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Les diaphragmes
Alternative aux hormones, le diaphragme, associé à un spermicide, entre dans la palette des moyens de contraception réguliers, uniquement sur prescription. À taille unique ou multiple, il exige un apprentissage de la pose, un respect des délais, ainsi que des précautions d’entretien.
Définition
Les diaphragmes sont des dispositifs médicaux de classe I destinés à être insérés dans le vagin avant un rapport sexuel afin de recouvrir le col de l’utérus et de faire barrière mécaniquement aux spermatozoïdes pendant et après le rapport, dans un but contraceptif.
Description
• Ces dispositifs concaves en forme de dôme se composent d’une coupelle en silicone souple, destinée à couvrir le col de l’utérus, montée sur un rebord « ressort » souple en polymère qui assure le bon positionnement contre les parois du vagin.
• Selon les modèles, la forme est ronde (Singa) ou oblongue munie d’un côté d’un ergot qui facilite le retrait (Caya). La présence de picots d’accroche sur le rebord facilite le pliage et l’insertion. Singa et Caya sont distribués par Bivea Médical.
Classification
• Taille unique (Caya) 2. Sa forme oblongue et ses dimensions de 7,8 x 6,4 cm conviennent à la grande majorité des anatomies féminines.
• Différentes tailles (Singa) 1. De forme ronde, ce modèle est disponible en sept tailles de diamètre de la base circulaire, de 6 à 9 cm (6 ; 6,5 ; 7 ; 7,5 ; 8 ; 8,8 et 9), qui couvrent davantage de morphologies, notamment un vagin de petite ou de grande taille, par exemple après plusieurs accouchements. La tension de ressort de l’anneau circulaire est plus forte du fait de la forme ronde ce qui, au besoin, optimise le maintien dans le vagin, y compris pour des tailles couvertes par le modèle à taille unique.
Indications
C’est une contraception régulière mécanique non hormonale qui doit être systématiquement associée à un produit spermicide pour optimiser son efficacité. Le diaphragme convient pour les femmes à l’aise avec leur corps et les manipulations vaginales nécessaires à son emploi.
Contre-indications
Le diaphragme est contre-indiqué dans les six semaines après un accouchement, en cas d’interruption de grossesse à partir du deuxième trimestre, en cas d’affaissement du plancher pelvien et/ou de l’utérus, d’infection urinaire à répétition ou aiguë ou d’allergie au silicone. Il n’est pas recommandé durant le traitement local d’une infection (crème, ovule), ni d’antécédents d’opération chirurgicale au niveau pubien.
Efficacité
Selon la Haute Autorité de santé, l’efficacité théorique du diaphragme, associé à un spermicide en utilisation correcte et régulière, est de 94 %, soit 6 grossesses pour 100 utilisatrices après douze mois d’utilisation, contre 85 sur 100 sans méthode contraceptive. Elle entre ainsi dans les critères d’une contraception « efficace » de l’Organisation mondiale de la santé. Elle devient « moyennement efficace » en utilisation courante (88 % d’efficacité) : ne pas y recourir à chaque rapport, erreurs de manipulation, application de spermicide non systématique, non-respect des délais de pose et de retrait.
Délivrance
En France, les diaphragmes sont délivrés en pharmacie (voir Législation) sur prescription, après vérification des indications, contre-indications, choix du modèle et de la taille le cas échéant à l’aide d’un kit de mesure remis par le laboratoire aux professionnels prescripteurs.
Pose et entretien
• S’entraîner à la pose et au retrait avant usage.
• Le diaphragme peut être utilisé de façon conjointe avec un préservatif, seul moyen de prévention des infections sexuellement transmissibles (IST) et apportant une protection contraceptive supplémentaire.
• La pose en pratique.
→ Elle peut se faire jusqu’à deux heures avant le rapport sexuel. Se laver les mains, appliquer un spermicide dans le creux du dôme du diaphragme. Trouver une position confortable, debout jambe levée sur une chaise, allongée, accroupie… comme pour l’insertion d’un tampon. Plier le diaphragme en positionnant les doigts sur les picots d’accroche, puis l’insérer doucement en le guidant le long des parois vaginales jusqu’au fond du vagin. Vérifier par palpation qu’il se déplie et couvre entièrement le col de l’utérus
→ Le laisser en place au moins six heures après le rapport pour assurer la neutralisation des spermatozoïdes, mais moins de vingt-quatre heures pour limiter le risque de développement bactérien et de choc toxique. En cas de rapports répétés, il ne doit pas être retiré mais il faut appliquer une nouvelle dose de spermicide dans le vagin, à l’avant du diaphragme.
• Le retrait. Introduire un doigt dans le vagin pour tirer doucement sur le rebord du dispositif (Singa) ou l’ergot de retrait (Caya).
• Entretien. Laver le dispositif à l’eau chaude et au savon, puis le sécher avec un chiffon doux avant la première utilisation, puis après chaque usage. Le conserver dans sa boîte hermétique.
• Précautions.
→ Il peut être réutilisé durant deux ans en moyenne, mais doit immédiatement être remplacé après un épisode d’infection vaginale ou s’il présente des trous ou des déchirures.
→ Ne pas recourir à des lubrifiants à base de silicone ou d’huile car ils peuvent endommager le dispositif. Préférer si besoin des lubrifiants aqueux.
Législation
• Prescripteurs. Médecins et sages-femmes.
• Modalités de prise en charge. Les diaphragmes ne peuvent être délivrés que sur prescription d’un médecin ou d’une sage-femme et uniquement en pharmacie ou dans les centres de planification ou d’éducation familiale mentionnés à l’article L. 2311-4 du code de la santé publique et dans l’indication « Prise en charge de la contraception vaginale ». Avant la première utilisation, la pose doit être réalisée par un médecin ou une sage-femme afin d’en expliquer le mode d’emploi.
• Inscription LPP. Les diaphragmes sont inscrits sous ligne générique, au titre 1 de la liste des produits et prestations (LPP) « DM pour traitements, aides à la vie, aliments et pansements », section 1 « DM, matériels et produits pour le traitement de pathologies spécifiques », sous-section 4 « DM pour trait. incontinence, troubles colorectaux et pour appareil uro-génital », chapitre 2 « DM pour l’appareil uro-génital », sous-section « Objets contraceptifs », sous la dénomination « diaphragme en silicone ». Seul Caya est pris en charge à la LPP.
• Tarif LPP. À l’achat, code LPP : 113 3915 ; code LPP individuel : 6188217 pour Caya (laboratoire Bivea) ; tarif : 3,14 €. Pas de prix limite de vente, donc dépassement possible.
Mémento de la délivrance
→ Sur prescription médicale.
→ Modèles à taille multiple ou unique.
→ Choix du modèle et apprentissage d’utilisation assurés par le prescripteur.
→ Utilisation conjointe systématique avec un spermicide.
→ Durée de vie moyenne de deux ans en cas d’entretien correct.
→ Tarif LPP de 3,14 €, pas de prix limite de vente au public, donc dépassement possible.
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