Vaccins antiCovid-19 : 6 000 Ehpad à livrer

Ce 22 décembre, Olivier Véran s’est rendu dans une plateforme logistique à Chanteloup-en-Brie (Seine-et-Marne) à l’occasion d’un exercice organisé pour tester la chaîne d’acheminent des vaccins Covid-19. La Haute Autorité de santé (HAS) va rendre son avis sur le vaccin Comirnaty de Pfizer-BioNTech le 24 décembre. La campagne vaccinale doit débuter le dimanche 27 décembre dans les Ehpad. Les vaccins vont être acheminés depuis l’usine de Pfizer en Belgique, mais le gouvernement se montre très discret sur la logistique mise en place en raison des menaces identifiées (vols, cyberattaques). Pour autant, les syndicats de pharmaciens et l’Ordre ont été informés des modalités des premières livraisons.

6 000 Ehpad à livrer

C’est Pfizer qui va livrer les vaccins aux 6 plateformes de dépositaires qui approvisionneront ensuite les officines, et à la centaine d’établissements de santé auxquels les Ehpad avec pharmacie à usage intérieur (PUI) sont rattachés.

6 000 Ehpad n’ont pas de PUI et seront donc approvisionnés par des pharmacies. Les pharmaciens recevront un message via le portail de télédéclaration du chiffre d’affaires (declarations-pharmacie.ars.ante.fr) pour les informer de la date de livraison et du nombre de doses prévues. Les officinaux devront alors prendre contact avec les médecins coordonnateurs des Ehpad pour confirmer la date et le nombre de vaccins. Il y a une quinzaine de jours, les Agences régionales de santé (ARS) ont, en effet, lancé une enquête pour recenser le nombre de résidents et de personnels à vacciner. Mais il faut affiner ces chiffres, car les médecins doivent recueillir le consentement des résidents avant la vaccination. Il peut donc y avoir un delta entre le nombre de résidents et celui de personnes à vacciner.

Les pharmaciens devront également vérifier que la livraison est conforme et que la chaîne du froid a bien été respectée. Ils devront aussi s’assurer que les vaccins seront, dans les Ehpad, conservés entre +2 °C et +8 °C. Les Ehpad auront alors 4 jours et demi pour organiser la vaccination, puisque le transport peut prendre jusqu’à 12 heures maximum.

10 000 doses dans un premier temps

D’après les présidents des deux syndicats de pharmaciens, 10 000 doses de vaccin seront livrées en officine dans un premier temps. Le solvant, les aiguilles et les seringues seront fournies avec les vaccins. « Nous avons demandé que le matériel soit livré en quantité pour assurer la première vaccination et le rappel » précise Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). De son côté, le président de l’Union des syndicats des pharmaciens d’officine (USPO), Gilles Bonnefond, souhaite la mise en œuvre d’une « feuille de traçabilité » sur laquelle seraient notées l’heure de sortie du vaccin du congélateur et la date à laquelle le vaccin ne serait plus injectable. Des éléments qui restent à peaufiner avant la fin de la semaine.