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« Je fais quoi contre une ampoule ? »

Publié le 1 juillet 2011
Par Nathalie Belin
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Les modalités d’application et les précautions d’emploi pour prévenir et traiter les ampoules diffèrent selon les produits.

La demande

Les ampoules sont occasionnées par des pressions ou des frottements répétés sur la peau. Celle-ci s’échauffe, devient rouge puis se décolle jusqu’à former une cloque remplie d’un liquide clair, la lymphe. Ce stade correspond à une brûlure du deuxième degré superficiel. Outre la douleur et la gêne, une ampoule non protégée peut se percer et former une plaie.

La prise en charge

Orienter vers un médecin en cas de risque de mauvaise cicatrisation (diabétiques, immunodéprimés, artériopathies…) ou si la plaie semble infectée une fois l’ampoule percée (rouge, gonflée, présence de pus…).

L’interrogatoire

« L’ampoule est-elle déjà formée ? » ou « Voulez-vous une protection à titre préventif ? » et « À quel endroit ? » orientent vers le type et la taille de la protection. « L’ampoule est-elle due à des chaussures neuves, de ville ou à talons ? À la pratique d’une activité sportive ? » affine le choix du type de pansements, plus discrets ou plus résistants. « Voulez-vous me montrer votre ampoule ? La cloque est-elle percée ? » cible certaines contre-indications et les conseils.

Les dispositifs

En prévention

• Semelles, coussinets et autres protections. En gel de silicone, ces protections lavables à l’eau et au savon, donc réutilisables, conviennent à toutes les chaussures. Elles créent une interface entre la zone de frottement et la peau, et absorbent les frottements. Exemples : coussinets plantaires, demi-semelles pour protéger l’avant du pied en talons hauts, protecteurs talons (Akiléïne Podoprotection, Shopping & Dancing de Scholl, Coussinets gel de Compeed…).

• Pansements anti-ampoules. Les hydrocolloïdes et les pansements ou protections en silicone peuvent être utilisés (voir paragraphe suivant).

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Ampoule formée

• Pansements ou plaques en silicone. Parce qu’il absorbe les frottements, le silicone protège bien en cas d’ampoule volumineuse ou très gênante. Il est déconseillé (trop occlusif) sur les ampoules percées. Ces protections restent en place deux jours maximum, les changer ensuite. Certaines sont lavables et réutilisables (Epitact, 5 fois).

• Pansements hydrocolloïdes. En maintenant un milieu humide, ils favorisent une bonne cicatrisation. Ils conviennent donc aux ampoules non percées et percées. Ils peuvent rester en place 3 à 4 jours, ou jusqu’à ce qu’ils se détachent.

Les pansements transparents et fins sont adaptés aux chaussures de ville : Urgo ampoules ultra discret, Cicatryl DM… Des pansements plus épais conviennent mieux aux activités sportives : Compeed extrême, Urgo ampoules haute résistance, Scholl pansements double protection… Différentes tailles sont disponibles (talons, orteils, etc.).

Soins associés

En prévention

• Soins anti-échauffement. L’application d’un corps gras (1 ou 2 fois par jour) assouplie la peau, qui résiste mieux à l’échauffement sur les zones de pression : crème Nok Akiléïne, Stick Compeed, crème anti­frottement Pédi Relax…

En curatif

• Ampoule non percée. Ne pas la percer. Laver à l’eau et au savon. Appliquer une protection, silicone ou hydrocolloïde, sur la peau bien sèche. Renouveler jusqu’à la cicatrisation.

• Ampoule volumineuse. La percer, si très gênante, avec une aiguille fine désinfectée avec de l’alcool à 70 ou 90 ; désinfecter avec de la chlorhexidine, puis appliquer un hydrocolloïde.

• Ampoule percée ou à vif. Désinfecter, laisser en place la peau morte, protectrice, sur la zone lésée. Appliquer un hydrocolloïde. Renouveler jusqu’à cicatrisation.