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« Je saigne du nez »

Publié le 1 avril 2009
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Un saignement de nez ou épistaxis est très souvent bénin. Une compression du nez avec parfois l’usage d’un tampon ou éponge hémostatique suffit à l’arrêter.

La plainte

L’épistaxis (du grec « écoulement ») est due à la rupture de capillaires de la muqueuse nasale antérieure. Elle survient après un mouchage ou des éternuements, lors d’un rhume, de modification de pression atmosphérique ou en se mettant les doigts dans le nez. Il existe des épistaxis secondaires générées par des traumatismes, un corps étranger, des médicaments (AVK, aspirine), des maladies (tumeurs, infections…).

Cibler la prise en charge

L’épistaxis peu abondant, unilatéral est du ressort officinal. La consultation s’impose :

– si l’épistaxis survient après un coup (risque de traumatisme ou de fracture) ;

– s’il est abondant, difficile à arrêter (plus de trente minutes) et si le patient est pâle ou a des étourdissements ;

— s’il est récidivant ;

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– en présence d’un écoulement purulent malodorant (présence possible d’un corps étranger).

Conduite de l’interrogatoire

« Avez-vous reçu un choc ? », « Est-ce que cela vous arrive souvent ? » Si « Oui », orienter vers le médecin. « Prenez-vous un traitement ? » fait suspecter un saignement lié à un AVK par exemple. Dans ce cas, revoir le médecin. « Votre enfant aurait-il mis un objet dans une narine ? » Une réponse positive impose de regarder dans le nez.

Expliquer la démarche

L’épistaxis va s’arrêter dans l’heure qui suit les gestes appropriés. Le cas échéant, consulter un médecin ORL ou les urgences pour le tarir avec des moyens plus adaptés (ballonnet, cautérisation). En cas de récidives fréquentes, consulter.

Les traitements

Les bons gestes •

Contre le saignement.

– Rassurer la personne.

– Faire asseoir le patient, la tête en avant au-dessus d’une cuvette ou d’un linge pour éviter l’ingestion de sang, source de nausée. Se moucher pour évacuer les caillots éventuels.

– Comprimer fermement les deux narines en pinçant l’arête du nez entre le pouce et l’index pendant 10 minutes, tête toujours penchée en avant. Éviter le mouchage dans les 2 à 3 heures suivant le saignement pour éviter sa reprise.

– Si le saignement est abondant et tarde à s’arrêter, mettre dans la narine soit un morceau de coton imbibé d’eau oxygénée à 10 volumes, soit un produit adapté (voir tableau).

Suspicion de corps étranger (notamment chez l’enfant). Regarder dans la narine (avec une lampe si besoin). En présence d’un objet, ne rien faire au risque de l’enfoncer davantage ou de le faire gonfler en rinçant (balle en mousse par exemple). Si l’enfant est assez grand, qu’il se mouche et souffle fort, mais attention ! Il pourrait inspirer sans faire exprès et inhaler l’objet dans les poumons. Si l’objet reste coincé, orienter rapidement vers un ORL ou aux urgences.

Traitements associés •

En cas de douleur, privilégier le paracétamol à l’aspirine.

En cas de traumatisme, 1 dose de China 9 CH suivie d’1 dose d’Arnica 9 CH. Puis, 5 granules de Arnica 5 CH à alterner avec 5 granules de Millefolium 5 CH toutes les 10 minutes durant 1 heure minimum. •

Téléchargez sur WK.Pharma.fr les fiches « Aide mémoire pharmacien » et « Conseils pour le patient » sur les saignements de nez , onglet « Conseils ».