Vaccins et vaccination à l’officine : de la théorie à la pratique

© Un pharmacien qui vaccine contre la grippe, bientôt une réalité - DR

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Vaccins et vaccination à l’officine : de la théorie à la pratique

Publié le 17 mars 2017
Par Yolande Gauthier
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La France est le vice-champion de la défiance, juste après la Bosnie-Herzégovine ! « 41 % des Français se défient de la vaccination, alors que la moyenne au niveau mondial est de 12 % » a déploré le Dr Liliane Grangeot-Keros, de l’Académie nationale de pharmacie, lors d’une conférence organisée pendant le salon PharmagoraPlus qui s’est tenu à Paris les 11 et 12 mars derniers. En cause, notamment, les adjuvants. « Ils sont nécessaires pour obtenir une réponse immunitaire efficace et durable. Ils  permettent en outre de réduire la quantité d’antigènes administrés et le nombre d’injections, et de développer une réponse chez les personnes dont le système immunitaire est altéré », a-t-elle insisté. Le Pr François Chast, abondant en son sens, a rappelé que l’aluminium est utilisé depuis plus de 80 ans dans les vaccins mais que les premiers cas de myofasciite à macrophages ont été décrits il y a 20 ans seulement, avec 95 % des observations faites uniquement en France et un seul cas depuis 2012. « On rêve d’avoir des vaccins quand ils ne sont pas à disposition, par exemple pour le VIH, le cancer ou Ebola, et quand on a un vaccin le doute intervient ! », s’exaspère-t-il. A l’officine, le pharmacien a pour mission de conseiller ses patients et de faciliter la vaccination, même si les ruptures de stocks, jugées « intolérables » par le Pr Chast, compliquent la tâche de l’équipe. Et  bientôt, peut-être d’administrer les vaccins. Car « le pharmacien doit être actif dans la prévention individuelle et partenaire d’une démarche de santé publique », a-t-il conclu.

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