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« Je veux arrêter de fumer »
Les substituts nicotiniques sont une aide précieuse pour les fumeurs dépendants qui souhaitent arrêter. Le point sur la gamme de produits disponibles et les conseils associés.
Symptômes
Si rien ne remplace la motivation pour arrêter de fumer, les symptômes de l’état de manque peuvent faire échouer le plus déterminé des candidats. Outre la dépendance gestuelle (allumer une cigarette, la porter à sa bouche), la nicotine de la fumée de tabac crée une dépendance physique. Ces symptômes de manque sont particulièrement éprouvants pour nombre de personnes : difficultés de concentration, besoin irrésistible de fumer, agitation, irritabilité, insomnie, anxiété voire dépression…
Choix du produit
Les substituts nicotiniques permettent un sevrage en douceur et limitent donc les effets de manque. Il existe actuellement toute une gamme de produits, dispositifs transdermiques, gommes à mâcher, comprimés, inhaleurs. En fonction de ses goûts personnels et de sa dépendance, appréciée par le test de dépendance à la nicotine de Fagerström, le patient a la possibilité de choisir le produit qui lui convient le mieux. Il n’existe pas une solution pour arrêter de fumer mais des solutions. Tous les substituts étant désormais en vente libre depuis le début de l’an 2000, les officinaux sont en première ligne pour motiver et aider les fumeurs.
Les patchs
Les patchs ou timbres à la nicotine sont des systèmes transdermiques. La nicotine est absorbée par la peau et se diffuse en continu dans l’organisme. Un dispositif transdermique doit être appliqué chaque matin sur une zone non pileuse et sèche. L’endroit d’application sera changé chaque jour afin d’éviter les effets secondaires locaux (érythème, prurit, sensation de brûlure). Le dispositif est laissé en place pendant 24 heures ou 16 heures. La posologie est appréciée à l’aide du test de Fagerström ou en évaluant le nombre de cigarettes fumées.
Les laboratoires qui commercialisent des timbres proposent tous trois dosages. Le traitement se fait en deux ou trois phases et doit comporter une réduction progressive des doses. Il est conseillé de commencer avec les patchs les plus dosés (score au test supérieur à 5 ou plus de vingt cigarettes par jour). Cette phase initiale dure trois à quatre semaines en général. Quant l’envie de fumer est surmontée, le patient diminue progressivement le dosage des timbres : phase de suivi de traitement de deux à quatre semaines, phase de sevrage de deux à quatre semaines. Au total, le traitement doit durer au moins trois mois, sans dépasser six mois. La posologie est adaptée en fonction de la réponse individuelle : dosage supérieur en cas de symptômes de sevrage, diminution de la dose en cas de suspicion de surdosage (nausées, diarrhées, sueurs, céphalées…).
Les patchs, comme tous les autres substituts nicotiniques, peuvent entraîner des effets indésirables similaires à ceux de la nicotine (palpitations, étourdissements, céphalées, nausées, vomissements, insomnies…).
Les gommes
Les gommes à mâcher sans sucre permettent d’apporter une dose de nicotine qui va compenser celle qu’aurait apportée une cigarette. Les gommes permettent aussi de s’affranchir de la dépendance gestuelle liée au tabagisme en remplaçant le geste de la cigarette par le geste de la gomme.
Les gommes existent sous la forme de deux dosages, 2 mg et 4 mg. Différents parfums sont disponibles suivant les laboratoires (original, menthe, orange, fruit). Les gommes 2 mg sont conseillées pour des dépendances faibles ou moyennes, et les gommes 4 mg pour des dépendances fortes ou très fortes. Lors de la première phase de traitement, il est conseillé de mâcher une gomme chaque fois que l’envie de fumer apparaît. La posologie moyenne est de 8 à 12 gommes par jour (ne pas dépasser 30 gommes 2 mg et 15 gommes 4 mg par jour). Le nombre de gommes est progressivement diminué dans un deuxième temps, et le traitement est arrêté lorsque la consommation est réduite à 1 ou 2 gommes par jour. La durée du traitement est de deux à trois mois, et il est recommandé de ne pas dépasser six mois.
Les comprimés
Le comprimé sublingual de 2 mg est placé sous la langue où il se dissout lentement. La posologie initiale est là encore individuelle. Elle est en général de 1 comprimé toutes les une à deux heures jusqu’à 8 à 12 comprimés par jour. Les fumeurs très dépendants peuvent prendre 2 comprimés par prise (dose maximale à ne pas dépasser : 30 comprimés par jour). Le comprimés à sucer existent quant à eux sous la forme 2 et 4 mg (ne pas dépasser 11 comprimés 4 mg par jour et 15 comprimés 2 mg par jour). La durée du traitement pour les comprimés sublinguaux et à sucer est de deux à trois mois, sans dépasser six mois.
L’inhaleur
L’inhaleur est le dernier-né des substituts nicotiniques puisqu’il a été commercialisé en France au début de l’année 2002. Ce substitut nicotinique prend aussi en compte la dépendance gestuelle du fumeur. Quant l’envie de fumer apparaît, le patient glisse une cartouche de 10 mg dans l’inhaleur et aspire une bouffée comme avec une cigarette. La fréquence des aspirations ainsi que leur intensité sont à adapter selon les besoins individuels. La cartouche doit être utilisée dans les douze heures qui suivent son ouverture.
Dans le cadre d’un arrêt complet du tabagisme, le patient consomme quotidiennement entre six et douze cartouches pendant environ trois mois (maximum douze cartouches par jour). Au cours d’une seconde phase qui dure en moyenne six à huit semaines, il réduit progressivement sa consommation jusqu’à l’arrêt (durée maximale du traitement de six mois). L’inhaleur peut aussi être utilisé pour l’abstinence temporaire, quand un fumeur est dans l’obligation de s’abstenir de fumer pendant quelque temps (voyage, hospitalisation, réunion, loisir non fumeur…).
Principales contre-indications• Médicaments réservés à l’adulte (à partir de 15 ans pour les gommes, patchs, inhaleurs et à partir de 18 ans pour les comprimés sublinguaux). Attention ! : ne pas laisser à la portée des enfants car les doses thérapeutiques pour l’adulte peuvent provoquer une intoxication grave, voire mortelle, chez l’enfant.
• Non fumeur ou fumeur occasionnel.
• Hypersensibilité à l’un des constituants.
• Infarctus récent du myocarde.
• Angor instable ou s’aggravant.
• Angor de Prinzmetal.
• Troubles du rythme cardiaque sévères.
• Accident vasculaire cérébral récent.
Les bons conseils
• Pour garantir les meilleures chances de succès, accompagner l’utilisation des substituts d’un arrêt total du tabac.
• Jeter tous les accessoires de fumeur : pipe, cendrier, cigarette, briquet…
• Éviter les excitants : thé, café, et les boissons alcoolisées.
• Boire beaucoup : plus d’1,5 litre par jour.
• Privilégier une activité sportive.
• Remplacer la gestuelle du tabac par un chewing-gum, un verre d’eau.
• Éviter les situations pièges : grands repas, cocktails…
• Ne pas essayer d’arrêter progressivement.
• Consommer de la vitamine C en début de sevrage.
• Prévenir son entourage: demander son soutien et sa collaboration… L’idéal étant d’arrêter de fumer à plusieurs.
• En cas de rechute : ne pas culpabiliser. Les tentatives d’arrêt augmentent les chances d’une réussite future.
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