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« Je voudrais qu’il arrête de ronfler »
Le ronflement est source d’inconfort pour l’entourage mais également pour le ronfleur car il induit un sommeil de mauvaise qualité. Mode d’emploi des solutions anti-ronflement disponibles en pharmacie.
La plainte
Le ronflement est nasal, buccal ou mixte. À la longue, il peut engendrer fatigue et baisse de vigilance diurne. Le ronflement buccal, le plus fréquent, le plus bruyant et le plus fatigant, est dû aux tissus mous de l’arrière-gorge qui vibrent. En cause : surpoids, relâchement des tissus de la gorge (âge), gros volume de la luette, des amygdales ou des tissus avoisinants, congestion nasale ou cloison du nez déviée (ronflement nasal).
La prise en charge
Le ronflement est le plus souvent bénin. Inciter à consulter tout ronfleur hypertendu ou cardiaque, en cas de ronflement chronique et gênant, de maladie respiratoire, de signes évoquant une apnée du sommeil (fatigue diurne importante, somnolence, pauses respiratoires avec reprises inspiratoires bruyantes, humeur altérée).
L’interrogatoire
« Avez-vous déjà utilisé un produit anti-ronflement ? » cible le caractère chronique. « Lequel ? En êtes-vous satisfait ? » renseigne sur le type de ronflement, et sur l’efficacité du produit. Si le patient demande une orthèse : « En avez-vous déjà utilisé » et « Est-ce votre médecin qui vous l’a recommandée ? » L’origine du ronflement doit avoir été précisée et un suivi est nécessaire pour s’habituer au port d’orthèse.
L’offre
Les lubrifiants
Ils lubrifient et tonifient les muqueuses (gomme xanthane, acide hyaluronique, polysaccharide, lécithine de soja…), le passage de l’air est facilité et les vibrations sont réduites. Pour la gorge : sprays (Bioronfl +, Douce Nuit, Silence…), pastilles (Quies, Douce Nuit…), languettes (Douce Nuit…). Pour le nez : spray (Douce Nuit, Ronfnyl, Nozoair…).
Les bandelettes nasales
Placées à l’extérieur du nez, les bandelettes nasales (Nozoair, Respir’Activ, Quies, Douce Nuit…) augmentent l’ouverture des narines et facilitent la respiration.
Les orthèses
• Nasale (Nozovent). Elle maintient les ailes du nez écartées.
• Buccales (Chuut) ou d’avancée mandibulaire (Somnolis, Snorflex), elles favorisent une légère avancée de la mâchoire facilitant le passage de l’air, d’où un ronflement et des problèmes d’apnée améliorés. Appréhension de s’endormir avec une orthèse en bouche, salivation excessive et gêne sont fréquents en début d’utilisation.
Le choix
• Première utilisation : sauf gêne nasale connue, orientez vers un produit buccal ; en cas d’échec, proposez un produit nasal ou associer les deux.
• Renouvellement : un certain dégoût peut s’installer, proposez autres arômes ou galéniques.
• Galénique : languettes ou pastilles conviennent à ceux qui ont du mal à pulvériser un produit au fond de la gorge ou qui déglutissent trop vite après la pulvérisation (inefficace).
• Efficacité : languettes et pastilles, à lente dissolution, déposent plusieurs couches de principe actif, d’où une action potentiellement prolongée.
Le bon usage
Au moment de se coucher, à renouveler éventuellement dans la nuit. Ne pas manger ni boire après les pastilles, languettes et sprays. Se moucher avant de pulvériser un spray nasal. Appliquer les bandelettes nasales à usage unique sur une peau saine, juste au-dessus des narines (pas plus de 12 heures par jour).
Hygiène de vie
• Dormir sur le côté plutôt que sur le ventre ou sur le dos, avec la tête légèrement surélevée (Posiform, oreiller spécial laboratoire Cevidra).
• Perdre du poids si besoin.
• Éviter les repas copieux et l’alcool le soir, qui accentue le relâchement musculaire au niveau de la gorge.
• Arrêter de fumer. Le tabac, en favorisant l’inflammation des muqueuses respiratoires, favorise le ronflement.
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