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« Je n’ai plus de voix »
Fréquente en hiver et généralement sans gravité, l’aphonie complique sérieusement la vie au quotidien. Ces mesures vont rapidement soulager vos clients qui devront toutefois apprendre à ménager leur voix pour éviter les récidives.
Symptômes
La perte de la voix, ou aphonie, est le principal et souvent le seul symptôme de la laryngite, caractérisée par l’inflammation aiguë de la muqueuse laryngée. L’inflammation provoque un œdème qui empêche les cordes vocales de bouger librement et de produire des sons. La laryngite est le plus souvent due à un surmenage vocal (comédiens, professeurs…). Elle peut aussi avoir une origine virale et déboucher sur une bronchite ou une grippe. L’extinction de voix s’associe alors à une toux sèche, des maux de gorge et de la fièvre. Enfin, elle peut accompagner une rougeole et elle est parfois provoquée par un stress, une allergie ou l’inhalation de produits toxiques.
Traitement
L’automédication permet généralement de retrouver une voix normale en trois à sept jours. La première mesure, essentielle, consiste à mettre la voix au repos pendant au moins 48 heures. Il ne faut pas la forcer, ni chuchoter, mais s’efforcer de communiquer par écrit. Pour accélérer la disparition de l’œdème, conseillez un anti-inflammatoire de type ibuprofène et complétez son action décongestionnante en proposant à votre client de faire des inhalations à base d’eucalyptus, de lavande et de thym. Il existe des pastilles à sucer destinées à lutter spécifiquement contre l’enrouement telles que Cantadrill, à l’extrait d’Erysimum. Les différentes associations homéopathiques à base d’Arum triphyllum, telles que Voxpax ou Homéovox, donnent de très bons résultats. On peut d’ailleurs les utiliser préventivement avant un effort vocal important.
Prévention
Pour éviter les récidives qui favoriseraient l’installation d’une laryngite chronique, beaucoup plus délicate à traiter, il faut protéger les cordes vocales de leurs principaux agresseurs externes que sont le tabac, l’alcool, les aérosols, mais aussi les systèmes d’aération, de climatisation et les changements rapides de température. Pour limiter l’impact des facteurs irritants sur le larynx, il est important de réapprendre à respirer par le nez, en gardant la bouche fermée. Afin que le nez remplisse parfaitement son rôle de filtre, laver régulièrement les fosses nasales avec du sérum physiologique ou des sprays d’eau de mer.
Quand consulter ?
Il faut s’adresser à son médecin généraliste ou à un ORL si l’aphonie s’accompagne d’une fièvre élevée, d’une toux grasse, de ganglions dans le cou, d’une prise de poids ou d’une grande fatigue inexpliquée, ou si l’on ne constate aucune amélioration au bout de deux semaines d’automédication ou bien encore en cas de récidives fréquentes. Le médecin pourra alors s’assurer de l’absence de reflux gastrique, d’une insuffisance thyroïdienne, de polypes ou de nodules sur les cordes vocales, voire d’une tumeur du larynx. Après avoir éliminé ces causes, il pourra aussi orienter les patients vers un orthophoniste qui leur apprendra à respirer et à placer sa voix.
« La liqueur de ténor »
Titulaire de la Pharmacie Maubeuge à Paris, Sylvie Courtin a mis au point il y a huit ans une préparation destinée à lutter contre les inflammations des cordes vocales. La pharmacie étant située non loin de l’Opéra et de l’École de chant, cette « liqueur de ténor », comme l’a baptisée un client, a tout de suite eu beaucoup de succès. C’est un mélange, à parts égales, de teintures mères de Phytolacca, de Calendula et d’Erysimum, à prendre trois à quatre fois par jour pendant cinq jours. En mélanger une cuillère à café à une cuillère à café d’eau et faire un gargarisme qu’il faut ensuite avaler.
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