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- Vaccins Covid-19 à ARN messager : la HAS préconise un intervalle d’injection de 6 semaines

© La Haute Autorité de santé recommande de reculer la seconde injection de vaccin Covid-19 à ARN messager à 42 jours - luxizeng/iStock
Vaccins Covid-19 à ARN messager : la HAS préconise un intervalle d’injection de 6 semaines
L’intervalle entre les deux injections du vaccin Covid-19 à ARN messager doit passer de 3 à 6 semaines, soit à 42 jours, préconise la Haute Autorité de santé (HAS) lors d’une conférence de presse le 23 janvier.
Cette prise de position concerne les vaccins de Pfizer BioNtech (Comirnaty) et de Moderna. Elle s’appuie sur des modélisations de l’Institut Pasteur et l’AMM de Comirnaty. « La protection à partir de 3 semaines après la première injection est de 90 %. La seconde dose permet de prolonger cet effet par la mise en œuvre de cellules mémoires à durée de vie longue », a indiqué Elisabeth Bouvet, présidente de la commission technique des vaccinations de la HAS. Pour rappel, l’efficacité débute à partir du 12e jour après injection pour Comirnaty et du 14e jour pour le vaccin de Moderna. « En allongeant l’intervalle pour la seconde dose, on améliore encore la réponse immunitaire », argumente la représentante de la HAS.
Cette préconisation intervient dans un contexte où « le nombre toujours important de contaminations et l’arrivée préoccupante de nouveaux variants appellent à une accélération de la vaccination », justifie la HAS. L’approvisionnement progressif en vaccins est également un critère pris en compte.
Ce report de vaccination permettrait de vacciner plus de 700 000 personnes supplémentaires au cours du premier mois de mise en application, évalue Dominique Le Guludec, présidente du Collège de la HAS. « Cette mesure ne sera efficace qu’à condition d’être mise en œuvre rapidement », pointe-t-elle. La décision de reporter la seconde injection revient désormais au ministère de la Santé. Il devra gérer les implications de nature logistique de cette décision, et notamment dans l’approvisionnement des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD).
La position de la HAS est alignée sur celles de l’Organisation mondiale de la santé et l’Agence européenne du médicament, qui estiment que le délai entre deux injections du vaccin Corminaty peut être retardé de quelques semaines. L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) s’est également prononcée en faveur de ce report à 42 jours.
Pour sa part, dans un communiqué en date du 11 janvier, l’Académie nationale de médecine recommande de se conformer autant que possible au schéma vaccinal prescrit par le fabricant (21 jours pour Comirnaty et 28 jours pour le vaccin de Moderna). Si report il devait y avoir, ce serait en cas de manque de doses disponibles et sans excéder un dépassement de 3 semaines, considère l’Académie de médecine.
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