Premiers secours au comptoir, testez-vous !

1. Monsieur Dumas a renversé de l’eau bouillante sur ses cuisses, à travers son pantalon. Que conseillez-vous ?

a) Ôter le pantalon s’il est en fibres non synthétiques, faire couler sur la brûlure de l’eau entre 10 et 25 °C pendant au moins 5 minutes.

b) Faire couler de l’eau tiède (20 °C environ) directement sur le pantalon pendant 10 minutes montre en main.

c) Couper le pantalon avec des ciseaux, faire couler de l’eau tiède (15 à 20 °C) durant 10 minutes, puis mettre un corps gras sur la plaie (huile d’amande douce…) avant d’aller aux urgences.

2. Damien, 10 ans, s’est brûlé la paume de la main avec le fer à repasser de sa maman qui a aussitôt trempé la main de son gamin dans de l’eau. Que faire ensuite ?

a) Appliquer un pansement spécial « brûlure » sur la paume (Urgotul, Tulle gras…).

b) Consulter d’urgence un médecin car la faible épaisseur des tissus protecteurs (graisse et muscles) de la main augmente le risque de brûlure des tendons avec un risque handicapant fonctionnel.

c) Appliquer sur la brûlure une pommade type Flammazine et recouvrir avec une compresse humidifiée.

3. Léa, 11 ans, est tombée de vélo. Son genou, écorché, saigne un peu.

a) Vous lavez la plaie avec de la Bétadine dermique, rincez puis appliquez de la chlorhéxidine en tamponnant et laissez sécher à l’air libre.

b) Vous nettoyez la plaie à l’eau et au savon avant de la recouvrir d’un pansement adhésif pour éviter qu’elle ne se souille. Vous demandez si la vaccination antitétanique est à jour.

c) Vous passez la plaie sous l’eau avant de mettre un pansement style Tulle gras ou Grassolind à changer tous les jours.

4. Damien, 18 an, fan de sports de contact, a pris un coup de poing sur la pommette hier soir. Son visage est gonflé et douloureux.

a) Vous lui donnez de l’ibuprofène et de l’Arnica en granules 9 CH à prendre chaque heure.

b) Vous lui donnez une crème style Hémoclar pour diminuer l’hématome et lui donnez de l’Arnica 5 CH.

c) Vous lui conseillez un antalgique avec de l’Arnica 5, 7 ou 9 CH et de consulter en raison d’une possible fracture.

5. Madame Rossini, la factrice, vient de se faire mordre par un chien à l’épaule.

a) Vous désinfectez rapidement la plaie avec du Cyteal, puis vous lui conseillez d’appeler son médecin traitant.

b) Vous désinfectez la plaie avec de la Bétadine dermique et lui conseillez d’aller aux urgences.

c) Vous l’installez en position demi-assise en la rassurant et appelez le 15 pour avis médical. En attendant, lavez la plaie trois fois à l’eau savonneuse avant d’appliquer une compresse imbibée de Dakin ou de chlorhexidine durant1 minute.

6. Vous délivrez son ordonnance à Monsieur Garcia, 65 ans, qui tout d’un coup devient pâle, a des sueurs et n’arrive plus à parler.

a) Vous le faites asseoir et lui donnez un morceau de sucre en attendant que ça passe.

b) Vous l’allongez immédiatement et appelez le 15 pour avis médical, tout en vérifiant que quelqu’un reste près de lui pour le réconforter.

c) Vous le faites asseoir et appeler son médecin traitant.

7. Antony 22 mois semble hébété : sa peau est chaude et sèche, son pouls, rapide. Ses parents arrivent de la plage où pourtant Antony était sous le parasol.

a) Vous ventilez Antony avec un ventilateur, passez un linge imbibé d’eau tiède sur le corps et vous lui donnez un verre d’eau froide tandis que votre collègue appelle le Samu pour recueillir un avis médical.

b) Vous déshabillez l’enfant aussitôt et l’allongez ensuite dans le bureau de l’officine avant de lui administrer un suppositoire de paracétamol.

c) Vous prenez la température de l’enfant : si celle-ci est au-dessus de 38,5 °C, vous lui faites prendre un médicament antipyrétique avant d’appeler les pompiers.

8. Monsieur Giroud a semble-t-il doublé les doses en administrant le Tegretol suspension à sa fille Émilie.

a) Vous regardez dans le Vidal et, effrayé, vous conseillez d’aller aux urgences.

b) Vous rassurez Monsieur Giroud, ce n’est pas si grave, il suffit de sauter la dose de Tegretol du soir.

c) Vous appelez immédiatement le centre antipoison de votre région.

9. L’eau de mer est envahie de méduses. Que conseiller aux baigneurs qui se font « piquer » ?

a) Soulever délicatement les filaments, puis rincer avec de l’eau plate avant d’appliquer une crème antihistaminique.

b) Rincer à l’eau de mer sans frotter ; recouvrir la plaie de sable, laisser sécher, puis retirer les derniers filaments ; rincer et appliquer un antiseptique.

c) Ne rien faire avant que les filaments de méduse ne sèchent ; puis les retirer avec une pince à épiler avant d’appliquer une crème antihistaminique et/ou de donner un antihistaminique per os.

10. Une abeille a piqué le petit Lucien, 7 ans, en pleurs dans la pharmacie.

a) Vous rassurez l’enfant puis vous ôtez le dard de l’abeille avec une pince à épiler désinfectée à l’alcool à 70° sans serrer pour ne pas percer la poche à venin ; vous appliquez une compresse imbibée d’antiseptique, puis une crème antihistaminique.

b) Vous laissez le dard pour éviter de percer la poche à venin, mais vous lui trempez l’avant-bras dans le lavabo rempli d’eau savonneuse avant de désinfecter.

11. M^me Ascensi a pris une porte dans le nez, son nez saigne abondamment.

a) Mme Ascensi est sous anticoagulant, vous lui conseillez d’aller aux urgences.

b) Vous demandez à Mme Ascensi de s’asseoir la tête penchée au-dessus d’une cuvette et de comprimer l’aile de son nez durant 10 minutes. Puis, vous insérez dans la narine un tampon (Coalgan, BloXang…). Elle consultera le médecin si le saignement de nez ne s’arrête pas au bout de 30 minutes.

c) Vous conseillez à Mme Ascensi de se pencher en arrière 10 minutes, avant de mettre du coton dans sa narine et de consulter son médecin traitant.

12. M. Rotondo adore chercher les oursins, mais il a oublié ses chaussures en plastique. Conclusion : la plante de ses pieds est truffée d’épines.

a) Ôter les piquants, puis faire quatre à cinq fois par jour des bains de 10 minutes (ou un pansement humide) avec du Dakin pur pendant 48 heures. Consulter si signe de surinfection.

b) Au vu du risque infectieux, seul un urgentiste pourra les lui retirer. Direction : l’hôpital.

c) Tremper le pied dans un bain de Dakin, puis le badigeonner avec de la vaseline toute la nuit pour faire sortir les piquants avant de désinfecter à nouveau le pied.

13. On vient vous chercher, un homme s’est écroulé devant la pharmacie.

a) La pharmacie est pleine de monde, vous appelez les pompiers en faisant le 18.

b) Vous sortez : la victime ne parle pas, elle ne réagit pas. Vous libérez les voies aériennes, vous vérifiez qu’elle respire, puis vous la mettez en position latérale de sécurité. Vous demandez à quelqu’un d’appeler les urgences, le 15 ou le 18 et vous surveillez la respiration de la victime en attendant les secours.

c) Vous appelez les secours, puis vous sortez de l’officine avec un défibrillateur automatique et vous entamez tout de suite un massage cardiaque auprès de la victime.

14. La technique des compressions thoraciques de la réanimation cardiopulmonaire consiste à :

a) Réaliser des séries de trente compressions thoraciques au milieu du thorax alternées de deux insufflations, avec une fréquence instantanée des compressions de cent fois par minute.

b) Réaliser des séries de quarante compressions thoraciques au milieu du thorax alternées de quatre insufflations, avec une fréquence instantanée des compressions de cent fois par minute.

c) Réaliser des séries de vingt compressions thoraciques au milieu du thorax alternées de cinq insufflations, avec une fréquence instantanée des compressions de cent fois par minute. •

Réponses au test

1. a) Seuls les vêtements collés à la peau (synthétiques) sont laissés en place avant de refroidir avec une eau entre 10 et 25°C pour limiter l’extension des lésions. On peut traiter soi-même : une brûlure du premier degré < 10 % de la surface corporelle et une de deuxième degré superficiel < 3 cm x 3 cm.

2. b) Les brûlures de localisation délicate (main, visage, organes génitaux…) et étendues nécessitent une consultation.

3. b) Un simple lavage avec eau et savon suffit à nettoyer la plaie. Et nul besoin d’accumuler les antiseptiques : contre-indiqués, ils perturbent la cicatrisation naturelle.

4. c) Tout impact violent sur un relief osseux ou toute contusion près d’un orifice naturel (oeil…) impose de consulter.

5. c) La prise en charge est forcément médicale. En attendant les secours, rassurer la personne est indispensable.

6. b) AVC, malaise hypoglycémique, il faut agir vite, mais seul un médecin urgentiste peut évaluer la gravité.

7. a) Le coup de chaleur (hyperthermie), parfois mortel nécessite une prise encharge rapide chez le nourrisson.

8. c) Toute erreur médicamenteuse nécessite un avis médical. Dans tous les cas, appelez le centre antipoison, ils sont là pour ça aussi !

9. b) L’eau douce est néfaste : elle provoque l’éclatement des filaments urticants.

10. a) L’allergie est un facteur de gravité, mais Lucien n’a pas de signes de gravité et le nombre de piqûre est faible (une).

11. b) Vous devriez le savoir depuis le temps…

12. a) Pour ôter les fragments affleurants des piquants très friables, utilisez de la bougie fondue tiède ou un ruban adhésif, comme pour une épilation.

13. b) Portez secours est une obligation, mais de là à jouer les sauveurs sans réfléchir ! Si la victime respire, nul besoin du DSA, ni de massage cardiaque !

14. a) Bon, c’est vrai, ça a changé, mais au fait, vous connaissez la technique ? Sinon, consulter le référentiel national compétences de sécurité civile « Prévention et secours civiques de niveau 1 » (PSC1) qui a remplacé l’AFPS (Attestation de formation aux premiers secours). Consultez également .

Résultats du test

12 bonnes réponses et plus :

Vous êtes pompier volontaire, non ? Ou alors, vous avez déjà suivi une formation, avouez-le ? En tout cas, la pharmacie qui vous emploie a bien de la chance…

De 7 à 12 bonnes réponses :

Vous avez quelques connaissances intéressantes, mais avez-vous déjà pensé à suivre une formation pour savoir quoi faire face à cette mamie qui ne respire plus ?

Moins de 7 bonnes réponses :

Pas de doute, ce qui se passe devant le comptoir ne vous intéresse guère, pourvu que vous délivriez correctement les ordonnances. Non mais ça va pas ? Vous croyez vraiment que c’est votre seul job ? Vous aussi êtes un citoyen, alors, c’est quand que vous vous formez ?