sucrées.

•Pour les jeunes enfants et les personnes âgées : privilégier les solutés de réhydratation orale (SRO). Le lopéramide sur une courte durée (attention aux contre-indications) est intéressant si la diarrhée est gênante ; une argile (Smecta, Actapulgite) améliore la consistance des selles en cas de diarrhée modérée.

•Quand consulter ? En cas de diarrhée persistante (plus de 48 heures), de selles glairosanglantes et chez les sujets fragiles (enfant de moins de deux ans).

Les maladies chroniques

• Préparer son départ : Tout malade chronique doit faire le point avec son médecin et doit emporter avec lui un compte-rendu médical – à traduire dans la langue du pays de destination si possible, ou en anglais – mentionnant les traitements en cours sous dénomination commune.

•Adapter les prises au décalage horaire, surtout pour les insulines. Pour les autres médicaments, dans la majorité des cas, on décalera les prises d’une heure par jour (pas plus de deux heures), tout en respectant les intervalles entre chaque prise. L’idéal est de demander un plan de prise au médecin.

•Attention au soleil : s’assurer que le traitement est compatible avec une exposition solaire, car trente-sept classes de médicaments sont photosensibilisants (cyclines , neuroleptiques, IEC, fluoroquinolones, rétinoïdes…). Dans tous les cas, conseillez une exposition solaire limitée et une crème solaire à indice élevé (30 à 50).

Voyage en avion

• Médicaments : hormis les contraintes liées aux Stupéfiants , il n’y a aucune restriction pour les médicaments solides (comprimés, gélules). Un médicament liquide, de contenance inférieure à 100 ml doit être placé dans un sachet plastique transparent. S’il dépasse 100 ml, il faut une ordonnance nominative, en cours de validité. Se renseigner sur le site de l’aviation civile.

•Contention : porter des bas de contention de classe 2 et des vêtements amples et s’hydrater tout au long du trajet, évitent des jambes oedématiées.

Les documents utiles

Outre le dossier médical et les ordonnances en DC, penser à la carte européenne d’assurance maladie à demander au moins dix jours avant le départ, et au contrat d’assurance international.

La trousse à pharmacie

La composition d’une trousse à pharmacie varie selon le voyage, mais un minimum est indispensable en privilégiant les formes unidoses.

•Médicaments per os : antalgique et antipyrétique (privilégier le paracétamol orodispersible type doliprane oro…) ; antidiarrhéique (lopéramide), un pansement intestinal (argiles), antiémétique (Nausicalm, Vogalib, Cocculine, Cocculus complexe N °73…)…

•Autres : antiseptique (chlorhexidine), collyre (Desomedine, Homeoptic…), crème solaire et contre les brûlures (Biafine, flammazine…), gel ou solution pour l’hygiène des mains, désinfectant de l’eau de boisson, SRO …

•Matériel : thermomètre, pince à épiler, pansements et compresses stériles, hydrocolloïdes (si ampoules), set de matériel à usage unique (aiguilles, seringues…) avec ordonnance (pour la douane), préservatifs (si besoin). •

Pour les diabétiques : télécharger le guide voyage en avion et autres formalités sur www.afd.asso.fr, sans oublier de consulter .

Les personnes insuffisantes respiratoires sous oxygène :guide àtélécharger sur

Se faire soigner à l’étranger et rembourser : consulter le site du Centre des liaisons européennes et internationales de Sécurité sociale (CLEISS)

Obtenir la carte européenne d’assurance maladie sur : saisir son numéro de sécuritésociale et son code confidentiel.

Préparer son voyage en avion : sur

Pour connaître les modalités de transport des médicaments stupéfiants : , rubrique «produits de santé», «stupéfiants et psychotropes», puis «Activités », rubrique « Textes réglementaires concernant les stupéfiants et psychotropes ».

Se renseigner sur les vaccins et les conditions de voyage : et . (Consulterle Bulletin épidémiologique hebdomadaire du 2 juin 2009, « Recommandations sanitaires pour les voyageurs 2009» sur

Connaître la situation sanitaire d’un pays :