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« Je perds mes cheveux… »
Chutes de cheveux passagères ou persistantes, les médicaments et soins antichute spécifiques agissent.
Les types de chute
Perdre jusqu’à cinquante cheveux chaque jour, et le double au printemps et à l’automne est normal. Physiologique, cette chute traduit le renouvellement de la chevelure par cycles successifs. Mais, parfois, la repousse est insuffisante : sur telle zone, la chevelure se dégarnit. Le phénomène touche les hommes et les femmes à tout âge.
Chutes réactionnelles ou saisonnières
Typiquement féminines, ces sortes de chutes sont causées par le stress, la fatigue, une grossesse, un traitement médicamenteux (anticoagulants, chimiothérapie), un état dépressif, un dysfonctionnement thyroïdien, un accouchement ou une intervention chirurgicale (deux ou trois mois après), une carence en vitamines ou en oligo-éléments.
Chutes permanentes ou chroniques
Ces chutes sont de plus longue durée. Plus ou moins sévères, elles atteignent souvent les hommes (alopécie progressive) ; le facteur hormonal et le facteur héréditaire jouent un rôle important. La chute concerne le sommet du crâne et les tempes ; seule la nuque est épargnée. Chez les femmes, l’appauvrissement capillaire touche le sommet du crâne. La prise de la pilule, même minidosée, peut être en cause ; une consultation chez le gynécologue est alors utile. La ménopause entraîne un éclaircissement progressif ; le rythme de la croissance capillaire ralentit (les cheveux poussent de plus en plus fins, la taille des follicules pileux diminue).
Les traitements
Médicaments
Les médicaments utilisés dans l’alopécie ont l’AMM uniquement pour la gent masculine. Ils sont délivrés sur prescription.
• Le minoxidil dosé à 5 % (Alostil) est un vasodilatateur utilisé au départ comme hypotenseur ayant obtenu l’AMM dans l’alopécie androgénique. Il appartient à la liste II et ne peut être prescrit qu’après quatre mois de traitement au minoxidil dosé à 2 %. Appliquer 1 ml de la solution au niveau de la zone d’alopécie, matin et soir. Une repousse peut être observée à partir du sixième mois mais le traitement devra être poursuivi indéfiniment. Le minoxidil est aussi utilisé en préparation magistrale. Ses effets secondaires sont rares : irritation locale, prurit, hypertrichose (développement du système pileux). C’est le risque d’hypertrichose qui fait qu’il ne détient pas l’AMM pour la femme.
• Le finastéride (Propecia) freine la chute au bout de trois mois de traitement et entraîne une repousse en six à douze mois. On prescrit un comprimé de 1 mg par jour. Les effets secondaires sont rares (baisse de la libido).
Produits en vente libre
• Le minoxidil dosé à 2 % est utilisé chez l’homme et chez la femme (peu de risque d’hypertrichose) en une seule application de 2 ml le soir. La chute des cheveux peut être accentuée les premières semaines, puis freinée au bout du troisième mois.
• Les vitamines B6, B5 et H sont administrées par voie orale ou injectable (intramusculaire pour B5 et H).
• Les oligoéléments (fer, magnésium, zinc) sont efficaces en cas fatigue générale ou de régime déséquilibré.
• Les acides aminés soufrés (cystine B6, Gélucystine) interviennent dans le processus de kératinisation.
Gammes de soins
Les shampooings et autres soins antichute n’ont cessé de progresser. Des lignes spécifiques « hommes » et « femmes » répondent à des problèmes différents. Certains soins tiennent compte de la chronobiologie et proposent des formules « matin » antichute et « soir » favorisant la croissance du cheveu. Pour de réels résultats, l’utilisation de l’ensemble de la même gamme est souhaitable : le shampooing prépare le cuir chevelu au soin qui suivra ; la prise de compléments nutritionnels ciblés est recommandée ; riches en vitamines du groupe B (panthénol, pyroxidine, biotine, PP, E, en sels minéraux et oligoéléments (zinc, extraits de plantes), ils relancent la croissance capillaire (mais sont déconseillés en cas de grossesse et d’allaitement).
• Vos conseils devant tout cas de chute : hygiène alimentaire équilibrée, suspension des colorations, permanentes, brushings agressifs, utilisation d’une ligne de produits aux principes actifs spécifiques, automassage régulier relançant la microcirculation et dynamisant l’effet des soins locaux, régularité et durée des soins, prise de compléments nutritionnels. En cas d’hésitation ou de non résultat, consultation médicale.
Conseils de Catherine Laverdet, dermatologue à Paris
Devant une chute qui dure, il est capital de consulter afin d’en déterminer la cause. La chevelure est le baromètre de la santé : une chute de cheveux peut faire découvrir une anémie. De même, il ne faut pas laisser une chute s’installer sans la combattre. Non traitée, elle va évoluer vers une calvitie plus ou moins importante aux effets irréversibles. Le traitement est relativement long et doit être associé à des soins locaux. Il est nécessaire de protéger ses cheveux contre les agressions : soleil, vent, pollution, eau de mer, utiliser des huiles protectrices. De même, éviter les traumatismes capillaires, permanentes, brushings, défrisages. Enfin, gare aux recherches trop poussées de minceur : le Yo-yo du poids entraîne le Yo-yo de la perte de cheveux, souvent par carence en fer.
Astuce
L’automassage
Deux fois par semaine, pendant trois minutes, sur cheveux secs ou mouillés, doigts joints, masser de la nuque vers le sommet du crâne.
Accomplir de petits mouvements de vibrations du front vers le haut du crâne.
Enfin, mains à plat, presser le cuir chevelu avant de laisser glisser les mains du front vers la nuque.
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