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Il est trop tôt pour conclure à un risque de cancer lié à Lantus

Publié le 11 juillet 2009
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Après Di-Antalvic, l’insuline glargine se retrouve sur la sellette, soupçonnée d’augmenter le risque de cancer. En attendant une analyse approfondie des quatre études* mettant en cause Lantus, l’Afssaps et l’Agence européenne du médicament ont immédiatement recommandé aux patients de ne pas cesser leur traitement.

Pour le moment, les données sont « discordantes voire contradictoires ». Deux études sur le suivi rétrospectif de diabétiques (suédoise et écossaise) évoquent un possible lien entre une monothérapie par l’insuline glargine et le développement d’un cancer du sein. L’étude allemande montre une augmentation du risque de cancer quelle que soit l’insuline. L’étude anglaise, elle, ne montre pas de lien…

L’approfondissement des données est nécessaire

Avant de porter une conclusion, l’AEEM cherche à définir le rôle potentiel de la dose d’insuline glargine, tout en tenant compte de la durée des études et du rôle des autres facteurs de risque de cancer. De son côté, Sanofi-Aventis confirme la bonne tolérance de son médicament au vu des données de pharmacovigilance recensées sur une exposition de plus de 24 millions d’années-patients depuis le lancement de Lantus. Une cinquième étude* parue plus récemment se veut rassurante. Menée sur 5 ans, elle a comparé Lantus à l’insuline NPH : les deux ont un effet semblable sur la progression de la rétinopathie diabétique et, surtout, « aucune différence observable en termes d’effets indésirables graves et de cancer » n’a été mise en évidence.

* Parues dans « Diabetologia » en ligne.

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