Vaccins anti-Covid-19 : pourquoi commander plus dès cette semaine 

Le schéma vaccinal de la deuxième dose de rappel anti-Covid-19 n’est pas clairement défini. D’un côté la Haute Autorité de santé (HAS) s’est prononcée favorablement sur la possibilité d’administrer une seconde dose de rappel pour les personnes de 65 ans et plus qui le souhaitent (celles à très haut risque de forme sévère de la maladie et celles qui sont polypathologiques), de l’autre, un DGS-Urgent du gouvernement préconise, lui, une seconde dose de rappel pour les personnes de 80 ans et plus ainsi que les résidents d’Ehpad et des autres établissements d’hébergement collectif pour lesquels le risque de cluster justifie une protection individuelle renforcée.

Autre hiatus : la HAS recommande en cas de second rappel de respecter de préférence un intervalle d’au moins 6 mois après le premier rappel, alors que le DGS-Urgent préconise un délai plus court, de 3 mois. 

« Cette dissonance devrait être réglée au niveau européen, avec la mise en place dans les prochains jours d’une nouvelle doctrine commune », indique Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), à l’issue d’une réunion avec les services du ministère de la Santé le 1^er avril dernier. L’injection d’une deuxième dose de rappel chez les plus de 60 ans à compter de 6 mois après la précédente dose de rappel semble tenir la corde. « Elle ferait l’objet d’une annonce officielle en même temps dans plusieurs pays européens », poursuit-il.

Dans cette perspective, semble-t-il, très proche, les pharmaciens ont donc intérêt à augmenter dès cette semaine leurs commandes de vaccins anti-Covid-19, anticipent les services du ministère.

Par ailleurs, « le 22 avril prochain, le P^r Alain Fischer, président du conseil d’orientation de la stratégie vaccinale de l’Etat contre la pandémie de Covid-19, fera le point devant l’ensemble des professionnels de santé sur l’état des connaissances scientifiques internationales sur le caractère protecteur des vaccins contre les formes graves du virus et contre la contamination par des formes bénignes de ses variants (BA.2, nouveau sous-variant d’Omicron), il est important de pouvoir communiquer sur des données claires et objectives face au questionnement des patients », estime Philippe Besset.