Les applications smartphone créent du lien

Un smartphone, c’est quoi ?

Le smartphone ou PDA phone, dit ordiphone ou terminal de poche en français, désigne un téléphone portable qui permet de téléphoner, recevoir ses mails, surfer sur le Net, jouer, etc., grâce à des applications. Le plus connu est l’iPhone de la marque Apple : c’est avec lui que le choix d’applications dédiées à la santé est le plus vaste et varié. D’autres marques en proposent aussi : Samsung, Nokia, Samsung, LG, etc.

Androïd, Blackberry ou iOS sont les systèmes d’exploitation avec lequel le smartphone fonctionne (comme Windows ou Linux pour PC ou Leopard ou Lion sur Mac). Il faut donc choisir une application compatible avec ce système.

Gratuites ou payantes, les applications sont téléchargeables dans l’AppleStore ou sur l’Androïd Market.

Les applications pour les patients

Obtenir des services des officines

• MaPharmacieMobile. Gratuite, sur iPhone. L’utilisateur peut repérer la pharmacie la plus proche avec les renseignements de base (adresse, horaires, itinéraire…), et envoyer une copie de son ordonnance en la prenant en photo. Le pharmacien la reçoit et remet les médicaments en échange de l’original de l’ordonnance. Autre fonctionnalité, le suivi de traitement : le patient peut enregistrer ses prises à chaque réception d’alerte et les valider sur son smartphone. Le pharmacien visualise ainsi le suivi et, si besoin, peut faire le point sur l’observance. L’application permet aussi de déclarer à l’officine d’éventuels effets indésirables d’un traitement sans avoir à s’y rendre.

• WinPharmacie. Développée par WinPharma et offerte aux patients par les officines qui ont le logiciel de gestion éponyme. Le patient accède aux informations pratiques de l’officine qui lui a offert l’application et peut consulter l’historique des délivrances annuelles, facilitant ainsi le renouvellement d’une ordonnance : le bon de promis est dématérialisé via un code-barres que le patient reçoit sur son smartphone.

Gérer sa santé

• iHealth. Gratuit. Nécessite un kit comprenant brassard, station d’accueil et câble pour relier le tout (99 €). Permet l’automesure tensionnelle et la transmission des infos au médecin.

• StopCholestérol . 2,99 €. Pour limiter son apport en cholestérol grace à des conseils nutritionnels, des explications sur les analyses de sang, des quiz, une bibliothèque d’aliments recommandés, un calcul d’IMC ou encore une centaine de recettes de cuisine.

• iSommeil. Gratuite. Aide à tomber dans les bras de Morphée grâce à une lumière et à une musique apaisantes et qui réveille à la demande, en ayant analysé le sommeil (rythme, ronflements, apnée du sommeil). Un test permet de connaître son niveau de vigilance grâce à une mesure du temps de réaction : pratique quand on doit prendre le volant par exemple.

• iPilule. 0,79 €. Pour ne pas oublier sa pilule. Elle prévient discrètement qu’il est l’heure de la prendre (durant 21 jours) et se met en veille la semaine suivante, avant de débuter une nouvelle plaquette.

• iBGStar. Gratuit. Fonctionne avec un lecteur de glycémie connecté à un iPhone. Pour les diabétiques, permet d’afficher et d’analyser les données glycémiques en temps réel et par voie statistique. Le lecteur de glycémie, qui coûte 73,22 € en pharmacie, est prescrit et pris en charge selon les mêmes conditions que les lecteurs de glycémie classique.

Les « applis » pour officinaux

Connaître les médicaments

• Vidal. 29,90 € par an, sur iPhone et Androïd, 27,75 € sur Blackberry. Permet de consulter les monographies de plus de 14 000 produits de santé, avec deux mises à jour annuelles.

• BCB. Gratuite pour les utilisateurs de la banque de données Claude Bernard (BCB) via le logiciel de gestion, sinon 36 €. Existe aussi en version i-Mediguide 2011, développée à partir des données de la BCB (4,99 €).

Gérer l’officine

Pour que le titulaire et l’équipe restent en lien.

• WiniPhone. Pour les utilisateurs du logiciel de gestion WinPharma. Pour interagir avec l’officine à distance et suivre en temps réel son activité. Le titulaire voit s’afficher les données du chiffre d’affaires, du stock et peut comparer ses prix par rapport à ceux du marché. Permet également d’envoyer des messages au personnel directement dans le logiciel Winpharma, et consultables au comptoir.

• Leo. Pour les utilisateurs du logiciel Leo d’Isipharm, une application iPhone permet au titulaire d’accéder à distance aux données de son officine. Statistiques de délivrance, prix, commandes, stocks, approvisionnements, rien n’est oublié. L’intérêt ? La réactivité : pouvoir commander, par exemple, un médicament qu’un client souhaite obtenir rapidement.

Se tenir au courant

Pour obtenir les informations professionnelles avant tout le monde !

• WK-Pharma. Gratuite. Sur iPhone et Androïd. Lire les dernières actualités de notre portail pharmacie WK-Pharma : politique de santé, pharmacovigilance, santé publique, économie, alertes médicamenteuses…

• Impact-sante.fr. Gratuite. Pour recevoir les informations Impact médecine ou pharmacie. Mises à jour pas toujours récentes.

• Pharmasite.fr. Gratuite. Pour suivre les dernières informations de la revue Pharma, les sommaires et les offres d’emploi.

Les spéciales « tout public »

S’informer sur les médicaments

Permettre aux patients et aux officinaux d’avoir une information claire sur les traitements.

• HoméoFiches. Gratuite. Produite par Giphar. Permet de consulter des fiches pratiques d’homéopathie par indication thérapeutique ou substance.

• iPharmacien. Gratuite. Développée par PHR. Pour trouver les coordonnées de l’officine la plus proche, s’informer sur certaines pathologies et accéder à un tableau d’équivalence princeps/génériques.

• Kelmed. Gratuite. Offerte par Biogaran. Informe sur les génériques et le bon usage.

• Médicaments et grossesse. 0,79 €. Développée par LVDG. Permet de vérifier la compatibilité d’un médicament pendant la grossesse ou la période d’allaitement.

Demain, l’échographie sur téléphone !

Ça et là se développent d’autres applications qui permettent, via un accessoire raccordé au téléphone ou non, de prendre son pouls (appli Withings) ou encore de mesurer l’intervalle entre deux contractions pour connaître le bon moment de partir à la maternité. La FDA américaine vient même d’autoriser une firme à commercialiser une sonde d’échographie, qui, reliée à un smartphone, permettra aux professionnels de santé de réaliser une échographie nomade !

Le point de vue

Michel Laspougeas, responsable de la communication, section A de l’ordre des pharmaciens

Quelle est la position de l’Ordre face aux applications permettant aux patients de s’orienter vers telle ou telle pharmacie ?

Elle est très nette. Ces applications doivent respecter le principe du libre choix du pharmacien par la clientèle. Elles ne doivent donc contenir aucune publicité sur les médicaments. Si un pharmacien figure dans l’une de ces applications, ne peuvent apparaître que son nom, ses diplômes (pharmacie, DU, etc.) et les heures d’ouverture de son officine.

Est-ce déontologique de préparer une ordonnance reçue via un mobile, et de la dispenser original à l’appui ?

Si l’application fournit au client une adresse comme le ferait un annuaire, il n’y a pas de souci particulier. Pour la prise de photo depuis le téléphone et l’envoi vers la pharmacie, il me semble que cela s’approche du principe du fax que l’on a connu à une époque et qui était autorisé. Néanmoins, le code de la santé publique n’a pas encore intégré toutes les questions relatives aux nouvelles technologies. Il faut donc rester prudent vis-à-vis des applications que l’on peut proposer aux patients. Et garder à l’esprit qu’il ne doit en aucun cas y avoir de sollicitation du client !