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« Mon bébé a des coliques »

Publié le 1 novembre 2007
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Très fréquentes chez le nourrisson, les coliques rendent anxieux les parents, qui sont impatients de trouver le bon remède pour leur enfant.

Écouter la plainte au comptoir

Aux trois questions clé : , les parents répondent : , , Ç, . Angoisse et culpabilité accompagnent bien souvent ces paroles du parent démuni face aux hurlements de son petit.

Les conseils en trois points

Rassurer, dédramatiser, orienter •

Déculpabiliser la mère qui nourrit au biberon. Les crises de coliques surviennent aussi bien chez le nourrisson allaité au sein qu’au biberon.

Informer sur la bénignité des troubles. Les coliques ne sont pas «dangereuses» pour l’enfant. Malgré tout, orienter vers le médecin au moins une fois pour confirmer l’absence d’une pathologie organique.

Donner des astuces

Il n’y a aucune « recette » universelle, mais certains conseils semblent pertinents.

Pour l’enfant.

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– Donner les repas dans le calme, avec le matériel adéquat en cas d’allaitement artificiel : une tétine adaptée, avec un orifice peu large de façon à que la prise d’air ne soit pas trop importante et des mesures de lait respectées. Arrêter régulièrement la tétée et attendre le rot. Les tétées doivent être espacées d’au moins trois heures. Il existe des biberons avec valve anticolique située dans le fond dévissable du biberon (Bébisol antiaérophagie…), ou coudés pour limiter l’absorption d’air (Dodie biberon coudé): la tétine reste toujours remplie de lait.

– Ne pas remplacer le lait sans accord du médecin même si un lait appauvri en lactose peut être bénéfique (Novalac AC, Picot Action Coliques…).

– Éviter les jus de fruits.

– Lors des crises, bébé sera bercé dans les bras, une main sous le ventre. On peut aussi lui masser doucement le bas du dos ou le ventre. Le parent peut aussi positionner le dos de son enfant contre son ventre et lui replier les jambes vers le ventre.

– Ne pas serrer ni les couches, ni les vêtements.

Pour les parents : pour éviter disputes et énervement, les parents doivent absolument se changer les idées quand les crises sont fréquentes et les empêchent de dormir ou les culpabilisent trop. Conseillez-leur d’aller au cinéma ou chez des amis, en laissant l’enfant aux soins d’une nounou.

La place des produits •

Pas de prescription sauvage. On ne doit donner aucun médicament de son propre chef. Le médecin peut prescrire du gel de Polysilane en cas de météorisme important ou du sirop de trimébutine pour calmer la douleur, mais il ne le fait qu’après avoir éliminé une allergie alimentaire ou une pathologie intestinale.

Remèdes « nature ». Le fenouil absorbe les gaz et diminue la douleur. La maman qui allaite peut boire des tisanes de fenouil (une cuillère à café par tasse), ce qui augmente aussi la lactation. À défaut, on peut donner directement au bébé du Calmosine, une solution à base d’extrait aqueux de fenouil, de tilleul et d’oranger : une cuillère à café pur avant chaque repas ou tétée. À conserver au réfrigérateur après ouverture et à consommer dans les quinze jours. Des préparations pour boissons diététiques (Babysoif fenouil…) peuvent aussi être proposées. L’homéopathie peut s’avérer utile : , , ou . •

Les coliques

• Débutant vers l’âge de 2 ou 3 semaines, les coliques cessent vers 3 ou 4.

• Elles se manifestent par des pleurs intenses, souvent en début de soirée, accompagnée de gaz, chez un nourrisson par ailleurs en bonne santé.

• Elles pourraient être liées à une immaturité de l’appareil digestif ou à une mauvaise évacuation de l’air entré dans l’estomac durant les pleurs ou la tétée. Le passage de cet air dans l’intestin provoquerait des contractions douloureuses.