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L’arrêt du tabac
Il y a environ 16 millions de fumeurs en France. Le sevrage tabagique représente donc un marché à fort potentiel. De quoi motiver les efforts de l’équipe officinale…
Affichez votre compétence
Plus que jamais depuis le délistage des substituts nicotiniques, l’équipe officinale est l’acteur principal dans la prise en charge du sevrage tabagique. Vous pouvez dans ce domaine plus que dans tout autre jouer pleinement votre rôle d’acteur de santé publique. Très peu de fumeurs qui souhaitent s’arrêter se présentent au comptoir munis d’une prescription, il revient donc à l’officine de gérer seule la prise en charge qui passe par un conseil compétent, personnalisé et un suivi dans le temps.
Soignez l’agencement
Visibilité des messages
De la vitrine au comptoir, sachez afficher votre expertise en ce domaine pour que le message soit visible autant de l’extérieur que de l’intérieur. En septembre et janvier (mois privilégiés pour arrêter de fumer) ou lors de la Journée mondiale sans tabac le 31 mai, composez une vitrine sur ce thème et proposez des leaflets au comptoir.
Valorisation de l’espace
L’ensemble des campagnes médiatiques organisées par les associations de lutte contre le tabac et les pouvoirs publics tendent à sensibiliser à l’arrêt du tabac et générer un flux vers l’officine. L’aménagement de l’espace officinal vous permet d’effectuer des « piqûres de rappel » pour pousser le fumeur à demander conseil. Ainsi, la vitrine pourra par exemple insister sur les effets positifs de l’arrêt du tabac (immédiats et à long terme) et exposer l’offre existante pour aider le fumeur à s’arrêter. Le rayon « sevrage tabagique » proprement dit doit être attrayant, facilement identifiable à l’aide d’une réglette et doit présenter des gammes complètes. Il sera bien visible derrière le comptoir, en zone chaude lors des périodes de pic (septembre, janvier et mai).
Donnez le bon conseil
Accueil du client
Pour aider le fumeur qui décide d’arrêter, vous devez vous-même être motivé et lui consacrer un minimum de temps. De la personnalisation de l’accueil et du traitement dépendent grandement les chances de succès du sevrage. L’idéal, se confectionner un « canevas » d’entretien pour s’assurer que l’on a omis aucune question ou précision utile… La qualité du conseil passe par une évaluation du degré de dépendance (voir encadré) mais aussi par une bonne connaissance des différents produits. N’hésitez pas à poser toutes vos questions aux laboratoires. De nombreuses marques proposent des formations in situ, renseignez-vous.
Traitement personnalisé
Plus votre accompagnement sera personnalisé, plus votre client aura des chances d’arrêter de fumer. Proposez-lui de le suivre, s’il en est d’accord, durant les trois mois de traitement nécessaires au sevrage. Ensuite, proposez lui un produit en adéquation avec ses besoins et déterminez, d’après son état de dépendance et ses habitudes de vie, quel dosage et quelle forme galénique lui conviendront le mieux. Au client pour qui la gestuelle est importante, proposez des gommes, des comprimés à sucer, sublinguaux ou un inhaleur. N’hésitez pas à présenter les différents arômes. Pour les gommes, précisez bien qu’elles ne doivent pas être mâchées comme des chewing-gums, mais qu’il faut mâcher une fois, puis les garder contre la joue dix minutes puis mâcher ensuite très lentement environ 20 minutes. Les comprimés qui se délitent offrent l’assurance que toute la nicotine a bien été libérée. Ceux qui préfèrent un traitement une fois par jour et ne plus y penser opteront pour le patch 16 heures ou 24 heures. Précisez qu’ils doivent être placés sur une peau sèche et saine, à un endroit différent chaque jour (haut du bras, omoplate, hanche), qu’il ne faut pas les découper et qu’ils peuvent être utilisés sous la douche.
Les conseils de…
Hélène Cattoire responsable formation « sevrage tabagique » pour le laboratoire GSK
Parlez et affichez « arrêt du tabac » (sur les réglettes de présentation des produits par exemple) plutôt que « sevrage tabagique », moins bien compris par les clients.
Avoir un bon panel des références pour pouvoir « coller » à la personnalité et aux désirs du client concernant la forme galénique.
Attention à un éventuel sous-dosage ! Incitez le client à revenir s’il ressent des symptômes de manque (stress, nervosité).
Donnez des astuces pratiques : évincer de son environnement tout ce qui rappelle la cigarette, prévenir l’entourage que l’on s’arrête, donner des conseils pour ne pas grossir, pour surmonter une envie de fumer (boire un grand verre d’eau, changer rapidement d’activité…).
Aidez le client à prendre conscience des effets bénéfiques immédiats : amélioration du goût et de l’odorat, meilleure haleine, teint de peau, liberté retrouvée.
La rechute n’est pas un échec mais fait partie du sevrage, il faut en moyenne trois rechutes pour devenir un « ex-fumeur ».
Test de FagerstromÉvaluer le degré de dépendance au tabac
1 Quand fumez-vous votre première cigarette après le réveil ?
Dans les 5res minutes … 3 pts
Entre 6 et 30 minutes …. 2 pts
Entre 31 et 60 minutes …. 1 pt
Après 1 heure ………… 0 pt
2 Avez-vous du mal à ne pas fumer quand c’est interdit ?
Oui …………… 1 pt
Non …………… 0 pt
3 Quelle est la cigarette que vous détesteriez le plus perdre ?
La première le matin ….. 1 pt
Une autre …………… 0 pt
4 Combien de cigarettes fumez-vous par jour ?
10 ou moins …………. 0 pt
11-20 …………… 1 pt
21-30 …………… 2 pts
31 ou plus ………… 3 pts
5 Fumez-vous d’avantage les premières heures après le réveil que pendant le reste de la journée ?
Oui ……………… 1 pt
Non …………… 0 pt
6 Fumez-vous si vous êtes malade et alité la majeure partie du jour ?
Oui …………… 1 pt
Non …………… 0 pt
Évaluation :
0 à 3 points : dépendance nulle ou légère
4 à 6 points : dépendance moyenne
7 à 10 points : dépendance forte ou très forte
Pour une dépendance faible à modérée : proposer les dosages légers en nicotine à 2 mg pour les formes orales, et 14 mg/24 h pour les patchs et 4 mg.
Pour une dépendance forte : forme orale à 4 mg et patchs à 21 mg/24 h.
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