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N’hésitez plus à substituer le fentanyl

Publié le 21 mars 2009
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Trois mois après son lancement, le taux de substitution du Fentanyl-Ratiopharm stagne autour de 10-15 %. Une exception comparée à l’essor habituellement constaté des nouveaux génériques. Les statuts de stupéfiant et de médicament à marge thérapeutique étroite ont rebuté les officinaux. « 72 % d’entre eux déclarent ne pas vouloir substituer le princeps [NdlR : Durogesic] », selon un sondage Ratiopharm.

Les mises en garde de l’Afssaps rappelant aux prescripteurs la nécessité de mettre en place un suivi médical chez les patients fébriles, âgés et chez les enfants (valables pour toutes les spécialités à base de fentanyl) ont refroidi leurs ardeurs. En fait, la substitution est possible pour tous les patients quels que soient leur âge, leur état de santé et le fait d’initier ou de renouveler leur traitement.

La FSPF, craint que de tels cas se reproduisent à l’avenir. « De plus en plus de produits techniques vont entrer au Répertoire, a expliqué son président Philippe Gaertner lors d’une conférence de presse coorganisée avec Ratiopharm. Il est donc essentiel que le pharmacien soit davantage encadré et sécurisé dans ses actes de substitution. »

Cinq outils pour faciliter la substitution

Ratiopharm lance donc une campagne pour restaurer la confiance des officinaux. Débutant fin mars, celle-ci cible 12 000 d’entre eux délivrant régulièrement l’opioïde. Elle repose sur un livret, un guide de la substitution et un kit d’autoformation. Deux lignes d’information médicale (01 47 04 80 47) et pharmaceutique (0 810 110 100) ont été ouvertes pour répondre à toutes les questions que peuvent se poser les pharmaciens.

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