« Peut-on soigner mon vitiligo ? »

Symptômes

Parfois inesthétique voire défigurant, le vitiligo se traduit par l’apparition de taches de peau dépigmentées (blanches), de contours bien nets sur le visage, les pieds, les mains, les parties génitales ou les articulations. Il atteint parfois le cuir chevelu, se manifestant par une mèche de cheveux blanche. Ni contagieux, ni douloureux, il entraîne surtout un préjudice esthétique, car les taches sont définitives. En France, le vitiligo touche plus d’un million de personnes, adultes ou enfants, souvent au sein d’une même famille. Il serait dû à un processus auto-immune d’origine inconnue qui détruit les mélanocytes, cellules productrices de mélanine.

Traitement

Il n’existe aucun traitement radical à l’heure actuelle.

• La photothérapie peut dans certains cas repigmenter les lésions. Il s’agit de l’application d’UVA après prise orale de psoralènes (Méladinine) qui augmentent la sensibilité de la peau. Ce traitement est à utiliser sous surveillance médicale, car il peut favoriser parfois la survenue de cancers de la peau.

• Les microgreffes de peau peuvent donner quant à elles de bons résultats sur les lésions de petite taille.

Précautions

• Se protéger du soleil. Il est recommandé de ne pas trop s’exposer et d’utiliser une crème protectrice dont l’indice est élevé (IP 60). Les zones dépigmentées ont plus de risque de coup de soleil et de mélanome et ressortent davantage si la peau alentour est bronzée.

• Éviter les traumatismes cutanés (frottements, brossage, rasage trop vigoureux).

• Camoufler les taches avec un fond de teint spécifique (Covermark Face magic, Couvrance d’Avène…) pour ne pas souffrir du désagrément esthétique.

Ne pas confondre avec le pityriasis versicolor

Une autre affection similaire est due à un champignon (Malassezia). Dénommée pityriasis versicolor, elle se présente sous forme de lésions légèrement squameuses, jaune chamois sur le thorax et les épaules. Après exposition au soleil, elles forment des taches blanches sur fond de peau halée, et ressemblent au vitiligo. Au microscope, on voit la présence du mycélium du champignon. Contrairement au vitiligo, il suffit d’une ou deux applications d’antimycosique comme le Kétoderm pour faire disparaître les lésions.

Pour en savoir plus : Association française du vitiligo, 11, rue de Clichy, 75009 Paris, tél. : 01 45 26 15 55 ; site Internet: www.afvitiligo.asso.fr