- Accueil ›
- Nouvelles missions ›
- Vaccination ›
- Vaccins antigrippaux : 60 à 75 % des pharmacies en pénurie

© vaccin grippe, campagne vaccinale, Olivier Véran, USPO, pénurie - Pixabay
Vaccins antigrippaux : 60 à 75 % des pharmacies en pénurie
60 à 75 % des pharmaciens ne parviennent pas à honorer les demandes de vaccins antigrippaux, annonce Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), ce mercredi 4 novembre. C’est beaucoup plus que les chiffres annoncés par Olivier Véran le 3 novembre sur RTL. « 18 % des pharmacies étaient, à date, en rupture de stock, a déclaré le ministre de la Santé. Beaucoup se font réapprovisionner. Nous allons continuer cette campagne de vaccination grippale jusqu'au mois de décembre, et nous ferons plus de vaccins que les années précédentes. C'est une bonne nouvelle ! ».
« Sur le papier, ce sont désormais entre 20 % et 25 % des officines qui ne facturent plus aucun vaccin, a recadré le président de l’USPO. Mais il y a au moins 50 % de pharmaciens supplémentaires qui continuent à facturer des vaccins. Ce sont des vaccins réservés à des patients, donc des vaccins dans le frigo qui ne sont pas disponibles. » Et de poursuivre : « On peut discuter la notion de rupture mais, pour moi, une rupture, c'est quand je ne peux pas délivrer ».
Pourquoi des livraisons séquencées ?
Selon Gilles Bonnefond, 8,5 millions de vaccins ont été délivrés depuis le début de la campagne vaccinale et 2,5 millions de personnes ont été vaccinées à l'officine. « On pense qu'il reste à peu près 2,5 à 3 millions de vaccins à livrer », poursuit Gilles Bonnefond, qui s’interroge : « Les laboratoires, de leur propre initiative, ont décidé de séquencer les livraisons. Pourquoi ? »
Dans une note d’information aux pharmaciens, Mylan explique que, pour faire face à la forte demande des pays dans le contexte de la pandémie de Covid-19, « la période de production industrielle des doses de vaccins s’est étendue sur plusieurs mois jusqu’en septembre » et que « les doses ont dû être livrées en cadencé dans tous les pays afin de pouvoir répondre à toutes les demandes anticipées en début de campagne, et en tenant compte des délais de fabrication ». Lors d’une conférence de presse le 6 octobre, Marie-Cécile Levant, responsable médicale grippe en France, a déclaré que le laboratoire avait augmenté la cadence de production dans les cinq sites de production mondiaux du groupe, dont celui de de Val-de-Reuil (Eure) qui a fabriqué plus de 60 % des vaccins. Là-encore, la production a été prolongée et les livraisons cadencées.
Quoi qu’il en soit, les pharmacies ne recevront pas 13 millions de doses (voir notre enquête ici). Interrogé à ce sujet par Le Moniteur des pharmacies le 21 octobre, Sanofi Pasteur est clair : les 13 millions de doses ne sont pas tous destinés aux pharmaciens de ville, « les vaccins sont également destinés, en moindre part, aux collectivités et aux grossistes ». De son côté, Mylan répond que « 92 % des volumes d’Influvac Tetra Mylan en France sont destinés aux pharmacies de ville et 8 % aux hôpitaux en réponse à des appels d’offre ». Au total, ce sont 11 millions de doses de vaccins qui seront distribuées au réseau. Un chiffre à peine équivalent à celui de l’année dernière. Pas plus.
- La vigilance vire au rouge pour la rougeole
- Bon usage du médicament : le Leem sensibilise les patients âgés
- Cancer colorectal : les pharmaciens de plus en plus impliqués dans la campagne de dépistage
- Semaine nationale du rein : une carte interactive des lieux de dépistage pour aiguiller les patients
- Vaccin Ixchiq : gratuité pour les Réunionnais fragiles
- Mieux délivrer Izalgi, antalgique de palier II
- Nouvelles missions : l’offre et la demande sont au rendez-vous
- Rapport de l’Igas : le DPC est (sans doute) mort, vive la certification !
- Biosimilaires : vers un taux de remise à 30 % ?
- Aggravation des tensions sur Pegasys : nouvelles règles de dispensation mises en place
