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« Je suis constipé »
La constipation touche un Français sur cinq. Avant de recourir aux laxatifs, il semble indispensable d’adopter de nouvelles habitudes hygiéno-diététiques.
Symptômes
La constipation est difficile à définir : les personnes atteintes parlent d’un véritable inconfort (douleurs, spasmes, ballonnements, mais aussi fatigue ou irritabilité) dû à leur paresse intestinale. Mais là où certaines personnes se sentent très bien en n’allant à la selle que trois fois par semaine, d’autres s’estiment constipées car elles n’y vont pas tous les jours. Plus qu’un problème de fréquence, la constipation se définirait donc surtout comme la sensation pénible de difficulté à déféquer, avec une sensation d’exonération incomplète et/ou un besoin fréquent d’aller à la selle sans résultat. Pour cerner cette pathologie, certains médecins avancent toutefois des chiffres. Un sujet serait constipé s’il va à la selle moins de trois fois par semaine et que ses selles sont de faible poids (moins de 50 g par jour). Cette constipation est soit due à un trouble de la progression des déchets dans le côlon, soit à un trouble de l’évacuation. Habituellement, les aliments mettent environ 5 heures pour aller de la bouche au début du côlon et les résidus attendent 24 à 36 heures avant d’être évacués par l’anus. Tous les jours arrivent environ à l’entrée du côlon un litre et demi de liquide provenant des restes de la digestion. La fonction principale du côlon est de concentrer ces liquide pour aboutir à l’expulsion de 100 à 150 ml de selles constituées de 80 % de liquide et 20 % de « poids sec ». Mais lorsque le côlon concentre trop, les selles sont de faible volume, sèches, dures. Les causes du ralentissement intestinal sont nombreuses, même s’il semble que celui-ci touche plus particulièrement les sujets anxieux. Elles peuvent être hormonales (grossesse), liées à une maladie (dérèglement de la thyroïde, diabète…), à la prise de médicaments (antidépresseurs tricycliques, antihistaminiques, codéine…) et plus souvent à des erreurs hygiénodiététiques.
Traitement
Consommer plus de fibres
Les fibres sont intéressantes pour lutter contre la constipation car, non digestibles, elles restent dans le côlon et retiennent l’eau dans les selles. Moins dures, celles-ci s’évacuent mieux. Il faudrait en consommer 15 g par jour. Les aliments les plus riches en fibres sont les céréales All Bran (27 g de fibres pour 100 g), la noix de coco séchée, la figue sèche, les germes de blé (17 g), les pruneaux (16 g), les amandes, le pain complet (8 g), les haricots blancs, les framboises, les flocons d’avoine (7 g), les noisettes, le pain de seigle, les noix. La consommation de son (pain, biscuits…) est très bénéfique mais elle peut provoquer des ballonnements si l’administration n’est pas progressive : il faut augmenter ses apports de 5 g en 5 g jusqu’à 20 g par jour en procédant par paliers successifs de cinq jours. Attention aussi à ne pas forcer sur les haricots blancs, les choux et les lentilles si la constipation s’accompagne de ballonnements douloureux, comme c’est souvent le cas ! D’une manière générale, il convient d’augmenter ses apports en fruits et légumes et réduire ses apports en graisses.
Bien s’hydrater
Pour augmenter le volume des selles et les rendre plus molles, il est indispensable de boire entre 1,5 et 2 litres de liquide par jour, sous forme d’eau, de jus de fruits et de soupes. L’idéal est de prendre un verre d’eau froide ou un jus de fruits frais d’agrumes à jeun au réveil.
Aller à la selle
Il ne faut jamais négliger son envie d’aller à la selle, sinon le rectum s’adapte, c’est-à-dire se dilate. La sensation de besoin disparaît, l’eau est réabsorbée, les selles deviennent plus dures et plus difficiles à évacuer. La constipation s’installe. Il est alors recommandé d’éduquer son intestin en allant à la selle chaque jour au même moment, sans pousser brutalement et en prenant son temps. Il semblerait que le matin soit particulièrement propice car le petit déjeuner déclenche ce que l’on nomme le réflexe gastrocolique, qui propulse les matières du côlon vers le rectum.Les cinq grandes familles de laxatifsAvoir une activité physique
La sédentarité explique en grande partie le ralentissement intestinal. Trente minutes de marche par jour, assorties de quelques abdominaux, donnent rapidement des résultats.
Recourir aux laxatifs
Les produits laxatifs doivent être utilisés de manière très ponctuelle, lors d’un voyage ou d’un changement d’habitudes, par exemple, qui occasionnent souvent des épisodes de constipation. Mieux vaut choisir les laxatifs qui retiennent l’eau au niveau du côlon (laxatifs osmotiques) que ceux qui irritent la muqueuse pour lui faire produire de l’eau (laxatifs stimulants). Il faut notamment se méfier des laxatifs stimulants contenus dans les plantes, à prendre sous forme de gélules ou de tisanes : leur origine naturelle leur donne à tort une image rassurante alors qu’ils entraînent des microlésions au niveau des muqueuses.
Quand consulter
Si les risques d’occlusion intestinale en cas de constipation avancée sont faibles, il est important de ne pas négliger une maladie associée (cancer du rectum, du côlon, polypes, compression du côlon par des kystes, adhérences postopératoires…). Consulter si la période de constipation devient trop longue, si des douleurs intenses, du sang dans les selles ou des vomissements apparaissent.
Homéopathie
Prendre, matin et soir, pendant plusieurs semaines, un granulé des spécialités suivantes :
• Aucune envie, selles grosses ou en petits morceaux, mais très dures : Bryonia 5 CH.
• Aucune envie et efforts importants pour obtenir une selle normale : Alumina 5 CH.
• Envies fréquentes mais inefficaces et impression de ne pas avoir tout évacué : Lycopodium 5 CH.
• Douleur à l’expulsion chez un sujet déshydraté : Natrum muriaticum 5 CH.
• Besoins fréquents mais efforts d’expulsion inefficaces chez un sujet irritable et excessif : Nux vomica 5 CH.
• Constipation en voyage ou lors de changements d’habitude : Platina 5 CH.
• Selles incomplètes avec ballonnement important chez un sujet hépatobiliaire : Hydrastis 7 CH.
• Constipation chez une personne âgée : Causticum 9 CH.
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