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« Mon enfant a des poux »
Les poux ont développé une résistance aux pédiculicides. C’est pourquoi, en cas d’échec d’un premier traitement, il est impératif de proposer un produit d’une autre classe pharmacologique. Explications.
Il n’y a pas de « tête à poux »
Vous pouvez rassurer les parents : non, il n’y pas de tête à poux, non, ces vilaines bestioles ne s’attaquent pas seulement aux cheveux sales. N’importe quel enfant, pour peu qu’il vive en collectivité, est susceptible un jour ou l’autre d’en attraper. Ce n’est pas grave en soi, les poux ne véhiculent aucun agent pathogène. Mais ils provoquent de fortes démangeaisons qui peuvent parfois se surinfecter, avec le risque de développer un impétigo. Et, surtout, ils ne disparaissent jamais d’eux-mêmes. Pire, ils se multiplient. Et vont, à l’occasion d’un simple contact ou d’un prêt de casquette, coloniser d’autres petites têtes à une vitesse folle ! C’est pourquoi il est indispensable de mettre rapidement un traitement en place.
Shampooing ou lotion ?
Quand la présence de poux et/ou de lentes est constatée, on les retrouve majoritairement autour des oreilles et au-dessus de la nuque. Vos clients ont le choix entre des shampooings ou des lotions. Les premiers ont la réputation d’être plus doux et plus faciles à utiliser. Mais leur action est moins forte, du fait de la dilution du produit qui est plus importante et du temps de contact qui est moindre. C’est pourquoi ils sont davantage adaptés à une contamination débutante. En cas de contamination forte, mieux vaut passer d’emblée à une lotion. Dans tous les cas, il est impératif de suivre scrupuleusement le mode d’emploi indiqué (temps de pose, nouvelle application à faire huit à dix jours plus tard) sous peine d’échec du traitement.
Attention en cas d’asthme !
Il faut également être très attentif aux âges indiqués et aux contre-indications de ces produits, ils sont souvent irritants. Ainsi, les sprays sont absolument contre-indiqués quand l’enfant a déjà fait des bronchiolites et si lui ou la personne qui applique le produit sont asthmatiques. Dans tous les cas, les sprays demandent à être manipulés avec précaution : mettre un linge sur le nez et la bouche de l’enfant quand on applique le produit, veiller à ne pas en mettre sur les muqueuses et bien aérer la pièce après.
Les poux font de la résistance
Il arrive de plus en plus fréquemment qu’un premier traitement antipoux échoue. Ces parasites ont en effet développé au fil des années une résistance aux insecticides employés pour les tuer : le malathion et les pyréthrinoïdes.
Pour contrer ce phénomène, les autorités sanitaires recommandent, en cas d’échec d’un premier traitement, de ne jamais réutiliser le même produit. Si un pédiculicide renfermant du malathion s’est montré inefficace, il faudra proposer un pédiculicide à base de pyréthrinoïdes ; et inversement. Vous pouvez également lui proposer d’emblée un pédiculicide sans insecticide dit « asphyxiant ». Formulés à base de dérivés de silicone, de glycérides ou d’huiles essentielles, ces produits étouffent le pou en obstruant ses voies respiratoires. Moins agressifs que les produits à base d’insecticides, ils peuvent, pour certains, être proposés dès l’âge de 3 mois.
Prévenir l’entourage
Pour éviter une recontamination, il est plus prudent de laver en machine, avec le programme cycle long et à 60 °C, bonnets, écharpes, draps, peluches… Ou bien d’enfermer, pendant dix jours, tout ce qui ne peut pas supporter ce lavage dans un sac plastique bien fermé. Il faudra aussi chercher la présence de poux et de lentes chez toutes les personnes proches de l’enfant. Et, bien entendu, prévenir son maître ou sa maîtresse d’école. ;
Comment éviter les poux
• En période de contagion à l’école, examiner attentivement une fois par jour la tête de l’enfant.
• Ne pas échanger écharpes, écouteurs de casques ou barrettes : les poux peuvent survivre 48 heures en dehors du contact humain !
• À la piscine, porter un bonnet. Les poux sont d’excellents nageurs !
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