Le syndrome des « jambes sans repos »

Symptômes

Le syndrome des jambes sans repos (SJSR) toucherait 8,5 % des Français. Il se manifeste par des sensations désagréables (fourmillements, contractures, brûlures, décharges électriques) voire douloureuses, ressenties dans les membres inférieurs en position assise ou allongée. Le seul moyen de les calmer est de bouger continuellement les jambes et les pieds. Ce trouble, intervenant principalement le soir et la nuit, est source d’insomnies. C’est aussi un véritable handicap sur le plan social : impossible, dans les formes sévères (25 % des cas), de rester longtemps assis lors d’un trajet en voiture, d’un dîner ou derrière un bureau !

Causes

On a longtemps pensé que des troubles circulatoires étaient à l’origine de ces symptômes, mais le SJSR est en fait une maladie neurologique orpheline listée parmi les troubles du sommeil. Si son mécanisme n’est pas encore clairement établi, il semblerait qu’un trouble de la transmission de la dopamine soit en cause.

Des formes dites secondaires, associées à la grossesse, existent aussi : les carences en fer, l’insuffisance rénale, le diabète, la polyarthrite rhumatoïde, les troubles thyroïdiens et la prise de certains médicaments (neuroleptiques, antidépresseurs, bêtabloquants…).

Traitement

En cas de formes secondaires, on change le médicament en cause ou l’on traite la maladie à l’origine du syndrome. En cas de formes idiopathiques, le traitement, prescrit par un spécialiste (neurologue, médecin de centre de sommeil) repose essentiellement sur la prise d’agoniste dopaminergique (ropinirole, Adartrel; pramipexole, Sifrol), utilisés aussi, mais à des dosages différents, dans la maladie de Parkinson. •

Pour en savoir plus : Association française des personnes affectées par le syndrome des jambes sans repos, 28, rue de la Montagne, 45390 Puiseaux. Tél. : 02 38 34 32 80. Site :