- Accueil ›
- Préparateurs ›
- Accompagnement ›
- L’homéopathie en scène
L’homéopathie en scène
40 % des Français ont recours à l’homéopathie, dans la moitié des cas sans prescription. La nécessité de conseils, pousse les clients à chercher à identifier l’officine la plus compétente pour répondre à leurs questions.
À vous de jouer
Afficher clairement sa spécialité
Être visible à l’extérieur
« Celui qui ne s’annonce pas, ne vend pas ». Pour être identifié comme un « spécialiste » de l’homéopathie, « l’accroche » homéopathie affichée en bandeau sur la vitrine ou l’enseigne lumineuse sont nécessaires mais insuffisantes car largement utilisées par bon nombre d’officines et parfois galvaudées. Plus pertinente donc est la vitrine. Selon l’espace vitrine dont vous disposez, une partie peut présenter différents thèmes de l’homéopathie selon les saisons (par pathologie par exemple). Si une seule vitrine est disponible, proposez une animation sur l’homéopathie plusieurs fois par an, en fonction des saisons ou de l’actualité (pathologies hivernales en janvier, l’homéopathie et les bébés en mai, etc.).
Agencer l’homéopathie à l’arrière des comptoirs
Les produits d’homéopathie sont des médicaments à part entière et possèdent en tant que tels une AMM depuis 1998 mais 1° « visas » dans les années 40. Il apparaît préjudiciable de les laisser en libre service comme sur le comptoir par exemple, même si parfois les présentations des laboratoires encouragent de telles pratiques. Ils doivent donc être placés à l’arrière des comptoirs, si possible disposer d’un meuble. Les meubles à tiroirs peuvent contenir les granules et les doses mais il est préférable de disposer, au dessus d’étagères qui permettent d’exposer des produits conseils de façon visible pour les clients et en relation avec la saison.
Donner une information par tous les moyens
Par contre, rien ne vous empêche de présenter sur le comptoir, côté public, un présentoir de laboratoire d’un produit « phare » avec le service côté pharmaciens.
Enfin pensez à tous ces « petits plus » qui vous situeront définitivement aux yeux du client en faveur de l’homéopathie : proposez des leaflets d’information sur l’homéopathie, mettez en exergue les présentoirs des laboratoires.
Si vous disposez d’un rayon livres, proposez des ouvrages et des revues sur l’homéopathie. Enfin vous pouvez dans l’espace client, prolonger le rayon homéopathie situé derrière le comptoir en créant en continuité un rayon dédié aux produits « naturels » comme les tisanes, produits d’hygiène et cosmétique type Weleda, etc…
Donner de bons conseils
Se former pour mieux conseiller
Si l’identification de votre savoir-faire au travers de la communication est indispensable, elle ne saurait être sans une véritable compétence.
Se former reste donc le maître mot si l’on veut développer le conseil homéopathique. Les laboratoires proposent des soirées informatives. Ils organisent également pour leurs « bons clients » des journées de formation pour l’équipe officinale sur place.
Seuls inconvénients : ces formations rapides traitent en général d’une seule pathologie et restent succinctes. Ce sont toutefois des moyens à ne pas négliger et qui vous permettront d’aborder un premier degré de compétence. N’hésitez pas à questionner vos fournisseurs sur ses propositions de formation.
Pour aller plus loin, une seule possibilité : les stages de formation continue organisés très souvent sur quatre jours (2 × 2), il vous permettront de parfaire vos connaissances auprès de spécialistes indépendants. Enfin rien n’est jamais acquis définitivement en homéopathie et il vous faudra continuer de vous former régulièrement tout au long de votre exercice. Cela vous permettra également de préparer et commenter les ordonnances aisément, en connaissance de cause.
Conseiller en fonction de ses compétences
L’homéopathie est un moyen thérapeutique à part entière qui nécessite de solides compétences, sachez reconnaître les vôtres et leurs limites pour assurer un conseil à la mesure des attentes de vos clients. Le premier degré consiste à conseiller une spécialité en fonction de la pathologie exposée. Lorsqu’un patient se présente avec les symptômes du rhume : éternuements, maux de tête, fatigue…, on peut lui proposer une spécialité comme Oscillococcinum, ou, et, Coryzalia (Boiron), Homéodose 8 (Dolisos) ou bien L52 (Lehning). Un second niveau de conseil, à la mesure de nouvelles connaissances permet de conseiller les F.P.C. (formules composées de prescription courante) telles que Allium cepa composé, dans l’exemple précédent.
Une bibliographie à portée de mains
Livres de chevet et livres de comptoir sont absolument nécessaires. Parmi les « bibles » dont il ne faut jamais se départir : une Nomenclature de laboratoires qui donne tous les noms de produits par ordre alphabétique avec la première dilution à laquelle ils peuvent être délivrés, les noms latins et français et précise sur les 3000 souches existantes, les 1163 remboursables. Une Matière Médicale à laquelle faire référence.
Parmi les ouvrages les plus célèbres, citons celui de Poirier et Vannier, ou pour les bases celui de Zissu et Guillaume (Manuel de Médecine Homéopathique). Enfin, ne vous privez pas d’ouvrages de conseil dans ce cas, comme par exemple le récent Conseil en homéopathie de Richard Pinto (cf encadré) dans la collection Pro-Officina du groupe Liaisons.
Les conseils de…
Richard Pinto ; responsable des formations homéopathie d’ADN, titulaire à Montpellier
« Ayez toujours en tête les grands principes de l’homéopathie :
• La similitude : sous forme homéopathique, c’est-à-dire diluée et dynamisée, le malade doit prendre (pour guérir ses symptômes) la substance capable de provoquer chez l’homme sain, à dose toxique sublétale, le même ensemble de symptômes que celui ou ceux qu’il présente ;
• l’infinitésimalité : plus un remède est dilué, plus son action est spécifique. Les basses dilutions (4, 5 CH) concernent les indications symptomatiques, les moyennes (7 et 9 CH) correspondent au fonctionnel, à l’organique, aux signes locorégionaux, les hautes dilutions (9 à 30 CH) s’appliquent aux signes psychiques et aux cas aigus ;
• la dilution : il existe deux sortes de dilutions, hahnemanniennes, remboursées par la Sécurité sociale – l’homéopathie utilise les dilutions de 4 CH à 30 CH – ou korsakoviennes, acceptées mais non remboursées ;
• la dynamisation : le principe actif sous forme de teinture mère (ou de première dilution soluble ou délivrable) est dilué autant de fois que nécessaire et dynamisé.
• L’individualisation : pour une même pathologie, le remède homéopathique ne sera pas le même pour deux malades différents car on tient compte du « terrain » propre à chacun.
À savoirLes interdits
• Certaines souches nécessitent des précautions de manipulations. Attention à Sulfur en toutes dilutions, Pulsatilla, Hepar sulfur, Phosphorus en basse dilution (4 ou 5 CH) et Lycopodium en 7 CH.
(dose)
• Attention aux médicaments, lesquels aux mêmes dilutions sont incompatibles tels que : Ignatia et Nux vomica par exemple.
- Formation à la vaccination : pas de DPC pour les préparateurs en 2025
- [VIDÉO] De la grossesse à la naissance : un accompagnement en officine personnalisé proposé par Amandine Greco, préparatrice
- [VIDÉO] Accompagnement post-natal en officine : les papas aussi !
- Entretiens pharmaceutiques en oncologie : tous concernés !
- Coqueluche : « Les bénéfices de la vaccination pendant la grossesse sont incontestables »