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L’Afssaps maintient son avis sur le THM

Publié le 16 février 2008
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Dose minimale efficace, durée la plus courte possible et réévaluation annuelle. L’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) maintient ses trois principales recommandations sur le traitement hormonal de la ménopause (THM). Disposant de nouvelles données issues des deux célèbres études anglo-saxonnes (WHI et MWS), elle vient de revoir ses préconisations sur la prise en charge des symptômes de la ménopause publiées en juin 2006. Sans les modifier. La réanalyse de la WHI confirme que le THM n’apporte pas de protection face au risque d’infarctus du myocarde et qu’il expose à une augmentation du risque d’accident vasculaire cérébral. Celle de la MWS montre une élévation du risque de cancer de l’ovaire après cinq ans d’administration du THM. Pour l’Afssaps, le risque de cancer du sein chez les femmes recevant un THM estroprogestatif existe, même si « l’étude française E3N suggère que le risque dépendrait de la nature du progestatif associé à l’estrogène et serait notamment plus faible avec la progestérone micronisée ou la dydrogestérone ».

Afssaps et INSERM contre « Mission »

L’occasion de pointer à nouveau du doigt « Mission », toujours contestée à cause de sa méthodologie notamment. Les dernières données de cette étude française concluent à l’absence de risque plus élevé de cancer du sein chez les femmes suivies par un gynécologue et traitées par un « THS à la française » et chez les patientes ayant pris un traitement hormonal progestatif avant la ménopause. Après la présentation à la presse des dernières données de « Mission », l’INSERM épingle les médias laissant penser que « le THS à la française serait sans risque » (en ce qui concerne le cancer du sein), déplorant l’absence de prise en compte de l’impact du THM sur le risque de maladies cardiovasculaires.

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