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Vaccinez-vous beaucoup contre la grippe cette année ?

Publié le 29 janvier 2022
Par Francois Pouzaud
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NON

Louis Bosson, cotitulaire dans le centre-ville de Montélimar (Drôme), emploie 6 salariés. Groupement : GIE du mont Rachas ; syndicat : USPO.

J’ai le sentiment d’avoir moins vacciné contre la grippe que l’année précédente. Une des explications tient au manque de temps pour en parler aux patients, les informer et les sensibiliser à l’intérêt de cet acte. Avec la crise sanitaire, on ne peut pas être sur tous les fronts en même temps. Par ailleurs, les gens étaient plus concentrés sur la protection contre le Covid-19. Au comptoir, cette réponse est revenue souvent : « Je fais le vaccin contre le Covid, ça suffit ! » Ce choix de laisser de côté la vaccination contre la grippe n’est pas forcément pertinent. J’ai ainsi perdu une bonne partie de mes patients qui venaient tous les ans se faire vacciner à l’officine, avec ou sans bon de prise en charge.

OUI MAIS

Nawfal Kouhaila, titulaire d’une pharmacie de quartier à Marseille (Bouches-du-Rhône), emploie 6 salariés dont 2 adjoints. Groupement : aucun ; syndicat : aucun.

Je n’ai pas vacciné plus, mais pas moins non plus. La campagne 2020 avait connu un pic important dès les premiers jours. Lors de la campagne 2021, nous avons vacciné en octobre et en novembre, puis ça s’est tassé. Comme j’avais commandé plus de vaccins contre la grippe l’année dernière, il me reste à en écouler 220 avant la fin de la campagne qui a été prolongée jusqu’au 28 février. Ils finiront en perte. Les clients ont davantage souhaité être protégés contre le Covid-19. Entre les tests et cette vaccination, la crise a accaparé notre temps au détriment de tout le reste.

NON

Bernard Abahouni, titulaire dans le centre-ville de Vaulx-en-Velin (Rhône), emploie 15 salariés dont 2 adjoints. Groupement : aucun ; syndicat : aucun.

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La baisse des vaccinations a été notable dans ma pharmacie, elle est d’ailleurs de 30 % sur Lyon et dans le Rhône. Cela correspond chez moi à plusieurs centaines de vaccins restant en stock. Pendant cette campagne, les gens n’avaient plus la tête à penser à la grippe. Il n’y a aucune ou peu de communication institutionnelle en faveur de l’intérêt de la vaccination contre la grippe et la seule à être diffusée par le gouvernement a été anxiogène. Avec la crise sanitaire, il n’est pas surprenant que cette maladie ait été reléguée au second rang. Tout est décalé, raison pour laquelle la campagne a été prolongée jusqu’au 28 février. En trois jours, cette semaine, j’ai vacciné une dizaine de personnes qui disposaient d’un bon de prise en charge.

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