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Choisir le bon antiseptique

Publié le 1 mars 2005
Par Florence Bontemps
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Tous les antiseptiques ne sont pas équivalents. Pour choisir le bon, il faut savoir sur quels micro-organismes il agit et connaître ses contre-indications éventuelles.

But de l’antisepsie

Dès qu’il y a lésion de la peau ou d’une muqueuse, les micro-organismes se multiplient, pouvant entraîner une infection car la plaie constitue un milieu de culture idéal (humidité, chaleur). Un antiseptique a pour but de limiter temporairement le nombre de micro-organismes pour permettre à la peau de cicatriser.

Critères de choix

Spectre d’action

Idéalement, un antiseptique devrait agir sur tous les micro-organismes présents : bactéries, virus, champignons, spores. Les dérivés iodés, comme la Bétadine, et les dérivés chlorés, comme le Dakin, ont le plus large spectre, virucide, bactéricide, sporicide et fongicide. La chlorhexidine est active sur les bactéries, mais pas sur les virus. L’hexamidine est surtout active sur le staphylocoque doré (furoncles, boutons d’acné). L’eau oxygénée n’a pratiquement pas de pouvoir antiseptique.

Action en présence de pus

L’hexamidine est un des seuls antiseptiques dont l’activité n’est pas inhibée par les matières organiques.

Tolérance

Les antiseptiques peuvent être contre-indiqués en raison de leurs effets secondaires : les dérivés iodés présentent un risque pour la thyroïde chez le jeune enfant, la femme enceinte et allaitante. La mercurescéine peut provoquer des eczémas de contact. Le Dakin peut provoquer une sensation de brûlure. L’alcool ne doit jamais être utilisé sur une plaie. La chlorhexidine présente le meilleur rapport efficacité/tolérance.

Mode d’emploi

Nettoyer la plaie d’abord

Laver la plaie à l’eau et au savon, bien rincer pour éviter les interactions savon/antiseptique, puis appliquer l’antiseptique pendant 1 minute au minimum.

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Durée de conservation

Les présentations unidoses doivent être jetées après utilisation. Un flacon d’antiseptique en solution aqueuse se conserve quinze jours au maximum une fois ouvert. Au-delà, il risque d’apporter ses propres germes à la plaie. Refermer le flacon après chaque utilisation.

Les antiseptiques

Les colorants

• Les colorants (éosine aqueuse à 2 %, solution de Milian aqueuse, fluorescéine aqueuse) ne sont pas des antiseptiques, même s’ils sont parfois utilisés comme tels. La solution de Milian a un léger effet antiseptique : elle est fongistatique.

• Intérêts : leur seul atout est leur effet tannant (asséchant).

• Inconvénients : ils sont photosensibilisants, irritants pour les zones suintantes et ne doivent pas être utilisés sur les boutons de varicelle.