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© vaccin, covid-19, Pfizer/BioNTech, Moderna, AstraZeneca - Pixabay
Vaccins anti-Covid : les pharmaciens suspendus à l’AMM d’AstraZeneca
Depuis plusieurs jours, la profession revient à la charge pour que les pharmaciens puissent délivrer les vaccins antiCovid-19 et vacciner en officine notamment avec le vaccin d’AstraZeneca. Après la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) le 25 janvier, puis la Chambre syndicale de la répartition pharmaceutique (CSRP) le 26, l’Union des syndicats des pharmaciens d’officine (USPO) relance aussi le gouvernement ce 27 janvier. La question devait, en effet, être tranchée fin janvier. Pourquoi aucune décision n’est-elle encore prise ?
Déjà, le fait que les pharmaciens puissent vacciner avec les doses d’AstraZeneca dépend de l’autorisation de mise sur le marché (AMM) du vaccin. L’Agence européenne du médicament (EMA) doit rendre son avis le 29 janvier et la Haute Autorité de santé (HAS) dans la foulée. Or, non seulement l’AMM n’est pas actée mais, en outre, des interrogations subsistent sur la cible vaccinale. En effet, le vaccin développé par AstraZenaca, qui présente l’avantage de pouvoir être conservé entre +2 et +8°C, ne serait pas forcément très efficace sur les personnes de plus de 65 ans. Si c’était le cas, les autorités de santé françaises seraient obligées de revoir leur stratégie vaccinale.
Seulement 29 % des doses seront livrées
A ces incertitudes s’ajoutent maintenant des problèmes de livraison. Le laboratoire a annoncé qu’il ne pourrait pas livrer à l’Union européenne les 80 millions de doses d’ici fin mars comme prévu. Des retards de livraison importants : le 26 janvier, le ministère de la Santé a annoncé que la France disposerait de 4,6 millions de doses fin mars, soit 29 % du volume attendu. Or, la France comme les autres Etats-membres de l’UE tablaient sur les livraisons d’AstraZeneca pour accélérer leurs campagnes vaccinales.
Ces retards ont fortement agacé la Commission européenne qui a demandé au laboratoire de s’expliquer. Le 26 janvier, Pascal Soriot, P-dg d’AstraZenaca, se défend dans la presse européenne en avançant que les 80 millions de doses n’ont jamais été contractualisées. Ce 27 janvier, la Commission européenne somme le laboratoire de publier le pré-contrat passé avec l’UE.
Quoiqu’il en soit, ces faibles volumes posent problème pour leur distribution en France. « On ne peut pas mettre en place le même circuit de logistique selon le nombre de doses reçues », a expliqué hier le ministère de la Santé. En clair, est-il pertinent de faire appel aux grossistes-répartiteurs pour ne livrer que quelques milliers de pharmacies et non la totalité du réseau officinal ? La gestion de cette première phase est donc devenue un casse-tête, même si les grossistes-répartiteurs et les pharmaciens sont « dans la boucle » et que le ministère de la Santé est « dans un exercice d’anticipation avec eux ».
Sanofi sous-traitant de Pfizer
Entre les retards de livraison, l’abandon de certains candidats-vaccins et l’échec de Sanofi à mettre au point rapidement son vaccin, la campagne vaccinale va-t-elle virer au naufrage ? Seul point positif : Sanofi a annoncé le 26 janvier qu’il produirait le vaccin de Pfizer/BioNTech dans son usine de Francfort en Allemagne, à partir de juillet. Selon Paul Hudson, directeur général de Sanofi, interrogé par Le Figaro le même jour, plus de 100 millions de doses pourraient ainsi être produites et livrées à l’UE d’ici la fin 2021. Ce qui paraît bien lointain alors qu’Olivier Véran parle de course contre la montre pour lutter contre le virus et ses variants.
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