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L’hormone de croissance à nouveau sur la sellette

Publié le 18 décembre 2010
Par Géraldine Galan
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La publication des premiers résultats d’une étude observationnelle sur la mortalité des patients traités pour un retard de croissance fait réagir l’Afssaps. Cette étude mise en place en octobre 2007 en partenariat avec l’Inca et la DGS suggère une surmortalité chez les patients ayant été traités par hormone de croissance synthétique. Sur près de 7 000 patients recensés, 93 décès ont été constatés, toutes causes confondues, contre 70 attendus. L’étude suggère que cette surmortalité serait liée à des complications vasculaires cérébrales et des tumeurs osseuses. Elle mentionne par ailleurs que les patients ayant reçu des doses d’hormone supérieures à celles édictées par l’AMM semblent préférentiellement touchés.

Les patients traités doivent consulter

En attendant des données complémentaires et les conclusions européennes, l’Afssaps adresse un courrier aux prescripteurs, endocrinologues et pédiatres, leur recommandant de réserver ces traitements aux patients pour qui « le bénéfice escompté est grand » et de respecter les doses figurant dans les AMM. Les patients en cours de traitement sont invités à consulter, sans urgence, leur prescripteur afin de réévaluer leur traitement. L’Afssaps recommande par ailleurs aux personnes ayant été traitées par hormone de croissance synthétique dans leur enfance d’effectuer un bilan général, en particulier tensionnel, lors de leur prochaine consultation médicale. Un numéro vert (0800 007 120) est à la disposition des patients pour toute question.

Une hormone de synthèse

L’hormone de croissance synthétique est la seule autorisée en France depuis 1988, date de l’interdiction des hormones naturelles mises en cause dans la transmission de la maladie de Creutzfeldt Jacob.

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