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« Je suis malade en transport ! »

Publié le 1 juin 2002
Par Florence Rémy
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Un Français sur cinq souffre de malaises en voiture, en bateau ou en avion. Les réponses à proposer à vos clients.

Symptômes

Le mal des transports (naupathie, cinétose) a sa source dans le labyrinthe de l’oreille interne, où se trouvent les mécanismes qui contrôlent l’équilibre. Le malaise apparaît lorsque les conditions imposées par les mouvements du moyen de locomotion – accélérations, virages, descentes, roulis ou tangage – dépassent les capacités d’adaptation du vestibule.

Soumis à une surabondance de stimuli différents et parfois contradictoires, le vestibule envoie des signaux de détresse à l’hypothalamus, ce qui va activer le malaise. Les symptômes précurseurs sont généralement multiples : sensation de mal-être et de moiteur, somnolence, fatigue, bâillements, maux de tête. Ils sont suivis par le malaise proprement dit : vertiges, sueurs froides, nausées, vomissements.

Traitements ?

Allopathie

Voie orale

Les antinauséeux sont indiqués.

• Antihistaminique H1 :

Dramamine (diménhydrinate). 20 comprimés 50 mg. Doses adultes : 50 à 100 mg.

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Mercalm. Quadrisécables. Enfants (> 8 ans) : 25 à 50 mg.

Nausicalm. Gélules 50 mg. Enfants (> 2 ans) : 12,5 à 25 mg à renouveler toutes les 6 à 8 heures si besoin. En sirop : 1 cuiller à café = 16 mg.

• Diphénhydramine :

Nautamine. Comprimé sécables 90 mg. Adultes : 90 à 120 mg. Enfants (> 2 ans) : 45 mg, à renouveler toutes les 8 heures si besoin. Effets indésirables : neurovégétatifs (somnolence), anticholinergiques (sécheresse des muqueuses) ; chez le sujet âgé, troubles de l’équilibre. Précautions d’emploi : conduite de tout engin fortement déconseillée. Interactions : consommation d’alcool, atropine, antidépresseurs sédatifs.

En patchs

• Anticholinergiques (liste I) : Scopolamine minidosée. Scopoderm. Système adhésif percutané délivrant 0,5 mg/72 h. de scopolamine. À appliquer derrière l’oreille 6 à 12 heures avant le départ et à retirer dès la fin du voyage. Boîtes de 5. Précautions d’emploi : ne pas se toucher les yeux après application du patch sans un savonnage des mains. Contre-indications : enfant (< 15 ans), hypersensibilité à la scopolamine, risque de glaucome par fermeture de l'angle, risques de rétention urinaire lié à des troubles urétroprostatiques. Interactions : alcool déconseillé (somnolence), antidépresseurs, sédatifs, atropine…

Homéopathie

Médicaments homéopathiques de terrain et médicaments homéopathiques symptomatiques sont indiqués en conjugaison.

Principaux médicaments homéopathiques du mal des transports (4 à 9 CH) : Argentum nitricum ; Borax ; Calcarea carbonica ; Coca ; Cocculus indicus ; Conium maculatum ; Gelsemium ; Ignatia amara ; Nux vomica ; Petroleum ; Platina ; Pulsatilla ; Rhus toxicodendron ; Tabacum.

Les médicaments symptomatiques associent certains des composants ci-dessus (Cocculus indicus, Tabacum petroleum, Ignatia, Calcarea carbonica) et s’utilisent par voie sublinguale ; à prendre dès la veille du départ et avant celui-ci et à renouveler pendant le trajet si nécessaire : Cocculus (Boiron) ; Dolitravel (Dolisos) ; Nausium (Ferrier/Arkopharma).

À savoir

Conseils à prodiguer

1. Prendre les médicaments allopathiques contre le mal de mer avant le départ (à renouveler en cours de route).

2. En car, s’asseoir à l’avant. En avion, s’installer près des ailes. En bateau, se placer au centre.

3. En voiture, bien aérer, regarder droit devant soi, ne pas observer le défilement latéral de la route, ni l’arrière.

4. Anticiper les changements : quand un virage se présente, le regarder pour transmettre le message « virage » au cerveau.

5. Occuper son esprit avec des images positives.