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- Le b.a.BA de l’éducation thérapeutique
Depuis la publication de la loi HPST, les pharmaciens peuvent participer à l’éducation thérapeutique. Différents spécialistes ont présenté leur vision de la place et du rôle du pharmacien dans cette pratique. « L’éducation thérapeutique a pour finalité la gestion de la maladie chronique à long terme pour améliorer ou maintenir la qualité de vie et l’autonomie des patients, l’adhésion à leur traitement et pour éviter ou diminuer les complications », souligne le Pr Alain Golay, président de la Société d’éducation thérapeutique européenne. Une modification des comportements du patient chronique est nécessaire lors de la mise en place d’une thérapie. Les pharmaciens doivent l’accompagner dans ce changement avec les autres professionnels de santé.
En théorie
Le pharmacien doit avoir « une attitude d’écoute et de compréhension du patient sans jugement, ni critique, ni présupposé ni préjugé », explique le Pr Freddy Penfornis, président de l’Association française pour le développement de l’éducation thérapeutique. Il doit fixer de petits objectifs et ne pas s’attendre à un changement immédiat du comportement. Le pharmacien doit travailler avec le patient sur ses croyances, sur l’ambivalence bénéfice/risque de son traitement… Il ne doit pas être avare de compliments et féliciter son patient des progrès réalisés. Dans cette démarche, il existe « des saboteurs », des personnes de l’entourage qui vont à l’encontre de tous ces progrès. Mais il y a aussi des personnes sur lesquelles le pharmacien peut s’appuyer. Par ailleurs, il est important que le pharmacien suscite la motivation de ses patients en leur donnant plus de pouvoir. « Le seul décideur et coordinateur est le patient », affirme Freddy Penfornis. Le patient doit devenir « cothérapeute » et partenaire avec ses soignants interdisciplinaires. Il est l’expert de sa maladie dans cette alliance thérapeutique. « Et il est le seul à savoir ce qui se passe entre deux visites », appuie le Pr Jean-François Stalder, chef de service en dermatologie au CHU de Nantes.
En pratique
A Genève, l’équipe du Pr Alain Golay a réalisé différentes études sur les effets de ces techniques d’éducation thérapeutique, notamment chez le patient tuberculeux. L’aide du pharmacien à l’adhésion du traitement a engendré + 80 % d’observance ! Mais attention, pratiquer l’éducation thérapeutique nécessite des compétences (biomédicales, relationnelles, méthodologique, pédagogique…) ! Les formations en éducation thérapeutique des UFR de pharmacie figureront sur le futur site Internet de la Conférence des doyens des facultés de pharmacie.
« EDUCATION THÉRAPEUTIQUE : PLACE ET RÔLE DU PHARMACIEN », 24 MARS
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