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Onbrez : une avancée dans la BPCO
L’indacatérol (Onbrez) est un agoniste partiel sélectif des récepteurs bêta-2-adrénergiques. L’action de ce bronchodilatateur se prolonge sur 24 heures (demi-vie d’élimination effective à l’équilibre comprise entre 40 et 52 h) et son délai d’action est réduit (moins de 5 minutes après inhalation). S’il appartient à la même famille pharmacologique que le salbutamol (Ventoline) ou le salmétérol (Sérévent et Sérétide), sa structure en est bien distincte. Il présente une affinité élevée pour les zones membranaires où les récepteurs bêta sont en contact étroit avec leurs voies de signalisation. Indiqué dans le traitement continu de l’obstruction bronchique chez les patients souffrant de BPCO, l’indacatérol bénéficie de propriétés cinétiques contribuant à simplifier la prise en charge thérapeutique de cette maladie. Plusieurs études de grande envergure résument l’intérêt de cette molécule.
• INHANCE (étude comparative multicentrique de phase III menée sur près de 1 700 patients) montre que l’indacatérol a une efficacité très supérieure à celle d’un placebo : après 12 semaines, il augmente de 170 ml le volume expiratoire maximum par seconde (VEMS) de fin d’intervalle posologique (soit juste avant la prise suivante). Une supériorité significative est démontrée par rapport au tiotropium (Spiriva) en termes d’amélioration de la fonction pulmonaire et de soulagement des signes de dyspnée après 26 semaines.
• Comparé au formotérol (Foradil) – étude INVOLVE sur plus de 1 700 patients –, l’indacatérol améliore la fonction pulmonaire après trois mois de traitement (VEMS augmentée de 170 ml vs 70 ml : différence significative maintenue sur 52 semaines). L’amélioration de la qualité de vie était cliniquement pertinente.
• Les études INLIGHT-1 et 2 ont respectivement prouvé la supériorité de l’indacatérol vs placebo et vs salmétérol en ce qui concerne la valeur du VEMS résiduel.
• L’étude INSURE montre que l’indacatérol agit aussi rapidement et puissamment que le salbutamol, en traitement d’urgence de la bronchoconstriction.
L’indacatérol est bien toléré : les effets indésirables les plus fréquents, d’intensité légère à modérée et généralement transitoires, se résument à une rhino-pharyngite, de la toux, des infections des voies respiratoires supérieures et des céphalées.
Au 8 décembre 2010, la HAS n’a pas publié d’avis sur ce médicament.
DENIS RICHARD, pharmacologue, analyse pour vous l’originalité pharmacologique, le degré d’innovation et l’intérêt thérapeutique des nouveaux principes actifs arrivant à l’officine.
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